(ne pas me citer, ça ne restera pas) je ne supporte pas d'entendre à longueur de journée, notamment dans des émissions culturelles, des intervenants dire "aller dans une salle de cinéma, c'est une vraie expérience, ça n'a rien à voir avec regarder un film chez soi, on partage un moment avec les autres spectateurs", blablabla.
J'entends ce qu'ils veulent dire, mais je trouve ça 1) pas forcément vrai et 2) méprisant pour ceux qui soit préfèrent vivre cette expérience chez eux, soit n'ont pas les moyens (financiers ou physiques) de se rendre dans des salles.
Et je dis ça en étant profondément cinéphile (et je suis comédienne donc le cinéma a une importance immense dans ma vie).
D'une part, parce que je trouve assez hypocrite l'argument "on partage un moment de communion avec les autres spectateurs": alors oui, ça peut arriver, mais globalement, les (rares) fois où je vais au cinéma (je ne vais que très rarement à des concerts car je suis autiste et la foule m'est insupportable), je vois pas de "débrief" entre gens qui ne se connaissent pas.
Les lumières s'allument, et les gens repartent.
Alors c'est vrai, parfois les gens (inconnus -je ne parle pas d'une bande de copains venue ensemble-) en discutent, et puis il s'agit aussi de "vivre le truc ensemble" au sens figuré, partager une émotion collective, j'entends, mais personnellement je ne le vis pas comme ça.
D'autre part, c'est justement parce que je suis profondément passionnée que je préfère vivre cette expérience de chez moi: je peux me plonger dans le noir, couper mon téléphone, m'immerger.
Au cinéma, entre les bruits de paquets de gâteaux, les gens qui arrivent en retard, ceux qui allument l'écran de leur téléphone, qui rient/pleurent à un moment différent de moi, je vis parfois un cauchemar.
Je suis quand même allée au cinéma quelques semaines après la réouverture (grosse pression pour moi), j'ai volontairement choisi une salle parisienne et une heure où il n'y aurait (presque) personne et c'était très bien comme ça.
Je mentionne aussi mon autisme car le fait de me retrouver enfermée plusieurs heures avec des gens est pour moi une véritable épreuve, la foule, son bruit, les chuchotements, c'est véritablement un enfer.
Et je peux pas m'empêcher de me sentir méprisée (surtout quand il s'agit parfois de mes pairs) quand j'entends des gens à ce point descendre les plateformes ou le fait de regarder un film de chez soi.
Que ce soit une expérience différente, je suis d'accord, mais créer une hiérarchie, beaucoup moins.
Sans compter tous les gens qui ne peuvent pas se rendre au cinéma pour d'autres raisons (gens qui habitent dans un tout petit village où tous les films ne passent pas, personnes à mobilité réduite puisque toutes les salles ne sont pas adaptées, ou autres raisons).
Après il y a aussi des films que je préfère voir sur grand écran pour des raisons techniques, mais là encore, je choisis alors des salles et des heures désertes, car j'aurai certes envie de l'"expérience grand écran", pas l'"expérience autres gens dans la salle".
J'entends ce qu'ils veulent dire, mais je trouve ça 1) pas forcément vrai et 2) méprisant pour ceux qui soit préfèrent vivre cette expérience chez eux, soit n'ont pas les moyens (financiers ou physiques) de se rendre dans des salles.
Et je dis ça en étant profondément cinéphile (et je suis comédienne donc le cinéma a une importance immense dans ma vie).
D'une part, parce que je trouve assez hypocrite l'argument "on partage un moment de communion avec les autres spectateurs": alors oui, ça peut arriver, mais globalement, les (rares) fois où je vais au cinéma (je ne vais que très rarement à des concerts car je suis autiste et la foule m'est insupportable), je vois pas de "débrief" entre gens qui ne se connaissent pas.
Les lumières s'allument, et les gens repartent.
Alors c'est vrai, parfois les gens (inconnus -je ne parle pas d'une bande de copains venue ensemble-) en discutent, et puis il s'agit aussi de "vivre le truc ensemble" au sens figuré, partager une émotion collective, j'entends, mais personnellement je ne le vis pas comme ça.
D'autre part, c'est justement parce que je suis profondément passionnée que je préfère vivre cette expérience de chez moi: je peux me plonger dans le noir, couper mon téléphone, m'immerger.
Au cinéma, entre les bruits de paquets de gâteaux, les gens qui arrivent en retard, ceux qui allument l'écran de leur téléphone, qui rient/pleurent à un moment différent de moi, je vis parfois un cauchemar.
Je suis quand même allée au cinéma quelques semaines après la réouverture (grosse pression pour moi), j'ai volontairement choisi une salle parisienne et une heure où il n'y aurait (presque) personne et c'était très bien comme ça.
Je mentionne aussi mon autisme car le fait de me retrouver enfermée plusieurs heures avec des gens est pour moi une véritable épreuve, la foule, son bruit, les chuchotements, c'est véritablement un enfer.
Et je peux pas m'empêcher de me sentir méprisée (surtout quand il s'agit parfois de mes pairs) quand j'entends des gens à ce point descendre les plateformes ou le fait de regarder un film de chez soi.
Que ce soit une expérience différente, je suis d'accord, mais créer une hiérarchie, beaucoup moins.
Sans compter tous les gens qui ne peuvent pas se rendre au cinéma pour d'autres raisons (gens qui habitent dans un tout petit village où tous les films ne passent pas, personnes à mobilité réduite puisque toutes les salles ne sont pas adaptées, ou autres raisons).
Après il y a aussi des films que je préfère voir sur grand écran pour des raisons techniques, mais là encore, je choisis alors des salles et des heures désertes, car j'aurai certes envie de l'"expérience grand écran", pas l'"expérience autres gens dans la salle".