J'ai amorti ma carte UGC achetée la semaine dernière héhé :
A l'aveugle de Xavier Palud : je n'ai pas du tout aimé, j'ai trouvé que ce film n'était qu'une succession de clichés, que ce soit les dialogues ou les personnages, tout est déjà vu et revu, tout sonne faux. Quant à l'histoire c'est dommage, en fait l'intrigue se révèle être imbriquée dans une autre à plus grande échelle mais je trouve qu'il y a un gros problème à ce niveau-là : la 'grande' histoire vient trop tard, elle n'a pas le temps de se développer et donne l'impression d'avoir été raccourcie, 'squeezée' pour rentrer dans le format du film, et c'est assez ridicule finalement parce que les grands sujets ne sont qu'effleurés, le tout est vite résolu. Lambert Wilson est très bien (Gamblin aussi mais j'avoue que je trouve son personnage tellement stéréotypé que j'ai du mal à juger sa performance d'acteur).
Possessions de Eric Guirado : adapté d'un fait divers sordide, le film possède une ambiance assez noire, avec un crescendo que j'ai trouvé plutôt bien fait (perceptible et subtil, avec des évènements qui s'enchaînent bien). Je regrette l'aspect un peu superficiel du truc, j'aurais aimé que la frustration du couple qui arrive dans cette station de montagne huppée soit davantage fondée sur le décalage psychologique avec les habitants plutôt que sur le décalage matériel (même si la différence de richesse est bien évidemment cruciale). Julie Depardieu est formidable, Jérémie Renier est un peu prisonnier de son personnage de beauf fan de tuning mais il arrive quand même à faire monter la tension et son 'explosion' est excellente. J'ai donc bien aimé mais j'ai l'impression qu'il y a un certain manque de rythme, sans que j'arrive vraiment à définir pourquoi.
Martha Marcy May Marlene de Sean Durkin : intense premier film, c'est le moins qu'on puisse dire. Tout le monde le dit mais c'est vrai, Elizabeth Olsen est très bien et son interprétation est pour beaucoup dans l'impression que le film est empreint d'une espèce de flottement, renforcée par le va et vient entre l'endroit d'où s'est échappée Martha et la maison de sa soeur, où elle s'est retrouvée. Mais cet effet un peu "aérien" n'empêche pas la violence de certaines scènes de nous atteindre de plein fouet, au contraire il leur donne encore plus de poids tout en les inscrivant dans une distance un peu floue. Il y aurait plein de choses à dire sur ce film, j'écrirai peut-être ma première critique sur Senscritique sur ce film !