Le jour où tu t'es défendue et où t'as bien géré ta mémé.

[AnonymousUser]

... Du coup j'ai joué le jeu de l'absurde ; je me suis accroupie dans le bus, ai enroulé mon écharpe autour de ma tête et ai commencé à imiter un lapin-paysan-monstre-consanguin. Et ça l'a fait réagir ! Il a aussitôt détourné son regard, l'air complètement ahuri, et ne m'a plus regardé pendant tout le trajet (on le soupçonne même d'être descendu au premier arrêt de bus venu tant il avait l'air mal à l'aise) !

Du coup je profite de cette anecdote pour vous demander s'il vous arrive de vous sentir agressées tout simplement parce que quelqu'un vous fixait intensément du regard / et si, comme moi, ce genre d'intrusion vous gêne au point de vous faire démarrer au quart de tour ? Si oui, comment faites-vous pour gérer la situation ?

Je suis morte étouffée de rire. Bravo.


Non sérieusement comme je l'ai dit quelques pages auparavant sur ce topic je suis une mauviette, donc quand quelqu'un me fixe intensément et que ça me met mal à l'aise au mieux je change de place / de wagon, le plus souvent je baisse les yeux. Je n'ai aucun courage.

 

[So0']

Justement avant hier, trois mec complètement bourré bouteilles de vodka à la main assis sur un banc. Je passe devant et entend "Super mignonne dis donc!" Je fais celle qui n'a rien entendu, ne lance même pas un regard et continu mon chemin. L'un d'eux se lève me rattrape et me prend le bras en m'attirant vers lui (il puait horriblement l'alcool --'). Moi reflex je lui lance "casse toi tu me touche pas" en dégageant mon bras. Bien sur ça ne lui a pas plus il m'attrape l'autre bras et me serre 5 fois plus fort.
-"Oh oh t'es assez agressive comme fille, va falloir te calmer"
- "Mais lâche moi putin t'a des soucis !"
- " Moi j'aime pas les filles méchante !"
-"Bah ça tombe bien j'aime pas les mec complètement soul et qui puent l'alcool !"
- "Hein ? mais je suis pas bourré ! J'ai bu que 3 ou 4 bouteille !"
- " Ah bah ui effectivement ça change tout --'"
- "En tout cas moi j'aime les filles qui ont du caractère"
A ce moment la il s'est approché pour essayer de m'embrasser je lui en ai collé une, sur le coup il m'a lâché et je suis parti en courant
Je précise qu'il y a toujours du monde dans cette avenue, que plein de personne me regardait sans réagir et que eux aussi si j'avais eu le temps je les aurait tous baffé ces abruti ! Le mec il m'aurait violé, je suis sur que personne n'aurait levé le petit doigt. C'est désolant --'

 

[AnonymousUser]

Ça fait maintenant plusieurs semaines qu'un pervers a élu pour terrain de chasse la rue que j'emprunte pour me rendre à l'école.
La première fois que j'y ai été confrontée, il m'a mis une main aux fesses par surprise. La seconde fois, il m'a suivie mais je l'ai reconnu donc je l'ai esquivé.
La troisième fois, j'ai appelé les flics vu que j'avais porté plainte la veille. Ils l'ont embarqué et j'ai passé la matinée au commissariat, pour que dalle vu qu'il était en liberté quelques jours plus tard.
Et la quatrième fois, j'ai décidé que ça suffisait d'avoir peur alors quand il a commencé à me suivre, je me suis retourné. J'ai marché vers lui avec l'air menaçant et je l'ai menacé de lui péter la gueule s'il continuait à me suivre. J'ai repris ma route, il a continué à me suivre, donc j'ai refais pareil, en accélérant le pas et il a déguerpi. Au final c'est rien du tout. Mais ça a été un grand pas pour moi que de marcher vers lui plutôt que de fuir.
Le mec a maintenant au moins trois plaintes au cul (de trois personnes différentes) pour le même motif, il est toujours en liberté mais je me refuse à en avoir peur. Même s'il a quand même modifié mes réflexes. Je me méfie beaucoup plus. Et j'ai du mal à supporter d'avoir quelqu'un qui me suit.
J'envisage fortement d'acheter une bombe au poivre en gel, et lui balancer sur la tronche s'il me suit à nouveau (et je crois que s'il chute de surprise et de douleur, j'aurai du mal à résister à l'envie de lui marcher sur les couilles).

