Le cabinet des non-mono, bi, pan, omni, poly et autres curiosités : sexe, romantisme et discriminati

4 Septembre 2013
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Bonsoir :hello:
Ca fait très longtemps que je ne suis pas venue ici! La dernière fois j'étais venue dire que je ne savais pas si j'étais bi ou si j'étais hétéro avec des fantasmes lesbiens... et bien depuis je crois que j'ai réussi à répondre à la question et que je suis bi.
J'ai beaucoup de mal à me reconnaitre dans cette étiquette alors que dans les fait je peux tomber amoureuse aussi bien d'un mec que d'une fille. Je crois que je ne m'étais jamais imaginé réellement remettre en question mon orientation hétérosexuelle qui correspondait à la norme et du coup j'arrive pas à reconnaitre que je suis bi. J'ai aucun souci à dire que je peux être attirée indifféremment par une fille ou un mec mais pour autant j'arrive pas à dire "je suis bi". C'est assez bizarre, je crois que de m'identifier à une orientation sexuelle différente de celle autour de laquelle je me suis construite ça remet en partie en question mon identité. Il y a deux semaines une meuf m'a demandé si j'était bi, j'ai été incapable de répondre oui, alors que ben... je crois que c'est le cas :sweatdrop:

@Antipode je crois que j'en suis un peu au même stade que toi :hesite:

Et à part ça, j'ai un groupe de potes, à chaque fois que je les vois je les entends se moquer "des goudous". Ca m'insupporte putain:slap: Mais en les entendant toujours critiquer les homosexuels et les bi j'ai pas du tout le courage de leur dire que je suis bi et que ça me blesse d'entendre leurs remarques homophobes :erf:

Edit: en lisant les différents posts je me rends compte que je ne suis pas la seule pour qui c'est compliqué de se reconnaitre bi quand on a toujours été vu comme hétéro et qu'on a jamais eu de relation homosexuelle. Je me sens moins seule :jv:
 
Dernière édition :
27 Juin 2015
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Je fais remonter le sujet, je n'avais pas vu qu'il existait! Je me considère comme pan/bi et pour changer, ça me fait du bien de vous lire, parce que je suis dans le même cas que vous, j'ai du mal à me dire que je suis bi vu que j'ai toujours été en couple avec des hommes.

Techniquement j'ai fait un plan à 3 avec un SF et sa copine mais c'était un contexte particulier. Après, si j'avais pas été attirée par son corps, ça n'aurait pas été aussi cool. :winky:

En fait le truc, c'est que je me demande si je ne suis pas surtout attirée par les fille romantiquement plus que sexuellement. J'ai fini par admettre auprès de moi même que j'étais bi/pan parce que j'ai crushé sur quelques femmes, mais ça a toujours été des crush en mode "je veux passer chaque minute à t'écouter parler et à tout savoir de toi" plutôt que "je dois changer de culotte à chaque fois qu'on passe 5 min dans la même pièce".

En plus, de base je suis attirée par assez peu de gens en général, je suis très sélective, très sensible à l'attitude de la personne plus que tout, à la voix... J'ai plein de no go du genre la cigarette donc ça bloque forcément avec une partie du cheptel.

Bref. Je me laisse vivre et je verrai. J'avais taté le terrain avec une meuf il y a quelques mois quand je pensais que j'étais attirée par elle (en fait non) et je pense que je l'avais fait de manière plutôt subtile sans être grillée. Je pense.
 
29 Mai 2017
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@greenapple C'est super intéressant ce que tu dis parce que mes crush pour les filles se résument aussi souvent à : "je veux passer chaque minute à t'écouter parler et à tout savoir de toi", mais je pensais que j'étais la seule personne bizarre à penser ce genre de choses :yawn:


Sinon, à la base, je passais par ici pour raconter ma vie :lunette: (et pour tenter de faire vivre ce topic qui mérite au moins ça en ce mois de juin <3).

Donc hier soir, après quelques verres, j'ai laissé l'alcool me faire dire tout ce qui me passait par la tête (je bois très rarement et ne tiens absolument pas l'alccol :shifty:) et... je me suis donc outée toute seule comme une grande à une heure du matin sur un toit-terrasse en disant à qui veut l'entendre que je suis bisexuelle :yawn:
Enfin, ça c'est la version très courte. Parce qu'en fait, j'avais déjà dit à un pote quelques semaines plus tôt (et aussi après un ou deux verres) que j'étais aussi attirée par les filles puisqu'on parlait de qui voulait un blowjob de Scarlett Johansson et je lui ai clairement dis que je ne refuserais rien à Scarlett :winky: Bref, je pense que cette histoire l'a travaillé puisqu'on en a jamais reparlé mais que hier soir, il était en mode "oui mais la dernière fois t'as dit des trucs tu te souviens?" et j'ai mis un moment à comprendre qu'il parlait de ça mais qu'il osait juste pas le dire. Du coup j'ai juste assumé fièrement, parce que pourquoi pas ? Je n'ai plus honte de dire que je suis bi/pansexuelle et c'était tellement facile d'en parler en étant désinhibée par l'alcool. D'autant plus qu'étant en Erasmus, ces personnes sont justes temporairement dans ma vie et j'avais l'impression que si ça passait mal, ce serait "moins pire".
Je redoutais extrêmement qu'ils l'apprennent parce que j'avais peur que ça change ma relation avec mes amies, mais en fait c'est passé sans heurt comme une lettre à la poste. J'ai eu aucun commentaires négatifs ni rien, et tout le monde m'a laissé leur faire des câlins et des bisous sur les joues (l'alcool me rend très tactile :shifty:) sans me repousser avec dégout après ça (ce que j'appréhendais pas mal, il faut l'avouer).

