Je ne supporte pas...

[agapanthe7]

Je pense pas que le tda c'est un concours de bites mais de manière générale, on voit souvent les formulations du type: "mon chéri c'est le meilleur amoureux du monde" et autres phrases de ce type. Je pense que ce genre de phrases peut paraître déplacé et vu parfois comme une volonté de dire que ce qu'on vit c'est mieux que les autres et qui peut être vu de manière négative.

J'y peux rien si mon mec est vraiment le meilleur du monde

Plu sérieusement, je pense que derrière cette phrase il faut se rappeler que pour la quasi totalité des nanas qui postent sur le tda, tout ce qui est posté en terme hyper mélioratifs (c'est le meilleur, le plus beau, le plus attentionné LE PLUS blabla) c'est pour nous. Oui, mon mec est le meilleur amoureux du monde ... pour moi. Il est celui qui m'est adapté et n'importe quelle autre madz lui aurait foutu 4 claques. Mais c'est le meilleur, voilà tout

Je suis d'accord avec toi 100%.
Quand je poste des trucs sur mon couple, ce n'est vraiment pas pour dire aux autres Madz "regardez comme mon mec/mon couple est mieux que le votre" c'est plutôt parce que je suis vraiment heureuse à ce moment-là et que j'ai envie d'exprimer mon bonheur!!
Quand j'y pense, je me dis qu'en fait je ne poste JAMAIS de trucs sur mon couple, ou presque!! Je sais que j'ai posté des trucs sur mon couple mais alors, quoi, je ne m'en souviens plus!
Par exemple, là je pourrais dire qu'il arrive jeudi matin et que je suis super heureuse qu'il rencontre enfin ma mère, mais bon c'est pas super intéressant, non? Donc pour rendre le post marrant/amusant/intéressant pour les autres Madz il faudrait que je raconte autre chose, non? Bref un post qui n'a ni queue ni tête et qui ne dit rien du tout, un post pour rien!

Je reviendrai en affinant mon propos à l'occasion surement.

Ah oui, tu y tiens vraiment

lolilol...

laonoramana: quelle utilité de la citer, si ce n'est pour l'attirer ici? Je voulais dire "la situation de Fadette", en gros.


Edit: je dis dans mon texte "le cas DE Fadette" hein...

Ben on parle d'elle, ça la concerne, alors la moindre des choses c'est qu'elle le sache, sinon on le ferait en privé

Après je veux pas pinailler, c'est que de la formulation, mais même "le cas de fadette" (effectivement, my bad, j'ai oublié le "de") reste plutôt maladroit. Une personne n'est pas un "cas". Alors oui, tu pensais "la situation" mais pour moi ce n'est pas la même chose, déformation professionnelle certainement.

La je trouve surtout que c'est un moyen de mettre inutilement de l'huile sur le feu.
C'était peut etre pas ton intention, mais ça donne vraiment l'impression.

Et j'aurai apprécié que tu retiennes la chose importante: le fait que je sois dans une situation similaire à la sienne.

Tes formulations sont à charge contre moi, me font passer pour une peste, ce n'est pas agréable, et du fait de ton métier, je m'attendais à plus de diplomatie.

Bref, je suis un peu agacée la, je file.

Bonne soirée

 

[Jane Morgendorffer]

@ agapanthe7

Je lis quotidiennement ce topic, mais je participe peu, car je ne me sens pas l'envie d'être tout sucre ou tout miel, et n'ose pas évoquer ce qui pourrait aller moins bien(si les choses allaient mal, s'entend).
J'ai le sentiment qu'il y a eu une confiscation du discours amoureux, hormis le discours cœurs et paillettes.

Je me suis inscrite récemment sur le forum donc je ne le connais pas encore parfaitement mais il n'y a pas le topic "Caséebattante" pour parler des aspects plus difficiles du couple? Tu pourrais y poster quand ça va moins bien sans avoir peur de détonner.

 

[Iris Chase]

@Iaoranamoana, @agapanthe7
Heu je voulais pas déclencher une guerre, hein!! Bon en vérité ma nature pestouille voudrait bien savoir quel est le binz dont on parle... Si ça fout vraiment la m***, heu vaut peut-être mieux qu'agapanthe7 me réponde par MP, en parlant de SON cas!!)

