Tous au Larzac ! : c'est vraiment un très beau documentaire. Ça retrace déjà très bien l'histoire d'un combat que je connaissais très mal. Ce qui est touchant, et qui est d'ailleurs bien mis en avant dans le film, c'est le regroupement autour d'une cause commune de personnes si différentes: le regroupement des paysans avec des jeunes qu'ils qualifient eux-mêmes de hippies et baba-cool, se rassemblant pour soutenir le mouvement. D'ailleurs, en évoquant ces jeunes , ils parlent souvent d'une grande innocence qui animait cette génération. Et j'ai parfois la désagréable impression que ma génération, est revenue de cette innocence. Je me demande si mener une telle lute, aujourd'hui, connaitrait ce même soutien, et serait encore possible...
C'est à la fois la modernité du mouvement, son inventivité pour se renouveler pendant dix ans et continuer à faire parler de lui, et son alliance avec une certaine tradition rurale ( l'évocation de la marche sur Paris qui finit en manifestation silencieuse avec le seul son des bâtons sur le bitume m'a beaucoup ému) , la revendication de continuer à vivre comme ils l'entendent. Les paysans qui témoignent font preuve d'un humour et de pointe d'impertinence très rafraichissante, tout en étant parfois plein de pudeur et d'émotion ( en évoquant le plastiquage d'une ferme d'un des paysans, notamment).
Le paysage aussi, joue un très grand rôle dans ce documentaire. C'est pour cette terre qu'ils se battent et elle est vraiment sublimée et mise en avant tout au long.
Je suis allée voir
Carnage ensuite. Je l'ai vraiment trouvé très bien, le huis-clos prend merveilleusement bien, le ballet entre l'appartement et l’ascenseur est formidable. La montée en puissance est délectable (
Sinon, dernièrement, je suis allée voir aussi
Toutes nos envies, et je ne sais pas vraiment ce que j'en ai pensé. On voit qu'ils tentent de ne pas tomber dans le pathos, mais certaines choses m'ont fait tiquer. J'aime juste de plus en plus Vincent Lindon.
Je me suis ennuyée à mourir devant
l'Art d'aimer, aussi. J'étais entrée un peu au pif en me disant qu' 1h20, quoi qu'il arrive, c'était court: grossière erreur. J'ai aimé la première histoire qui dure trois minutes. Et le reste m'a totalement gonflé. Les personnages sont chiants, ils m'ont profondément ennuyé ou agacé.
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Les Lyonnais, que j'étais allée voir de la même manière que
l'Art d'aimer. Bon, ça abuse du flash-back, de code d'honneur, et de la fascination pour l'honneur du voyou. Mais j'ai passé un bon moment quand même. Et puis il y avait Lionel et Simon Astier. Et Patrick Catalifo. Ça suffit à mon bonheur.
Et dans les coups de cœur, j'ai vraiment beaucoup aimé
Les Neiges du Kilimandjaro, dans cette sorte d'innocence, dans cette peinture d'un monde d'ouvrier qui meurt, pour faire place à une nouvelle génération, qui ne croit plus.
Et puis
Mission Noël : les aventures de la famille Noël. J'ai juste adoré! Je me suis plus marée que ma sœur. Il y a pleins de petites références, de petits clins d’œil. L'histoire esquisse une petite critique de notre monde aussi: la rentabilité, le profit à tout prix, l'organisation scientifique du travail. C'est un joli conte de Noël. Vraiment.