Votre conversation me fait soulever un autre JNSP.
Je ne supporte pas qu'on attribue aux "filles" ou aux "garçons" des traits de caractères distincts et bien définis, sous prétexte que "mais si, ça se vérifie, tous les jours je peux te montrer des exemples, c'est inné/naturel chez léfilles/légarçons".
Attention, en soi je suis d'accord pour l'expérience parce que les clichés se perpétuent... Par l'éducation. Donc ces personnes qui font l'observation de ces clichés "féminins vs masculins" n'ont pas un problème d'expérience mais de perception : on ne prend pas le problème dans le bon sens. Ce n'est pas parce qu'on observe un comportement chez "les femmes" que c'est de l'inné. Puisque que c'est majoritairement de l'acquis
Et donc ça se transforme en observation générale.
On éduque "les filles" et "les garçons" de manière différente dès la naissance (on les traite même de façon différente avant la naissance pourvu qu'on connaisse le sexe, y'a qu'à voir les cadeaux de naissance...). Comme si les ovaires + vulve hurlaient pour porter du rose, hein
Mais comme on attend des "filles" ou des "garçons" des comportements différents, ça se voit en grandissant et à l'âge adulte. Alors que ça n'a foncièrement rien à voir avec la génétique ou je ne sais quoi
Dans une société aussi genrée, on ne peut pas parler de comportements "naturels" en fait. Ce n'est pas parce que ça se vérifie à certains niveaux que l'origine est biologique, génétique, innée, je ne sais quoi.
Et tout ceci nourrit le sexisme. Le féminisme se bat pour faire reconnaître tous les genres comme des groupes de personnes non uniformes avec pour seul point commun de base de s'identifier au même genre, et donc avec autant de caractères que de personnes. Et quand une personne identifiée comme femme va dans le sens des clichés - parce que c'est ce qu'on attend d'elle socialement, ou simplement parce que c'est un de ses traits de caractères - t'as toujours un.e anti-féministe pour dire "ben tu vois que léfâmes sont comme ci, comme ça, c'est dans les gènes...". Ce qui a le don de m'agacer profondément. Et l'uniformisation, et se tromper dans la racine du phénomène.
Edit : et dans l'autre sens, si une femme a un comportement qualifié de "pas féminin", on va dire que c'est une exception et qu'elle ne mérite pas sa carte d'appartenance au genre féminin
C'est fou. Au lieu de reconnaître que ça puisse être quelque chose qu'une femme est capable de faire, on dira juste que c'est pas une vraie femme.
Enfin je sais pas si je m'exprime bien
C'est super brouillon alors que c'est très clair dans ma tête