 

[AnonymousUser]

J'ai une putain de répartie ces temps-là. Mon oncle (le bon vieux patriarche qui se met au bout de la table parce que c'est la place de L'Homme, du Dominant - c'est moi qui occupait l'autre bout de la table, aha) m'a dit quelque chose très fort pour que tout le monde entende
"il faut que tu manges de la viande, ne te nourris pas que de légumes et de tes conneries, là [il parlait de tofu] !"
L'autre il te sort ça, infantilisant au possible, t'as rien demandé quoi, il connaît même pas mon mode de vie ! Bonjour le respect.
Je l'ai regardé subtilement sans aucun air (ni dépit, ni sourire, ni rien) et je l'ai venté méchamment : j'ai tourné la tête vers le décor de la pièce, que j'ai longuement admiré.

Sinon ça m'a trop fait rire, car il n'a pas pigé que si je ne bouffais pas de viande aujourd'hui c'est parce que j'ai une angine, alors que de la viande j'en bouffe. Il pense que si je bouffe du tofu ça veut dire que je suis végé. Bonjour les raccourcis. Du coup j'ai laissé traîné l'idée, exprès pour le(s) faire chier. Tu n'as aucun pouvoir sur mon corps, ma façon de m'alimenter, mon autonomie, la façon de mener ma vie. Pauvre type.

 

[AnonymousUser]

Je me permets de revenir sur ce point précis parce que ça vient juste de m'arriver aujourd'hui haha, et que la personne en question avait l'air effectivement bien mal intentionnée. J'étais dans le bus, toujours avec mon méga-top-super-héros de copain, lorsque je me rendis compte que le mec à côté de moi, un quadragénaire assez costaud, n'arrêtait de de me fixer, avec un de ces regards qui foutent trop mal à l'aise, à la fois rempli de perversité et d'avidité. Je fis part de mon embarras à mon bien aimé, qui se mit à gueuler à tout rompre "JE TROUVE QUE LE MEC QUI TE FIXE DEPUIS TOUT A L'HEURE N'A PAS L'AIR TRES NET". Aucune réaction du dit-mec ; il continuait à me toiser toujours aussi indécemment. Nous en avons conclu qu'il n'était pas français. Et que c'était un psychopathe. Du coup j'ai joué le jeu de l'absurde ; je me suis accroupie dans le bus, ai enroulé mon écharpe autour de ma tête et ai commencé à imiter un lapin-paysan-monstre-consanguin. Et ça l'a fait réagir ! Il a aussitôt détourné son regard, l'air complètement ahuri/dégoûté, et ne m'a plus regardé pendant tout le trajet (on le soupçonne même d'être descendu au premier arrêt de bus venu tant il avait l'air mal à l'aise) !

Du coup je profite de cette anecdote pour vous demander s'il vous arrive de vous sentir agressées tout simplement parce que quelqu'un vous fixait intensément du regard / et si, comme moi, ce genre d'intrusion vous gêne au point de vous faire démarrer au quart de tour ? Si oui, comment faites-vous pour gérer la situation ?

Putain énorme ! Le jeu de l'absurde est appris et recommandé dans les formations d'autodéfense, lors d'agression/s, le savais-tu ?

Pour ton dernier paragraphe, ma réponse est oui. Il y a des regards vraiment abusés et agressifs, prédateurs. En général je fuis, parce que je n'ai pas envie de me confronter. C'est-à-dire que je regarde la personne naturellement (avec le temps normal de soutien du regard, pas moins pour ne pas signifier que je me soumets ou que j'ai peur, que je suis une proie, pas plus pour ne pas faire monter la tension ni la violence déjà présente), avec un air de détachement, et je me repositionne physiquement (je me tourne, je m'en vais -- en général je pars très loin).
Quand je sens que la personne est inoffensive, dans le sens faible (a bu mais ne tient plus debout, ou est simple d'esprit) et que le risque d'agression physique est ultra limitée, alors là je me mets bien en face de la personne et je la regarde méchamment. En général mon regard est fixe et inquisiteur. Très souvent c'est suffisant. De toute façon je finis toujours par me barrer, je ne suis pas maso.

 

[anne.so]

Bonjour les miss!

Une histoire qui s'est passée il y a deux ou trois mois, après une soirée : je pars avec ma meilleure amie pour acheter des hot-dogs au resto du coin, et on tombe sur un mec fortement alcoolisé.

