@Lilliy Je ne vois pas l'intérêt, à mon sens la préparation doit se faire à deux parce que le reste, je l'ai plus ou moins fait seule. Je l'ai évidemment consulté pour presque tous les achats mais l'accouchement, ce sera lui et moi, pas moi et puis lui. Je sais pas si je suis très claire
C'est très important pour moi qu'on se projette et qu'on travaille ensemble sur ce coup-là, et je sais que si je vais quand même au cours, je serais seule entourée de couples (les gens ici sont toujours en couple apparemment, à chaque fois que j'allais à l'hôpital j'étais la seule non accompagnée), je vais mal le vivre et j'aurai pas le cœur à rentrer pour lui faire un compte-rendu mécanique.
@Bree_ Je sais que quand tu dis ça, tu cherches à me défendre mais l'anxiété sociale est vraiment un trouble mental, il ne peut pas juste "se forcer" pour la bienséance. Quand on a commencé à se parler il y a quelques années, cela faisait plus d'un an qu'il n'était pas sorti de chez lui. Du tout. A mon contact, il a beaucoup changé depuis : on y est allé par étapes mais on a fait des sorties (niveau facile : promenade incognito dans la réserve naturelle, niveau supérieur : journée au zoo entourés de centaines de touristes surexcités), il reprend un rythme de vie de plus en plus normal (on fait nos courses ensemble, il m'accompagne à presque tous mes rendez-vous, on est déjà allé au resto alors que c'est quelque chose qui le perturbait beaucoup etc), il a décidé de reprendre des études en histoire qu'il devrait finir en septembre 2018. Mais par moment, parce que c'est un trouble, il a des crises qu'il tente de gérer au mieux, mais pendant plusieurs jours il va avoir du mal à sortir "comme d'habitude" (je met ça entre guillemets parce que pour les gens atteints de ce trouble, c'est tout sauf normal dans leur fonctionnement de base). Il m'aime, il me l'a déjà prouvé à de nombreuses reprises et rien que son cheminement interne vis à vis de son trouble le prouve.
De mon côté, j'ai appris à le connaître, à savoir comment sa "maladie" fonctionne et à mieux l'accompagner durant ses crises. Quand ça va, ça va, mais quand ça déraille, il faut que je l'aide à rebâtir son capital confiance en soi sinon tout s'effondre. Et le forcer à faire quoi que ce soit n'aidera jamais, j'en suis sûre. Ce serait comme de dire à un suicidaire qu'il a qu'à "aller mieux et faire abstraction", "se forcer à aimer la vie" pour que ses problèmes disparaissent, ça n'a aucun sens.
Avec pas mal de communication et de confiance, j'arrive à savoir quand il ne PEUT pas faire quelque chose et quand c'est juste de la flemme. En l'occurrence, je sais qu'il m'a dit ça hier parce qu'il sait à quel point c'est important pour nous d'accueillir notre fille dans la sérénité, à quel point je tiens à ce qu'il soit là pour moi au moment X et que du coup, il sait qu'il ne peut pas merder en éludant la préparation à coup de "on verra sur le moment". Et j'ai trouvé ça courageux et rassurant qu'il me fasse part de ses émotions, à savoir qu'il veut vraiment assurer mais qu'il sait que les prépas en grands groupes vont le stresser et l'empêcher de se donner à fond, malgré lui. Et par respect pour mon besoin de soutien de sa part, il me propose donc ce compromis, qui prouve qu'il a réfléchi à ma demande.
Bref, du coup je sais que ça paraît compliqué et perché comme situation, mais l'anxiété sociale est un vrai handicap et je vis au quotidien depuis plus d'un an maintenant avec quelqu'un qui tente de s'en défaire. Il va sans doute commencer une thérapie personnelle d'ici quelques semaines pour travailler là-dessus mais d'ici là, on fait avec et on avance petit à petit.