 

[Celesti-Nia]

Je ne supporte plus la discrimination au physique dans la vie de tous les jours aussi bien que dans les médias.
Le pire c'est qu'elle est carrément excusée quand on la pointe du doigt dans les secteurs de la vente ou des médias télévisuels par exemple: une personne agréable à l'oeil est plus vendeuse et l'objectif étant de (se) vendre, il est logique de discriminer à l'embauche.
Il est donc justifiable de discriminer si c'est pour générer du profit. L'argent passe au dessus de tout.

Mais plus que tout, je ne supporte plus les gens qui nient la légitimité de ceux qui disent souffrir de discrimination au physique (autre que couleur de peau, handicap et autres discriminations reconnues). Personne ne se permettrait jamais de faire ça à propos d'une autre discrimination, mais quand ils s'agit de ça, on a droit à toujours les mêmes rengaines: "c'est dans ta tête" (discréditer la victime), "fais des efforts pour être plus attirant(e)" (c'est à toi de changer et non pas à ceux qui discriminent), "c'est une question de confiance en toi" (là encore, le problème vient de toi), "c'est comme ça on peut rien y faire" (avec cette façon de penser on ne fait plus rien....)

Et je ne comprends pas qu'aujourd'hui, on se bat contre le maximum de formes de discriminations: sur le sexe, l'orientation sexuelle, la couleur de peau, le handicap, l'origine sociale, l'âge.....mais la discrimination sur le physique reste encore très peu abordée. Et pourtant les quelques études qui existent sont formelles, la discrimination sur le physique est réelle et a des conséquences dans absolument tous les domaines de la vie: le travail, les relations humaines (amicales, amoureuses, etc), tout. On sait aussi que les personnes jugées belles bénéficient du phénomène de halo (tendre à attribuer des qualités à une personne jugée belle sans même la connaître) et que le phénomène inverse existe (tendre à attribuer des défauts à la personne jugée laide).
Ca a été prouvé sur le lieu de travail, dans les hopitaux, et même lors des procès où un(e) accusé(e) jugé(e) attirant(e) par la majorité des gens décidant de son sort bénéficie en moyenne d'une peine plus légère que quelqu'un dont on trouvera qu'il a """le physique de l'emploi""".
Et comme la majorité des discriminations, on en a pas forcément conscience. Quand allons-nous commencer à en parler??


Je n'en peux plus d'entendre que la beauté est subjective et que par conséquent tout le monde il est beau tout le monde il est joli et tout le monde trouvera quelqu'un qui le/la trouve beau/belle. 
Je sais pas si elle est fondamentalement objective ou subjective ou un peu des deux. Ce que je sais c'est que les gens qui sont perçus par la majorité des gens qui les entourent comme beaux sont mieux traités que ceux qui sont perçus par la majorité comme laids, et ça je pense que personne ne pourra le nier.

Pourtant alors même qu'on commence à reconnaître la grossophobie, reconnaître que la discrimination s'applique aussi au visage reste on dirait tabou.

S'il vous plaît, si un jour vous entendez une personne qui dit souffrir de ça, respectez sa souffrance et ne la remettez pas en cause même si vous vous trouvez qu'elle est belle. Et la prochaine fois que vous êtes sur le point d'utiliser le terme "moche" pour critiquer quelqu'un, réfléchissez avant.

Je ne cherche pas la polémique, j'ai pas, j'ai plus envie de me disputer, je veux juste faire entendre un fait dont on ne parle jamais.



___________________________________


Je suis mais tellement d'accord avec toi. Il y a un vrai problème avec ça, je voulais écrire un post sur le même sujet dans je ne comprend pas. Parce que j'ai beaucoup de mal à comprendre comment des personnes peuvent affirmer des choses comme "il est moche/il a les yeux  bizarre (j'ai déjà entendu ça...la personne en question avait une paupière plus basse que l'autre comme quand on est fatigué )/elle a des pommettes plus développé que la moyenne ect il doit être débile/fou/malade mental/psychopathe ect"

Comment on peut affirmer des choses comme ça ? j'aimerais comprendre.. Surtout quand c'est en groupe personne ne réagit et continue sur la même lancer. Je vis dans une résidence universitaire, la cuisine étant commune plusieurs personne se regroupe pour manger ect Et tout au long de l'année il y a un groupe d'étudiant 18/19/20 ans max qui se regroupe à mon étage. A chaque fois une des filles du groupe ce moque d'une de mes voisine (elle est souvent fatigué et dors mal ; elle est adorable soit dit en passant. Et c'est très fréquent que sa fatigue se répercute sur son visage, notamment ses yeux, qui ne sont pas parallèle (une paupière plus basse que l'autre) ) en rigolant et en criant quand elle quitte la pièce "Maiiiiiiis elle est malaaaade elle, elle est trop folle !!! " alors qu'ils ne la connaisse pas ..

