J'ai eu le même effet d'agacement qu'
@Alpha y'a 2-3 jour en voyant un post twitter (un truc genre "qu'est-ce qui vous saoule le plus dans votre tdha ?" et là c'était un truc que je me souviens plus le nom mais en gros le truc de "j'ai un rdv à 15h ? Je peux rien faire /programmer avant". Et des gens disais à ceux qui répondait que tout le monde fait ça que non, c'est pas normal)
Bref.
Les RS ont "popularisé" (pas le termes que je cherche mais je trouve pas mes mots) les troubles psy, c'est bien, ça aide les gens en souffrance mais l'effet pervers c'est que tout le monde s'y reconnaît et se trouve un truc. Et j'ai l'impression que de plus en plus, on a envie d'être unique, d'avoir quelque chose qui nous différencie de la masse et les troubles psy remplissent ce rôle. C'est un truc très basique à l'adolescence, les jeunes sont sur les RS, ils sont en pleine construction psy = ils s'auto diagnostic.
Le problème c'est que les troubles psy, c'est pas juste "j'ai tel symptômes = je suis donc X". C'est un ensemble de symptômes /comportement /fonctionnement qui a un retentissement important sur la vie de la personne et/ou son entourage.
Et tout ça sur un ensemble de spectre. On a donc tous (ou quasi) des traits d'un symptômes /comportement /fonctionnement "pathologique" Sans que ça nous fasse entrer dans la pathologie.
Je suis diagnostiquée Borderline, comorbidité classique d'épisode dépressif et j'ai des traits d'autisme, d'obsession compulsion. Ça ne fait pas de moi une autiste ou une TOC, "juste" une borderline qui a des comorbidité et des traits qui s'ajoutent par dessus. Ces traits n'arrangent pas ma vie parce que y'a le trouble borderline, sans ce trouble, ils n'auraient pas trop d'incidence et je serais juste un peu relou à vivre pour mon entourage (parce que je peux écouter en boucle la même chanson pendant des heures ou que je suis pragmatique/terre à terre /insistante quand je relève une incohérence).
L'autre effet pervers de la popularisation des troubles psy sur les RS c'est que les symptômes /comportement /etc sont donnés listé et que quelqu'un qui va se faire diagnostiqué, il va ressortir ces listes parce qu'il les a vu sur les RS. Et ça fausse les diagnostics.
Quand j'étais en fac de psycho, je me suis autodiag une dépression (j'avais pas totalement tord), j'ai dû attendre plus de 10 ans, une hospitalisation, pour avoir "le bon" diag. Parce que c'est des pro qui m'ont guidé vers lui en me voyant fonctionner, parce que j'en avais jamais entendu parlé. Et le trouble borderline, on en entend très peu parler, ça doit pas être assez sexy... C'est même l'inverse, ça fait peur.
C'est ça qui me saoule avec tout ces gens non pro qui parle de trouble psy sur le net, surtout ceux auto diag ou diag "officiel" mais tu sais pas si le pro est un bon ou pas (des psy qui se plantent, y'en a plein ! La psychanalyse se porte toujours bien, des médecins croient en l'homéopathie, des troubles comme le TDI ne font pas l'unanimité, bref)
Ce qui me saoule donc, c'est que ces gens, bizarrement, ils ont tous des troubles "cool" (autisme, HPI) ou dedouanant (tdha) ou un peu "mystérieux" (tdi)... Et les gens qui regarde les RS, ils se demandent s'ils sont pas autiste (parce qu'ils sont timide) ou tdha (parce qu'ils aiment pas étudier) ou HPI (parce qu'ils s'ennuient en cours) mais ils se demandent pas s'ils sont schizophrène, bipolaire, borderline, dépendant affectif, histrionique.... Pourquoi ? C' est méconnu ou c'est pas assez glamour ? On peut pas crâner en disant "moi j'suis bipolaire/schizophrène, borderline/dépendant affectif/histrionique" parce que ça fait peur (allez voir les tableaux clinique, ça donne pas envie d'en côtoyer)
Oui, je suis un peu saoulé... J'suis tombé sur "c'est quoi votre redflag ultime ?" réponse : le TPB et une loooongue liste de commantaire qui approuve avec peu ou prou la même phrase "testé... Fuyez"
Je le prends pas très bien (même si je sais que c'est une tannée de subir mes changements d'humeur)
Désolée du pavé, fallait que ça sorte