Je suis donc vraiment contente de moi parce que j'ai l'impression de ne plus devoir cacher un pan de moi maintenant, et voir les réactions positives me donne presque envie de faire un coming out de retour à la maison aussi !
D'autant plus que hier soir s'en est suivie une discussion super passionnante à propos de l'homosexualité, la bisexualité, le fait que les gens ne pensent même pas que c'est une option possible à cause du manque de représentation, etc. Le pote que j'ai mentionné à même profité d'un moment où on était plus que tout les deux pour vraiment s'ouvrir sur ce sujet et c'était juste tellement chouette d'en parler normalement IRL. Il m'a notamment dit qu'il aimerait vraiment pouvoir être bisexuel parce que pourquoi se limiter à la moitié de la population quand on peut avoir tout le monde, mais qu'il avait beau trouver certains mecs hot, il n'a jamais éprouvé de désir pour eux. Il était limite triste en me disant ça, c'était très mignon :yawn:

Bref, voilà voilà, j'avais juste envie de partager une expérience positive pour ce mois des fiertés :jv:
 
10 Mai 2017
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Toulouse
@greenapple et @Sixtiine
du coup vous avez jamais eu de crush sur des actrices?
Après je pense que c'est l'influence de la société qui joue aussi sur la façon dont on perçoit les relations entre femmes, genre que l'on ne s'autorise pas forcément un désir sexuel?

Perso quand j'ai du désir pour une femme avant mon coming out dans ma tête , il avait souvent tendance à se manifester par une grosse fixation sur la personne, comme vous "je veux tout savoir de ta vie" , sur des amies et sur des actrices. Maintenant, j'ai toujours des crush mais avec un coté sessouel en plus
 
29 Mai 2017
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@Lamproie Mes crush pour les gens que je ne connais pas en vrai sont assez particuliers en fait. Parce que si, j'ai déjà eu des crush sur des actrices (Natalia Dyer je crie ton nom <3), mais c'était aussi quelque chose plus de l'ordre du "je pourrais te fixer à l'écran toute ma vie", être absorbée par le moindre de ses gestes, mimiques, les petits détails (la mâchoire un peu anguleuse, cette mèche folle, etc), sans jamais être du désir sexuel en soi.
Mais après je ressens exactement la même chose pour les acteurs (quoique moins fréquemment d'ailleurs) donc je pense être quelque chose du genre demi-sexuelle, donc sûrement pas une référence en quoi que ce soit :lol:

Après, je trouve intéressant que tu soulèves le rôle de l'influence de la société, je n'y avais pas pensé mais c'est sûr que ça joue un rôle également.
 
27 Juin 2015
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@Lamproie : j'ai déjà envisagé cette non-sexualisation acquise, mais chez moi ça reste plus ou moins mineur je pense. C'est clair que ça le fait sur mes amies par exemple. Je me suis souvent dit "si j'étais un mec, je ne pourrais pas supporter/j'aimerai bien bien être en couple avec untelle", mais toujours de manière hypothétique car aucune d'entre elle ne m'attire vraiment et en même temps je sais que je suis conditionnée à ne pas les voir comme des partenaires potentielles, contrairement aux hommes que je rencontre. D'ailleurs ça a tendance à changer un peu ces derniers temps avec l'acceptation de cette part de moi et le fait que je fréquente plus de lesbiennes/bi/pan : "est ce que je pourrais être en couple avec elle? no way! trop chiante/pas assez intéressante/trop basique..." (oui je suis moins exigeante pour choisir mes potes que mes compagnons :lunette:).

Mais de manière générale je ne suis pas attirée sexuellement par des gens que je ne connais pas où qui ne sont pas attirés par moi. Dans 99% des cas dans ma vie, l'attirance sexuelle est née d'une alchimie intellectuelle, émotionnelle et physique qui s'est construite plus ou moins progressivement. Ca m'est arrive une ou deux fois d'être attirée sexuellement par des mecs qui n'étaient pas attirés par moi, mais c'était vraiment exceptionnel. Et concernant les acteur.ices/chanteur.euses, j'ai des petit crush mais ça passe généralement rapidement. Je n'en suis jamais à faire des rêves érotiques ou à me fapper sur eux car je rationnalise trop : "ouai ok tu le trouve sexy, mais si ça se trouve c'est un gros con pas intelligent". Donc je me casse mon délire toute seule. :cretin:

