Les chemins de la liberté de Peter Weir, sponsorisé par National Geographic au point de ne plus vraiment être un film de cinéma à part dans ce que la fiction à de mauvaise; le pathétique de l'émotion. Visuellement c'est du grandiose, plus beau que les meilleurs documentaires de YAB et de Nicolas Hulot réunis, le début du film, lorsque les personnages se rencontrent et se découvrent au goulag promet une grande oeuvre, et puis ils s'échappent à travers les forêts de la Sibérie et là PATATRA. Ça reste beau mais chiant, chiant comme un documentaire de Yann Arthus Bertrand. Comment peut-on faire de l'épopée de six prisonniers politiques qui s'échappent d'un goulag et traversent l'Asie à pied un film aussi peu remuant et vivant ? Je ne sais pas. Je le répète, rien que pour les images, l'interprétation, il faut aller le voir, mais l'histoire est totalement délaissée, il n'y a pas d'intrigues, il n'y a rien qui nous tienne et nous attache au film. Juste une succession de beaux plans, un montage parfois très mal fichu et une overdose de bons sentiments accouplé à une invraisemblance de certaines situations (depuis quand des prisonniers politiques échappés d'un goulag AIDENT une jeune fille perdues au fond des bois au lieu de la violer ? Dans quel paradis perdu vit l'homme qui a eu cette idée ?)
Angèle et Tony d'Alix Delaporte. C'est un premier film avec toute la maladresse des premiers films mais je l'ai trouvé original et touchant. C'est l'histoire d'une femme paumée, tout récemment sortie de prison et qui veut rencontrer des hommes par le biais de petites annonces. C'est comme ça qu'elle rencontre Tony - un marin bourru, solitaire et un peu mystérieux. Angèle veut récupérer son fils, changer de région, trouver un mec et se marier, enfin elle a l'air de vouloir ça mais on en est pas très surs, Tony on ne sait pas ce qu'il veut, mais il ne veut pas vraiment d'Angèle, enfin on en est pas surs non plus. En fait on ne sait pas grand chose à ce que ces personnages aspirent, à ce qu'ils ont connu et à ce qu'ils vont faire, et il a certaines scènes ou certains événements ou certaines perso secondaires dont le film aurait largement pu se passer, mais malgré tout une émotion persiste et c'est pour ça que ça reste un chouette film.