C'est quelque chose qui me passe au dessus..

   

 

[Shield]

@-Wuthering Heights-
Je profite de tes posts pour exprimer deux idées qui me viennent sur ce thème:

D'abord - et j'y ai pensé en regardant le lien vers l'article que tu viens de partager -, je dissocierais les films plus ou moins réalistes (ou en tout cas mimétiques) des dessins animés inspirés des contes, comme chez Disney. Le conte fonctionne sur une base binaire/manichéenne : bien vs mal, beau vs laid, etc. Dans la belle et la bête par exemple, le prince se fait transformer en bête par la fée parce qu'il a été méchant, il lui a refusé l'hospitalité au lieu d'être généreux - et il redevient beau quand son amour pour la Belle fait de lui une meilleure personne. Les contes véhiculent des valeurs simples en fait, et souvent la laideur est un code pour signifier la laideur morale. Et j'en profite d'ailleurs pour dire qu'à mes yeux, l'adaptation de Notre Dame de Paris n'a rien à voir avec le roman de Hugo, précisément parce que le roman de Hugo n'est PAS un conte. Quasimodo est laid mais il est généreux et Phoebus est beau comme un Apollon, mais c'est un salaud opportuniste qui profite de sa beauté pour satisfaire ses désirs et pour se trouver une bonne situation maritale (.). Le roman de Hugo est tragique, et il reflète l'immoralité des personnages (Frollo est un personnage génial, la figure du prêtre torturé animé par ses pulsions sexuelles - évidemment, c'est totalement intraduisible dans le monde de Disney, c'est pour ça qu'il a été transformé en juge). Il ne peut pas y avoir de happy end. Mais dans un Disney, il doit y avoir un happy end, et des valeurs "néo-bourgeoises", du coup on se retrouve avec un truc hybride qui veut dire "les moches ont le droit d'être aimés" tout en disant "le personnage beau et jeune ne peut pas être méchant, c'est un conte pour enfants". Y a deux logiques contradictoires dans ce dessin animé qui font qu'il n'est pas très convaincant...

Ensuite (et sans transition, désolée .), c'est quelque chose que ma prof de philo avait évoqué quand j'étais en terminale, et je trouve ça assez intéressant (bon c'est mon coté marxiste .). : la beauté est souvent lié au capital. Bien sûr, il y a une frange de personnes qui naissent très belles ou très laides dans tous les milieux sociaux (question de symétrie des traits du visage). Mais je pense que la grande majorité des gens se trouve plutôt entre les deux, et on se retrouve avec des critères esthétiques qui sont culturels et sociaux comme la minceur, le bronzage (sur peau blanche - parce que la question de la beauté esthétique rejoint aussi les autres formes de discriminations que tu mentionnes et notamment le racisme - on peut aussi mentionner la norme "yeux clairs, nez fin, voire un peu retroussé"), le teint uniforme, la coiffure, le style vestimentaire et la qualité des vêtements, etc. Or, il est plus aisé de maîtriser l'uniformité de son bronzage quand on peut bronzer à loisir (ce qui n'est pas forcément le cas quand on travaille dans les vignes...); il est plus aisé d'utiliser les bons produits pour se laver et s'hydrater le visage ou suivre un traitement dermatologique approprié quand on connaît un bon dermato, une bonne pharmacie, qu'on a les moyens de s'offrir de bonnes crèmes; il est plus aisé de soigner sa coiffure quand on sait intuitivement quelles sont les coiffures à la mode, quand on a le moyen de se payer un bon coloriste capillaire, etc.; je ne parle même pas des vêtements, ça me paraît évident que tout le monde n'a pas les moyens de se payer des fringues coupées expressément pour soi. Un dentiste, un dermato, un coiffeur, un styliste, un nutritionniste, un coach sportif, une esthéticienne... tous ces services sont payants, et ça demande aussi un certain capital social que de savoir quel spécialiste est au top dans son domaine. Sans compter que même avec un nez de travers, on peut se payer une opération de chirurgie esthétique si on en a les moyens. Bref, l'argent n'achète pas nécessairement la beauté si on est difforme, mais si on a un physique banal ou quelques défauts, ça peut largement y contribuer.
Du coup, je pense que c'est intéressant de resituer le critère de la beauté dans un axe social et économique.
De la même façon, la pression mise sur les femmes lorsqu'il s'agit d'apparence esthétique est particulièrement lourde (puisque le discours courant c'est "sois belle, ma fille"), et ça recroise encore une fois une autre forme de discrimination, celle du sexisme. Mais je tiens ceci dit à mesurer ça directement, parce que je pense aussi que la discrimination esthétique/plastique touche aussi les hommes (après tout, le pendant de "sois belle, ma fille" c'est "sois fort, mon fils").