Au final c'est un filtre assez pratique qui m'empêche de fantasmer sexuellement sur des gens qui s'en foutent de moi, comme une sorte de protection rationnelle. Et en même temps j'ai l'impression qu'au-delà de vouloir me protéger, c'est plus que le désir chez moi nait d'une passion mutuelle pour l'autre lorsque je rencontre quelqu'un. Du coup, peut être que le jour où je vais rencontrer une femme qui m'admirera autant que je l'admire et qu'elle sera attirée physiquement par moi, c'est là que je pourrais avoir envie d'elle. Peut être qu'il y a une dimension hormonale aussi, où mon désir nait du fait de baigner dans les phéromone de l'autre personne. :lunette: :pelle:

Ca me fait penser à une nouvelle collègue qui est arrivé il y a quelques semaines au boulot. Je la trouve vraiment pas mal et j'aime bien sa manière de s'exprimer et tout. A date j'ai essayé de m'imagine au lit avec elle et ça me fait ni chaud ni froid. Par contre, je soupçonne fortement que si j'apprenais à la connaitre, qu'on se voyait régulièrement, qu'on s'appréciait et qu'elle soit attirée par moi, ben ça me "gagnerait" très probablement et on pourrait finir ensemble.
 
Dernière édition :
18 Janvier 2012
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Je viens ici avec mes bons gros sabots d'hétéro car j'ai une question :hello:

Mon nouveau copain est bi et sa plus longue relation, c'était avec un mec. Ça attise un peu ma curiosité évidemment (tous mes autres mecs étaient hétéros) mais je ne veux pas non plus lui poser des questions foireuses à cause de ma maladresse d'hétéro. Au moment où j'ai dit le premier soir : "Mais tu es donc attiré un peu par tout le monde ?" (blâmons l'alcool) dans ma tête j'ai fait :slap: ... comme si moi j'étais tout le temps attirée par tous les mecs que je croisais :sweatdrop: :yawn: Ma question était assez débile, il a répondu gentiment (il est gentil :puppyeyes:), mais voilà, j'aimerais éviter les boulettes un peu bêtes. J'ai eu une éducation familiale assez peu ouverte (un papa homophobe et raciste, y'a pas mieux pour démarrer dans la vie :cretin:), il le sait et il me pardonnerait de dire une grosse connerie mais c'est mieux si je ne raconte pas n'importe quoi.

Du coup, si vous avez une bonne liste de questions cons à ne pas poser, je suis preneuse.
(j'ai conscience que ce message sort un peu de l'ordinaire, mais c'est vraiment bienveillant :happy:)
 
27 Juin 2015
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@Léona B. : perso, si c'est une personne vraiment proche de moi qui me pose la question et que c'est fait gentiment je m'en fous si c'est une question con. Je préfère qu'on me demande plutôt qu'on parte du principe que je suis comme ci ou comme ça parce que je suis pan et qu'on a lu sur internet que "les pans" sont comme ça. Par contre je ne le permettrais pas à un collègue random ou une personne en soirée que je connais depuis 2h. Dans ce cas ça s'apparenterait plutôt à de la pédagogie que du partage...

Demande lui ce qu'il préfère. :) Ou pose nous les questions "cons" et on t'enverra des ressources pour au moins avoir la base. ;)
 
18 Janvier 2012
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@Mozart Hella Après, je pourrais poser des questions intrusives et/ou malvenues à des hétéros, j'ai pas toujours le bon feeling de ce qui est trop intime ou pas (mais avec tout le monde, enfin toutes les personnes qui me sont proches, j'hésite pas à y aller :cretin:). Je vais tenter de me poser cette question quand j'ai un truc en tête et que j'ai un doute :happy:

Merci @greenapple et @LolaEnCiencia pour vos réponses, je me dis que si quelque chose me fait question à un moment, autant lancer une conversation générale et ne pas amener une question de but en blanc. Il est très ouvert, féministe et on s'entend bien sur plein de sujets, je pense qu'au pire il me dirait gentiment : "Ça fait longtemps que t'avais pas dit une connerie" :yawn:
Si j'ai des questions débiles un peu honteuses, je reviendrai ici alors, vendu :top:
 
27 Juin 2015
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@Léona B. : de mon point de vue, les questions vraiment gênantes sont souvent posées par des gens qui 1) n'ont aucune empathie 2) ont des préjugés négatifs divers et variés.

Par exemple dans ton cas tu sors avec lui en toute connaissance de cause, j'ose espérer que tu n'as pas d'aversion particulière envers l'homosexualité masculine. Parce que une réflexion naze serait de dire par exemple "han ben moi deux hommes ensembles ça me dégoûte". Franchement, ça serait hyper irrespectueux et mal venu.
Par contre, demander par exemple "et du coup tu ressentais quoi de différent quand tu faisais du sexe avec ton ex par rapport à moi?", ben dans le cadre d'une relation intime et bienveillante je trouve ça "normal" comme question. C'est plus de la curiosité. D'ailleurs je pense que j'avais posé la question à mon ex pan aussi. :cretin: D'ailleurs je l'avais posé à mes ex hétéro aussi... je suis curieuse et j'aime bien connaitre le passé affectif et sexuel de mes partenaires.
 

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