Je ne supporte plus cette espèce de pression qu'il y a autour du permis de conduire. Ça a commencé vers mes 15 ans à base de "tu commences la conduite accompagnée l'an prochain hein ? " et ça continue depuis puisque je n'ai jamais passé mon permis ni même été inscrite dans une auto école. Je sens bien que pour beaucoup de gens ne pas avoir le permis est perçu comme une tare, un signe d'échec, un manque de volonté et de confiance en soi. Je ne supporte pas que l'on me demande pourquoi je ne passe pas mon permis puisque celui qui me pose la question n'en aura rien à faire de ma réponse (que ma raison de ne pas le passer soit valable ou non). A chaque fois que je vois quelqu'un que je n'ai pas vu depuis quelques temps une des premières questions que la personne me pose c'est "et ce permis alors ? ". Je n'arrête pas d'entendre les gens me dire que le permis c'est indispensable (voire carrément obligatoire), que sans ça je ne ferai jamais rien de ma vie, que c'est de ma faute si je ne peut pas amener ma mère en vacances et que j'ai très peu d'amis (visiblement les gens pensent qu'une fois mon permis en poche je ferai donc taxi pour mes proches)... J'ai limite l'impression d'être en marge de la société et déficiente intellectuelle comme je n'ai pas le permis (et encore...puisque j'entends parfois des connaissances me dire "c'est la honte de ne pas l'avoir, même des débiles ou des gens qui n'ont pas de jambes l'ont"
). J'ai aussi droit au "comment tu fais" (bah je prends les transports en commun et je marche), au "mais ça coûte cher le train" (si j'avais une voiture ça me coûterais encore plus cher) ou au "ça doit être embêtant de dépendre de quelqu'un" (je ne demande jamais à quelqu'un qui a le permis de n’emmener quelque part sauf si la personne propose et insiste). Je me rappelle qu'au lycée le principal sujet de conversation c'était la conduite accompagnée et le code (puis le permis en lui-même pour ceux qui auraient 18 ans avant la fin de l'année scolaire), c'était limite un sujet qui permettait d'aller vers les autres et de socialiser. Même ceux qui ne s'appréciaient pas ou ne se connaissaient pas trop arrivaient à se parler lorsqu'il s'agissait de se décharger de son stress lié aux heures de conduite mal placées ou aux trop nombreuses fautes commises à l'approche de la date fatidique de l'examen du code. Quand j'ai commencé les études supérieures les sujets de conversation avaient aussi très souvent un rapport avec le permis (les quelques personnes qui ne l'avaient pas encore étaient sur le point de le passer et les autres adoraient parler des bons coins où se garer et de la meilleure façon d'éviter les pv) alors que moi je m'en fichait ; j'imagine que je devais passer pour une débile à leurs yeux. Voilà j'ai vidé mon sac 
). J'ai aussi droit au "comment tu fais" (bah je prends les transports en commun et je marche), au "mais ça coûte cher le train" (si j'avais une voiture ça me coûterais encore plus cher) ou au "ça doit être embêtant de dépendre de quelqu'un" (je ne demande jamais à quelqu'un qui a le permis de n’emmener quelque part sauf si la personne propose et insiste). Je me rappelle qu'au lycée le principal sujet de conversation c'était la conduite accompagnée et le code (puis le permis en lui-même pour ceux qui auraient 18 ans avant la fin de l'année scolaire), c'était limite un sujet qui permettait d'aller vers les autres et de socialiser. Même ceux qui ne s'appréciaient pas ou ne se connaissaient pas trop arrivaient à se parler lorsqu'il s'agissait de se décharger de son stress lié aux heures de conduite mal placées ou aux trop nombreuses fautes commises à l'approche de la date fatidique de l'examen du code. Quand j'ai commencé les études supérieures les sujets de conversation avaient aussi très souvent un rapport avec le permis (les quelques personnes qui ne l'avaient pas encore étaient sur le point de le passer et les autres adoraient parler des bons coins où se garer et de la meilleure façon d'éviter les pv) alors que moi je m'en fichait ; j'imagine que je devais passer pour une débile à leurs yeux. Voilà j'ai vidé mon sac 
Je suis dans le même cas que toi, sauf que moi on m'a obligée à m'inscrire dans une auto-école quand j'avais 17 ans et que je l'ai passé (et raté) 4 fois, alors tu imagines bien que les gens me prennent pour une grosse neuneu
J'en rigole mais par moment ça m'insupporte vraiment. Je n'aime pas conduire, c'est un fait, ça me fait peur et ça m'angoisse, au début on me disait que ça irait mieux au fil des heures de conduite mais il n'en est rien : je suis une vraie quiche au volant, c'est comme si j'avais 2 mains gauches et au final je pense que c'est mieux que je ne l'ai pas sinon j'aurais déjà connu beaucoup d'accidents... Les gens me regardent parfois comme une extra-terrestre, comme si ne pas avoir le permis m'empêchait de vivre alors que non, pas du tout, je m'en sors très bien au quotidien et je fais plein de choses. Je me déplace 99% du temps à pieds en plus, les seules fois où je suis obligée de prendre le bus c'est pour emmener mon chat chez le vétérinaire alors bon... Je ne vois pas ce que je ferais d'une voiture, même un vélo serait de trop ! De toute façon je ne vois pas qui ça peut déranger à partir du moment où tu ne dépends de personne, si toi tu es heureuse en te déplaçant à pieds / en bus / en tram / en métro / en vélo ou je ne sais comment, ça ne regarde que toi, de quoi ils se mêlent les gens ? 

(mais j'ai déjà jeté un œil sur celui de Madmoizelle et ça va, on sait s'exprimer par ici
)