Moi, à ces harcèlements, à ces injures, j'en ai tellement plein le cul que j'ai décidé de réagir, quitte à me prendre un pain.
Ca a commencé alors que je me promenais main dans la main avec mon ex dans un coin tranquille , on demandait rien à personne jusqu'à ce qu'un petit con sur le terrain de basket d'en face me sorte des trucs du genre "alors tu vas la baiser la salope la ?" "saloooooooope t'es une salope tu vas lui mettre une main au cul?" le problème c'est que mon ex il faisait 1m90, 80kg et que les rares fois ou je l'ai vu en colère, j'ai failli me pisser dessus. Après s'en est suivi ce qui s'en suit il s'est fait remettre en place correctement (bon et il s'est fait cassé la gueule aussi mais ça j'ai pas spécialement envie d'en parler)
Je me suis rendu compte qu'il fallait que je réagisse, que moi, je me permettais pas ce genre de chose, que jamais de la vie j'empêcherais un mec de marcher dans la rue en lui disant "léche ma chatte, léche ma chatte petit fils de pute" et que donc j'étais en droit de profiter de l'espace public comme bon me semble.
C'est des petites remarques, parfois c'est rien du tout, mais je n'accepte pas de laisser à ces personnes le dernier mot, je ne veux pas qu'ils ou elles (parce qu'il y a des elles) aient l'impression de me "dominer" ou de me marcher dessus.
En face de chez moi il y a un chantier avec des ouvriers, ils sont en hauteurs et des qu'on passe, on a le droit à "salooooooope, salooooooope, suce moi la biiiite" ça m'a tellement gavé qu'une fois je me suis mise en bas du chantier et lui ai crié "bah viens, vas y, descends ton caleçon que j'te suce ton mini chibre" ... Bah ils ont pas mouftés. (et j'en ai profité au passage pour envoyer un courrier bien senti à leur société en leur indiquant le comportement de leurs employés et qu'il était inadmissible que ceux ci se permettent d'insulter gratuitement de très jeunes filles surtout à des heures de sorties d'école et qu'ils n'avaient pas à imposer leur comportement déviants aux enfants sortants et que pour le bien des citoyens mais aussi de leur travail et du chantier ils seraient mieux de que ceux ci se replacent dans une attitude de travail)
Quand je marche dans la rue, j'essaie de montrer que je ne suis pas la pour qu'on m'accoste. Je me "ferme" le plus possible, et quand je vois qu'un a bien envie de m'interpeller, je le fixe jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champ de vision.
Encore une fois je rentrais de mon ancien lycée à pied, et comme j'étais globalement heureuse je souriais en écoutant de la musique. J'ai quand même entendu "il faut toujours qu'il y ai une pute pour nous faire chier" , ma réponse : "si moi je suis une pute ta mère et ta femme en sont aussi alors, sale con" (et je suis parti en courant ...)
Le mieux pour réagir (enfin pour ma part) c'est d'avoir un ton bien ferme et de faire des phrases courtes, du style : "Ne me parlez pas" "Ne me touchez pas" "Vous me dérangez. Arrêtez ca." Ca suffit maintenant , taisez vous". et de bien les regarder.
Moi, je ne me permets pas d'accoster des gens dans la rue, ils peuvent être habillés comme ils veulent, faire ce qu'ils veulent, je n'ai pas à les "valider", je n'ai pas à donner mon opinion quand à leur présence dans l'espace public. J'entends donc que personne n'a a imposé son comportement sur moi, je ne l'accepte pas et je conchie tout ceux et celles qui, sur twitter, osent dire que "ce n'est pas grave" "les féministes sont la gangrène" je les emmerde. Je ne suis pas venue au monde pour subir la connerie des autres sous prétexte que je suis de genre féminin.