Bon, au bout d'un moment, faut que je rajoute ma pierre aussi.
*prend une grande gorgée d'eau fraîche*
Alors, je suis aussi une femme (cis) qui a grandi entourée de mecs. J'étais « le garçon manqué », j'étais « le pote avec des seins », et vous savez quoi ? Ces expressions, là : bah c'est de la merde.
Parce que « garçon manqué », ça pue le sexisme et le patriarcat (mieux vaut être un garçon manqué qu'une fille réussie, et surtout, pas une fille manquée, holala).
Parce que « le pote avec des seins », ça a des relents de transphobie quand même. Tout comme le titre de cet article, d'ailleurs.
En plus, c'est de la merde, parce que ça mène à ce « je suis une fille qui n'aime pas les filles », qui pense être au dessus des autres, là, tout juste bonne à glousser devant le dernier 50 Shades. Bref, j'ai été une personne assez problématique à une époque. Et vous savez qui je dois remercier pour être sur la bonne voie aujourd'hui ? Madmoizelle.
Sur ce, l'article en soi :
Je comprends qu'il se veuille léger, rigolo, grinçant. Qu'on veuille reprendre les expressions nulles qu'on a déjà entendues dans cette situation.
Mais. Hm. Rien que le titre. On peut être une fille dans un groupe de mecs, et avoir des couilles, mais ça je pense que vous le savez quand même. Comme on peut être un mec dans une bande de mecs et en être dépourvu.
Bon, après c'est un avis personnel, mais je trouve l'expression particulièrement malaisante en vrai. Zizi, pour moi, c'est un terme enfantin pour parler d'un pénis, d'une verge, d'une bite, d'un service trois-pièces, des bijoux de familles, d'un vît, etc. Quand il est utilisé par des adultes, et au sujet des adultes, je trouve ça très cringeant. Mais ça, c'est moi.
Ensuite : pourquoi ramener des individus à leurs organes génitaux (mais comme c'est le reproche principal que je fais à l'article, je vais me répéter).
Alors, certes, j'imagine que c'est l'image que cela voulait donner. Mais dans ce cas, fallait un peu plus marquer le coup.
Je ne vais pas noter les clichés qui ont été relevés par l'autrice, même si…
En fait, ça m'emmerde, l'ironie. Parce que l'ironie, je ne suis pas convaincue que ça serve à grand chose dans la vraie vie, ça ne convaincra pas grand monde qu'iel a tort. Voilà. L'ironie, c'est le nouveau « second degré », ça permet de dire « j'ai pas d'humour, mais si tu comprends pas, c'est ta faute, tu saisis pas l'ironie ».
Voilà. C'est dit.
Et puis j'en remets une couche sur l'expression « une vraie fille ».
J'entends les différents messages que l'autrice a pu vouloir mettre dessus. Mais en fait, tout ceux auxquels je pense sont nauséabonds.
Une vraie fille, c'est une fille qui s'habille en robe, qui a un sac à main plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur, qui passe 1h le matin à se maquiller, et qui ne sait pas porter de charges lourdes ? Sexiste, patriarcal.
Une vraie fille, c'est une fille qui a des formes, des seins, un cul ? Sans doute grossophobe.
Une vraie fille, c'est une fille qui a un vagin ? Transphobe.
Une « vraie fille » c'est tout aussi puant que « LaFâme ». Ça met en opposition la vraie fille avec la fausse fille. Le « vrai », autrement le juste, le lumineux, le pur, et le « faux », l'erreur, le sombre, le mauvais.
Et justement, comme le dit l'autrice :
Bah ouais, ce stéréotype présent dans l'article dessert énormément la cause des femmes qui ne sont pas des « vraies » femmes, quelque soit le curseur sur lequel on se positionne.
Bref, j'ai surtout l'impression qu'il n'y a eu aucune relecture de la part de quiconque connaît le lectorat du site. Madmoizelle, c'est le site qui m'a ouvert au féminisme, aux questions LGBT+, aux notions d'identité de genre. C'est le site qui a dégrossi à une époque tout le travail sur l'inclusion des minorités, la chasse aux stéréotypes, bref, qui voulait déconstruire nos opinions ancrées dans la société dans laquelle on évolue.
C'est aussi le site qui disait que lorsqu'on se plante, il fallait pas dire « excusez-nous si on vous a heurté ». C'est le site qui se voulait inclusif et safe.
Et aujourd'hui…
Ce n'est pas le premier article problématique.
Quand ça arrive, une fois, on est prêt·e·s à pardonner, à condition que vous écoutiez aussi les reproches qui vous sont fait. On se dit « c'est une erreur, ça arrive ».
Moi, je disais « oui, mais les rédactrices sont nouvelles, il faut du temps pour acquérir ce que nous, on a acquis il y a quelques années ». Sauf que les rédactrices, elles sont pas censées être en roue-libre.
Au bout de deux, trois, quatre, etc. fois, c'est plus des erreurs de débutants. Et c'est normal que votre lectorat ne laisse pas passer ça. Pour votre bien.
*prend une grande gorgée d'eau fraîche*
Alors, je suis aussi une femme (cis) qui a grandi entourée de mecs. J'étais « le garçon manqué », j'étais « le pote avec des seins », et vous savez quoi ? Ces expressions, là : bah c'est de la merde.
