@Mukru Mais...
oui. C'est leur
métier. Attendrir le jury, faire en sorte que son
client n'aille pas en taule, chercher des éléments qui peuvent excuser son acte, jouer sur l'émotion,
c'est leur métier.
Ce n'est pas aux avocats d'êtres justes, c'est aux juges. Chacun son taf. Le but de l'avocat on te l'a dit : c'est de dire ce que le client veut dire, et de le faire mieux qu'il ne peut le faire. L'avocat de la victime fera exactement le même travail de l'autre côté, ne t'en fais pas. Et ce sera au juge de trancher entre deux points vues subjectifs et d'en tirer ce qu'il pense être la vérité objective.
En tant que personne assez froide/distante et malgré tout victime je suis tout à fait capable de concevoir la différence entre le métier et la personne, et je suis également capable de ne pas mépriser ce genre de métier : on en a besoin, et heureusement qu'il existe des gens qui savent mettre leur empathie en veilleuse ou qui en ont une faible de base, sinon on pourrait pas avoir de défense digne de ce nom pour les deux parties. T'as plein de gens qui ont une empathie très faible. Ça fait d'eux des monstres ? Non, ça fait d'eux des personnes qui ont une place dans notre société pour tous les métiers qui demandent le sang froid impressionnant que la majorité des gens n'ont pas. On est bien content qu'ils fassent ces métiers à notre place, donc c'est pas nécessaire de leur cracher dessus... Faudrait pas confondre l'avocat et le coupable. L'avocat ne fait que représenter son client. Si l'avocat est si bon que son client coupable échappe à ce qu'il mérite, c'est la responsabilité des personnes qui ont pris cette décision, pas celle de l'avocat qui n'a fait que son travail : servir l'intérêt de son client.
Il y a eu le témoignage de personnes du domaine médical, si je peux ajouter ma petite pierre : dans ma filière (psy), c'est pareil. Qu'on ai mère Thérésa ou Charles Manson, on se doit d'avoir la même neutralité bienveillante, de rentrer dans le monde de notre patient, de le comprendre, de l'aider dans sa problématique, de ne pas agir sur ce qu'il ne souhaite pas changer, et de s'abstenir de tout jugement.
Je peux tout à fait comprendre que ces métiers où on doit défendre/soigner/sauver des personnes jugées horribles soit difficile à appréhender, mais au final... c'est peut-être les personnes qui réussissent à s'occuper des "pires" qui sont les plus empathiques, quand on y pense ?
Si c'est trop dur émotionnellement d'écouter les personnes qui ont pour charge de servir l'intérêt des personnes qu'on juge mauvaises, eh bien il me semble raisonnable de s'épargner cette souffrance et d'éviter ça :/ Parce que vu ton champ lexical depuis plusieurs messages, tu as l'air très très en colère et dans l'émotion, je ne pense pas que quoi que ce soit de productif puisse sortir d'un débat comme ça