 

[Pinceau_]

Et @-Wuthering Heights, si le sujet t'intéresse je te conseille la lecture de Beauté Fatale, un essai écrit par Mona Chollet, qui traite de ces thématiques et les rattache au sexisme.  

+ le lien pour le lire en ligne gratuitement

 

[Kilucru-]

Je ne supporte pas de voir des gens de mon âge dire "j'ai mes ragnagnas" ou tout autre mot complètement débile pour dire "j'ai mes règles".

Bloody hell, c'est si compliqué ? Ca passe quand tu as 14 ans. Pas à 25 bien tassé.

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Edlyshtaïme.]

Absolument pas constructif mais, Shield, je t'aime ?

Je te rejoins notamment sur la partie vêtements/coiffure, surtout de par mon expérience personnelle. Issue d'un milieu modeste, j'ai rarement eu l'occasion d'acheter des vêtements à ma taille/à mon goût jusque très tard. Même maintenant, j'ai énormément de mal à "savoir m'habiller" alors que je me débrouille seule de ce point de vue là et que j'ai découvert plein d'alternatives (revente en ligne, friperies, vide-greniers, boutiques vintage...). Et si au collège/lycée, ça m'a valu des moqueries parce qu'on es tous un peu bêtes étant ados, aujourd'hui je suis bien embêtée quand je dois m'habiller pour un rendez-vous galant ou bien un rendez-vous professionnel, car je n'ai aucune idée, en pratique, de comment m'y prendre, même si j'ai pu me rattraper sur la théorie.
C'est con, mais à cause de ça, je me sens parfois "socially awkward"

 

[Madame de La Fayette]

@-Wuthering Heights-
Je profite de tes posts pour exprimer deux idées qui me viennent sur ce thème:

D'abord - et j'y ai pensé en regardant le lien vers l'article que tu viens de partager -, je dissocierais les films plus ou moins réalistes (ou en tout cas mimétiques) des dessins animés inspirés des contes, comme chez Disney. Le conte fonctionne sur une base binaire/manichéenne : bien vs mal, beau vs laid, etc. Dans la belle et la bête par exemple, le prince se fait transformer en bête par la fée parce qu'il a été méchant, il lui a refusé l'hospitalité au lieu d'être généreux - et il redevient beau quand son amour pour la Belle fait de lui une meilleure personne. Les contes véhiculent des valeurs simples en fait, et souvent la laideur est un code pour signifier la laideur morale. Et j'en profite d'ailleurs pour dire qu'à mes yeux, l'adaptation de Notre Dame de Paris n'a rien à voir avec le roman de Hugo, précisément parce que le roman de Hugo n'est PAS un conte. Quasimodo est laid mais il est généreux et Phoebus est beau comme un Apollon, mais c'est un salaud opportuniste qui profite de sa beauté pour satisfaire ses désirs et pour se trouver une bonne situation maritale (.). Le roman de Hugo est tragique, et il reflète l'immoralité des personnages (Frollo est un personnage génial, la figure du prêtre torturé animé par ses pulsions sexuelles - évidemment, c'est totalement intraduisible dans le monde de Disney, c'est pour ça qu'il a été transformé en juge). Il ne peut pas y avoir de happy end. Mais dans un Disney, il doit y avoir un happy end, et des valeurs "néo-bourgeoises", du coup on se retrouve avec un truc hybride qui veut dire "les moches ont le droit d'être aimés" tout en disant "le personnage beau et jeune ne peut pas être méchant, c'est un conte pour enfants". Y a deux logiques contradictoires dans ce dessin animé qui font qu'il n'est pas très convaincant...

