Boudiou, que j'étais contente de retrouver ma crapulette.
On a du aller faire quelques courses, et arrivés sur le parking, elle demande si on peut aller "rien que maman et Loulou", donc évidemment, je dis oui et j'y vais rien qu'avec elle en laissant mon mari dans l'auto puisque moi aussi, je voulais être rien qu'avec elle.
Il a fallu que je croise une fille de mon lycée en ramenant le caddie vers l'auto, d'où sortait mon mari. THE cliché macho dans toute sa splendeur du mec qui laisse sa femme faire les courses en restant le cul dans l'auto


Le pauvre, alors qu'il s'est fait congédier par ses deux femmes
J'étais épuisette en rentrant, mais on a passé une bonne heure à lire, et moi à me shooter à son odeur de cheveux, ça m'a fait du bien, pendant qu'il cuisinait. Ca m'a semblé trop difficile de ne pas la voir au réveil (sérieux, partir de la maison alors que je l'avais entendue toussoter et que je savais qu'elle allait se lever 20 minutes plus tard, ça m'a fait mal au ventre)
Bon à part ça, je termine la lecture du dernier Mona Chollet, et si je l'ai trouvé très bien, certains passages piquent un peu, notamment, forcément, sur la maternité (le choix d'être mère ou non) et sur la maternité VS l'épanouissement personnel, sur les façons d'être mère, sur le rapport à l'autonomie (qu'elle soit financière, émotionnelle et autre). Globalement, je me sens toujours en faute, la mauvaise féministe, celle qui a des besoins et des rêves d'un autre temps, qui ne marquera rien ni personne parce qu'elle n'a d'ambition "que" pour sa famille, au fond. Ca m'a un peu fichu le cafard. Au fond, mes choix de vie m'épanouissent plus que tout autre choix (en plus, je peux le dire de bonne foi, pour avoir testé d'autres chemins) mais voilà, dès que j'approche certains sujets, je me sens tellement à côté de la plaque dans ma vie personnelle, que je me sens illégitime sur le sujet.
Pour continuer un peu dans le thème, je sais pas si vous vous souvenez du mec dont j'ai parlé, celui qui avait un peu pourri un week-end entre amis avec son égoïsme anti gosse et tout ça.. Ben il a sorti (à la mauvaise personne, elle a pété une durite

) qu'il comprenait pas que mon mari puisse accepter que sa femme ne travaille pas (lol pauvre mec) et soit dénuée d'ambition professionnelle. Que lui il pourrait pas, ça lui serait insupportable.
Pauvre connard de merde.
Prochaine fois que je le vois, je crois que je lui crache à la gueule.

Y a qu'à mon mari qu'il ose rien dire (va-t-en savoir pourquoi, il se gêne jamais pour critiquer les femmes des autres, mais moi il ose jamais devant mon mari, il doit bien se rendre compte qu'aussi calme qu'il soit ,ça va être très mal reçu ) mais manifestement, par derrière, ça y va.
Bon, vu ce que je pense de lui, on va dire que c'est un demi-mal, mais ça + ma lecture, disons que j'ai l'impression d'avoir raté mon bac de la bonne féministe pour aimer un peu trop ma vie de mère et de famille.