Parce que « garçon manqué », ça pue le sexisme et le patriarcat (mieux vaut être un garçon manqué qu'une fille réussie, et surtout, pas une fille manquée, holala).
Parce que « le pote avec des seins », ça a des relents de transphobie quand même. Tout comme le titre de cet article, d'ailleurs.
En plus, c'est de la merde, parce que ça mène à ce « je suis une fille qui n'aime pas les filles », qui pense être au dessus des autres, là, tout juste bonne à glousser devant le dernier 50 Shades. Bref, j'ai été une personne assez problématique à une époque. Et vous savez qui je dois remercier pour être sur la bonne voie aujourd'hui ? Madmoizelle.
Sur ce, l'article en soi :
Je comprends qu'il se veuille léger, rigolo, grinçant. Qu'on veuille reprendre les expressions nulles qu'on a déjà entendues dans cette situation.
Mais. Hm. Rien que le titre. On peut être une fille dans un groupe de mecs, et avoir des couilles, mais ça je pense que vous le savez quand même. Comme on peut être un mec dans une bande de mecs et en être dépourvu.
Je. .ma bande de potes avec un zizi
Bon, après c'est un avis personnel, mais je trouve l'expression particulièrement malaisante en vrai. Zizi, pour moi, c'est un terme enfantin pour parler d'un pénis, d'une verge, d'une bite, d'un service trois-pièces, des bijoux de familles, d'un vît, etc. Quand il est utilisé par des adultes, et au sujet des adultes, je trouve ça très cringeant. Mais ça, c'est moi.
Ensuite : pourquoi ramener des individus à leurs organes génitaux (mais comme c'est le reproche principal que je fais à l'article, je vais me répéter).
Il me semble que « genre » aurait été beaucoup mieux que « sexe ». Parce que personnellement, même si j'aime bien jouer des fois avec les pénis de mes partenaires, je sors pas avec, je les invite pas à déjeuner, etc. indépendamment du dit partenaire. C'est ÉVIDENT et non une question d'intime conviction qu'on n'est pas ami avec des organes génitaux.J’ai l’intime conviction que l’on est ami avec une personne et pas avec un sexe.
Alors, certes, j'imagine que c'est l'image que cela voulait donner. Mais dans ce cas, fallait un peu plus marquer le coup.
Je ne vais pas noter les clichés qui ont été relevés par l'autrice, même si…
En fait, ça m'emmerde, l'ironie. Parce que l'ironie, je ne suis pas convaincue que ça serve à grand chose dans la vraie vie, ça ne convaincra pas grand monde qu'iel a tort. Voilà. L'ironie, c'est le nouveau « second degré », ça permet de dire « j'ai pas d'humour, mais si tu comprends pas, c'est ta faute, tu saisis pas l'ironie ».
Voilà. C'est dit.
Et puis j'en remets une couche sur l'expression « une vraie fille ».
J'entends les différents messages que l'autrice a pu vouloir mettre dessus. Mais en fait, tout ceux auxquels je pense sont nauséabonds.
Une vraie fille, c'est une fille qui s'habille en robe, qui a un sac à main plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur, qui passe 1h le matin à se maquiller, et qui ne sait pas porter de charges lourdes ? Sexiste, patriarcal.
Une vraie fille, c'est une fille qui a des formes, des seins, un cul ? Sans doute grossophobe.
Une vraie fille, c'est une fille qui a un vagin ? Transphobe.
Une « vraie fille » c'est tout aussi puant que « LaFâme ». Ça met en opposition la vraie fille avec la fausse fille. Le « vrai », autrement le juste, le lumineux, le pur, et le « faux », l'erreur, le sombre, le mauvais.
Et justement, comme le dit l'autrice :
Tous ces stéréotypes peuvent desservir aussi les femmes que les hommes et ça m’attriste un peu.
Bah ouais, ce stéréotype présent dans l'article dessert énormément la cause des femmes qui ne sont pas des « vraies » femmes, quelque soit le curseur sur lequel on se positionne.
Bref, j'ai surtout l'impression qu'il n'y a eu aucune relecture de la part de quiconque connaît le lectorat du site. Madmoizelle, c'est le site qui m'a ouvert au féminisme, aux questions LGBT+, aux notions d'identité de genre. C'est le site qui a dégrossi à une époque tout le travail sur l'inclusion des minorités, la chasse aux stéréotypes, bref, qui voulait déconstruire nos opinions ancrées dans la société dans laquelle on évolue.
C'est aussi le site qui disait que lorsqu'on se plante, il fallait pas dire « excusez-nous si on vous a heurté ». C'est le site qui se voulait inclusif et safe.
Et aujourd'hui…
Ce n'est pas le premier article problématique.
Quand ça arrive, une fois, on est prêt·e·s à pardonner, à condition que vous écoutiez aussi les reproches qui vous sont fait. On se dit « c'est une erreur, ça arrive ».
Moi, je disais « oui, mais les rédactrices sont nouvelles, il faut du temps pour acquérir ce que nous, on a acquis il y a quelques années ». Sauf que les rédactrices, elles sont pas censées être en roue-libre.
Au bout de deux, trois, quatre, etc. fois, c'est plus des erreurs de débutants. Et c'est normal que votre lectorat ne laisse pas passer ça. Pour votre bien.