Ensuite (et sans transition, désolée .), c'est quelque chose que ma prof de philo avait évoqué quand j'étais en terminale, et je trouve ça assez intéressant (bon c'est mon coté marxiste .). : la beauté est souvent lié au capital. Bien sûr, il y a une frange de personnes qui naissent très belles ou très laides dans tous les milieux sociaux (question de symétrie des traits du visage). Mais je pense que la grande majorité des gens se trouve plutôt entre les deux, et on se retrouve avec des critères esthétiques qui sont culturels et sociaux comme la minceur, le bronzage (sur peau blanche - parce que la question de la beauté esthétique rejoint aussi les autres formes de discriminations que tu mentionnes et notamment le racisme - on peut aussi mentionner la norme "yeux clairs, nez fin, voire un peu retroussé"), le teint uniforme, la coiffure, le style vestimentaire et la qualité des vêtements, etc. Or, il est plus aisé de maîtriser l'uniformité de son bronzage quand on peut bronzer à loisir (ce qui n'est pas forcément le cas quand on travaille dans les vignes...); il est plus aisé d'utiliser les bons produits pour se laver et s'hydrater le visage ou suivre un traitement dermatologique approprié quand on connaît un bon dermato, une bonne pharmacie, qu'on a les moyens de s'offrir de bonnes crèmes; il est plus aisé de soigner sa coiffure quand on sait intuitivement quelles sont les coiffures à la mode, quand on a le moyen de se payer un bon coloriste capillaire, etc.; je ne parle même pas des vêtements, ça me paraît évident que tout le monde n'a pas les moyens de se payer des fringues coupées expressément pour soi. Un dentiste, un dermato, un coiffeur, un styliste, un nutritionniste, un coach sportif, une esthéticienne... tous ces services sont payants, et ça demande aussi un certain capital social que de savoir quel spécialiste est au top dans son domaine. Sans compter que même avec un nez de travers, on peut se payer une opération de chirurgie esthétique si on en a les moyens. Bref, l'argent n'achète pas nécessairement la beauté si on est difforme, mais si on a un physique banal ou quelques défauts, ça peut largement y contribuer.
Du coup, je pense que c'est intéressant de resituer le critère de la beauté dans un axe social et économique.
De la même façon, la pression mise sur les femmes lorsqu'il s'agit d'apparence esthétique est particulièrement lourde (puisque le discours courant c'est "sois belle, ma fille"), et ça recroise encore une fois une autre forme de discrimination, celle du sexisme. Mais je tiens ceci dit à mesurer ça directement, parce que je pense aussi que la discrimination esthétique/plastique touche aussi les hommes (après tout, le pendant de "sois belle, ma fille" c'est "sois fort, mon fils").

Le "sois belle ma fille", ça m'a fait penser à un truc ... j'étais avec de la famille ce week-end, et deux de mes oncles m'ont dit que j'étais belle ... bizarrement, mon frère était là aussi, mais ils ne lui ont pas dit qu'il était beau ^^

Il ne l'est peut être pas 

 

[Madame de La Fayette]

Il ne l'est peut être pas 

Ah si si, je te confirme ^^

 

[Celesti-Nia]

Deux liens pour commencer:
un article du très bon blog Le cinéma est politique*
et un reportage d'Envoyé Spécial
(Si ça intéresse quelqu'un je peux en donner d'autres, mais je trouve que ces 2 là sont une bonne introduction au sujet)

*Je sais pas vous mais les exemples dans Shrek et Quasimodo m'avaient justement fait tiquer bien avant de trouver cet article, j'avais trouvé ça violent la façon dont Quasimodo ne pouvait pas raisonnablement sortir avec Belle. Et dans la séquelle du dessin animé ils lui refourguent une autre fille sortie de nulle part pour se rattraper (ouf les apparences sont sauves).

Merci pour les liens je vais voir tout ça !

 

[Silew]

@-Wuthering Heights-
Je profite de tes posts pour exprimer deux idées qui me viennent sur ce thème:

D'abord - et j'y ai pensé en regardant le lien vers l'article que tu viens de partager -, je dissocierais les films plus ou moins réalistes (ou en tout cas mimétiques) des dessins animés inspirés des contes, comme chez Disney. Le conte fonctionne sur une base binaire/manichéenne : bien vs mal, beau vs laid, etc. Dans la belle et la bête par exemple, le prince se fait transformer en bête par la fée parce qu'il a été méchant, il lui a refusé l'hospitalité au lieu d'être généreux - et il redevient beau quand son amour pour la Belle fait de lui une meilleure personne. Les contes véhiculent des valeurs simples en fait, et souvent la laideur est un code pour signifier la laideur morale. Et j'en profite d'ailleurs pour dire qu'à mes yeux, l'adaptation de Notre Dame de Paris n'a rien à voir avec le roman de Hugo, précisément parce que le roman de Hugo n'est PAS un conte. Quasimodo est laid mais il est généreux et Phoebus est beau comme un Apollon, mais c'est un salaud opportuniste qui profite de sa beauté pour satisfaire ses désirs et pour se trouver une bonne situation maritale (.). Le roman de Hugo est tragique, et il reflète l'immoralité des personnages (Frollo est un personnage génial, la figure du prêtre torturé animé par ses pulsions sexuelles - évidemment, c'est totalement intraduisible dans le monde de Disney, c'est pour ça qu'il a été transformé en juge). Il ne peut pas y avoir de happy end. Mais dans un Disney, il doit y avoir un happy end, et des valeurs "néo-bourgeoises", du coup on se retrouve avec un truc hybride qui veut dire "les moches ont le droit d'être aimés" tout en disant "le personnage beau et jeune ne peut pas être méchant, c'est un conte pour enfants". Y a deux logiques contradictoires dans ce dessin animé qui font qu'il n'est pas très convaincant...

Ensuite (et sans transition, désolée .), c'est quelque chose que ma prof de philo avait évoqué quand j'étais en terminale, et je trouve ça assez intéressant (bon c'est mon coté marxiste .). : la beauté est souvent lié au capital. Bien sûr, il y a une frange de personnes qui naissent très belles ou très laides dans tous les milieux sociaux (question de symétrie des traits du visage). Mais je pense que la grande majorité des gens se trouve plutôt entre les deux, et on se retrouve avec des critères esthétiques qui sont culturels et sociaux comme la minceur, le bronzage (sur peau blanche - parce que la question de la beauté esthétique rejoint aussi les autres formes de discriminations que tu mentionnes et notamment le racisme - on peut aussi mentionner la norme "yeux clairs, nez fin, voire un peu retroussé"), le teint uniforme, la coiffure, le style vestimentaire et la qualité des vêtements, etc. Or, il est plus aisé de maîtriser l'uniformité de son bronzage quand on peut bronzer à loisir (ce qui n'est pas forcément le cas quand on travaille dans les vignes...); il est plus aisé d'utiliser les bons produits pour se laver et s'hydrater le visage ou suivre un traitement dermatologique approprié quand on connaît un bon dermato, une bonne pharmacie, qu'on a les moyens de s'offrir de bonnes crèmes; il est plus aisé de soigner sa coiffure quand on sait intuitivement quelles sont les coiffures à la mode, quand on a le moyen de se payer un bon coloriste capillaire, etc.; je ne parle même pas des vêtements, ça me paraît évident que tout le monde n'a pas les moyens de se payer des fringues coupées expressément pour soi. Un dentiste, un dermato, un coiffeur, un styliste, un nutritionniste, un coach sportif, une esthéticienne... tous ces services sont payants, et ça demande aussi un certain capital social que de savoir quel spécialiste est au top dans son domaine. Sans compter que même avec un nez de travers, on peut se payer une opération de chirurgie esthétique si on en a les moyens. Bref, l'argent n'achète pas nécessairement la beauté si on est difforme, mais si on a un physique banal ou quelques défauts, ça peut largement y contribuer.
Du coup, je pense que c'est intéressant de resituer le critère de la beauté dans un axe social et économique.
De la même façon, la pression mise sur les femmes lorsqu'il s'agit d'apparence esthétique est particulièrement lourde (puisque le discours courant c'est "sois belle, ma fille"), et ça recroise encore une fois une autre forme de discrimination, celle du sexisme. Mais je tiens ceci dit à mesurer ça directement, parce que je pense aussi que la discrimination esthétique/plastique touche aussi les hommes (après tout, le pendant de "sois belle, ma fille" c'est "sois fort, mon fils").

Le "sois belle ma fille", ça m'a fait penser à un truc ... j'étais avec de la famille ce week-end, et deux de mes oncles m'ont dit que j'étais belle ... bizarrement, mon frère était là aussi, mais ils ne lui ont pas dit qu'il était beau ^^

Il ne l'est peut être pas 

Si c'est de l'humour je comprends pas où c'est censé être drôle

Je n'arrive pas à savoir à quel niveau de troll tu te situes.

@Himeshann : Mais je ne crois pas que @Madame de Lafayette pensait à mal, même si tu ne trouves pas ça drôle, tu pouvais le lui dire de manière moins agressive...
(D'ailleurs, si tu n'avais pas compris la référence au début, je comprends encore moins ton agressivité dans ta réponse.)