Le type commence à faire du gringue à ma meilleure pote, qui l'ignore, et propose même à celle-ci de passer la nuit en échange d'une somme d'argent. A ce moment-là, un autre pote (qui habite dans le même coin) arrive et nous décidons de laisser le bourré à ses fantaisies à l'extérieur du resto.

Malheureusement, celui-ci nous suit et commence à hurler à qui voulait l'entendre que mon pote "allait lui voler sa meuf", et qu'il allait lui péter la face illico. Mes deux amis n'ont pas réagi, et j'ai été la seule à avoir assez de cojonnes pour choper le mec, le tirer à l'extérieur du resto et lui parler pendant une dizaine de minutes pour le calmer - non sans avoir passé ma commande avant auprès de la serveuse.

Bilan : il était tout calme, a accepté que je le mette dans un taxi et m'a fait la bise en répétant que j'étais gentille et d'autres conneries de bourré.

Bref, je pense qu'il m'en faut bien plus pour m'effrayer, mais que garder son calme et beaucoup de fermeté est la solution.

 

[-Fiasco-]

Un connard avait raconté des truc dégeu sur moi... Sa joue se rappel encore de mon poing.
*trop fière quoi, j'ai frappé une brute!*

 

[Cookieblue]

Waouh..... franchement, j'ai pas encore lu le topic en entier mais je vous trouve géniales!!!
Quel courage d'oser faire ce que vous avez fait!!

Je suis cependant sidérée par la réaction de certains commerçants: certaines filles se réfugient dans un magasin ou un bar pensant y trouver la sécurité et la seule chose qu'on leur répond c'est "je ne veux pas avoir de problème, allez vous en"; mais c'est quoi ce délire??? C'est honteux!!

Je n'ai jamais été agressée comme certaines madz, je touche du bois, mais mon copain m'a dit que quand on me voyait j'avais l'air vraiment méchant et complètement inaccessible/dangereuse lol, j'ai la colère très facile. Je sais que j'ai déjà piqué des crises de colère et où je rentre dans une sorte de transe ou je tape, hurle, mord, griffe et devient "complètement hystérique" et durant lesquelles je ne suis plus du tout moi-même, j'espère donc que si cela m'arrive un jour je ferais peur à mon agresseur et qu'il me pensera folle lol.

 

[AnonymousUser]

Mon prof de Maths me parlait comme un chien, sa m'avait tellement énervée que je lui avait sorti "Je suis pas un chien donc vous allez me parler autrement, c'est pas parce que j'ai pas la moyenne en maths que vous devez etre comme çà avec moi", il a essaillé de me faire peur en me disant "Tu veux une heure de colle ?", je lui ai fais "J'en ai rien à foutre de votre heure de colle !". Je l'ai vite calmé et je l'ai bien regardé droit dans les yeux jusqu'à temps qu'il baisse son regard.

Aussi mon prof de musique nous parler tous le temps de sa vie et un moment ca m'a tellement soulée que j'ai commencé à parler avec ma voisine puis le prof nous a demandé d'arreter de parler, qu'on était mal elevé et qu'on était des sales mioches. Alors là, il avait dépasser les limites, je l'ai regardé droit dans les yeux et lui ai dis "Vous avez un problème avec notre éducation ? Très bien aller voir nos parents mais je pense pas qu'ils vont le prendre à la légère. On vient pas vous insultez alors vous faites de même !". Il en a parlé à notre prof principale et le CPE mais ils nous ont rien dit.

Je suis dans un collège privé pourtant vu comment sont les profs on ne dirait pas !

 

[Zouh.]

Mon prof de Maths me parlait comme un chien, sa m'avait tellement énervée que je lui avait sorti "Je suis pas un chien donc vous allez me parler autrement, c'est pas parce que j'ai pas la moyenne en maths que vous devez etre comme çà avec moi", il a essaillé de me faire peur en me disant "Tu veux une heure de colle ?", je lui ai fais "J'en ai rien à foutre de votre heure de colle !". Je l'ai vite calmé et je l'ai bien regardé droit dans les yeux jusqu'à temps qu'il baisse son regard.

Ca me rappelle qu'en 3° j'avais une prof de maths affreuse qui ne savait pas correctement parler français et qui se plaignait de notre nullité dans sa matière (comment comprendre le théorème de Thalles quand on vous l'explique mal ?). Or, avec les autres profs, on comprenait bien, mais elle ne se remettait pas en question et nous a fait perdre une année de maths (cool pour le brevet non ? ^^) et un jour où elle nous disait encore " que vous êtes nuls ", je lui ai rétorqué : " ça vous est jamais venu à l'idée que vous étiez la mauvaise de l'histoire, que vous étiez une mauvaise prof ? " Et bien, ça ne l'a pas rendue meilleure mais ça nous a fait du bien à tous. Elle s'est contenté de bafouiller et de se remettre à écrire au tableau. Au moins, elle a arrêté de nous dénigrer.

 

[Thanatos.]

Ca me rappelle qu'en 3° j'avais une prof de maths affreuse qui ne savait pas correctement parler français et qui se plaignait de notre nullité dans sa matière (comment comprendre le théorème de Thalles quand on vous l'explique mal ?). Or, avec les autres profs, on comprenait bien, mais elle ne se remettait pas en question et nous a fait perdre une année de maths (cool pour le brevet non ? ^^) et un jour où elle nous disait encore " que vous êtes nuls ", je lui ai rétorqué : " ça vous est jamais venu à l'idée que vous étiez la mauvaise de l'histoire, que vous étiez une mauvaise prof ? " Et bien, ça ne l'a pas rendue meilleure mais ça nous a fait du bien à tous. Elle s'est contenté de bafouiller et de se remettre à écrire au tableau. Au moins, elle a arrêté de nous dénigrer.

Je comprends, sauf que moi c'était cette année en seconde, super cool pour passer en première S. Mon prof a quand même réussi à me faire détester les maths, pourtant j'adorais ça! (oui, oui)

 

[Sans-Quoi-Aura-Perdra-Son-Aile]

En seconde, alors que je débarquais d?un collège de campagne, je suis allée dans un lycée en ville. Etant dans une section euro, j?ai atterrie dans une classe de bourges morveux, qui se croyait tout permis, et qui n?avait jamais du être remis à leur place. On était la classe détestée de tous les professeurs à cause d?eux (on nous a sucré notre voyage en Angleterre). L?un de mes pire « camarades », avec un nom à la « De La » (c'était devenu son surnom pour tout les paysans comme il nous appelé) avait commencé à me chercher. En sport, alors qu?on faisait un exercice où l?on devait fermer les yeux, « De La » m?a balancé quelqu?un à la figure en le poussant en plein dans ma tête. Les insultes toute l?année, ça passe, j?en ai rien à faire, mais alors la violence physique, ça ne passe pas chez moi : je lui ai mis une de ces torgnoles que toute la classe s?est immobilisée net, lui n?en revenais pas. Le prof, qui avait vu toute la scène et qui n?en pouvait plus de ces crétins, n?a même pas sourcillé, et il m?a même toujours beaucoup appréciée les années suivantes (moi la pas sportive pour un sou).

Il y a deux ans de ça, alors que je me rendais à la piscine, je suis sortie du bus en même temps qu?une bande de jeunes collégiens («L?arrogance de la supériorité numérique » comme l?avait si bien nommé je ne sais plus quelle Madmoizelle ! (désolé)) pour me rendre à la piscine. Ils ont commencé à me bousculer, à m?insulter, à me traiter de salle blanche, à me donner des coups de pieds dans les fesses et dans mon sac et enfin, à me menacer de m?agresser dans les douches. « Intellectuellement », ben ces ptits morveux ne me faisaient pas peur. Etrangement, j?arrivais à leur répondre de manière intelligente (mais pas sûre qu?ils aient tout compris), et j?ai gardé mon sang froid (je m?étonne moi-même). Cependant, ils avaient beau être plus jeunes, ils étaient plus nombreux, je n?étais donc pas de taille physiquement à me défendre. Arriver dans la piscine au niveau des caisses, j?ai tout déballer au caissier qui a fait appeler un grand maître nageur baraqué. On est allé dans une pièce à côté pour s?expliquer, et ils ont été mis dehors, avec interdiction de fréquenter la piscine à nouveau. Vous aller me dire que j?ai pas vraiment géré ma mémé, mais j?étais « fière » de les avoir dénoncé, dans notre société la délation est mal vue, mais voila, sur le moment j?ai pensé à tous ceux qu?ils ont dû emmerder, et qui n?ont oser rien dire, et qu?il n?y a donc eu aucune représailles.

Sinon, je suis vraiment choquée de voir la réaction des commerçants, quand je pense que ma Maman me disait petite, d?aller me réfugier chez l?un deux si j?avais un problème (sinon, elle m?avait aussi enseigné de taper là-où-ça-fait-mal-chez-les-hommes, si l?un d?eux essayer de m?enlever).