Je suis épuisée

Dans le genre mère en carton, je bénis la mère devant moi dans la file pour aller voter, que j'ai entendu dire : "ah oui, il n'y a pas école demain"
JUSTE.
J'avais oublié.
Encore un peu, on la déposait à 8h30 devant une école fermée

Bon, le point pas cool, c'est que j'attendais l'école (et donc la possibilité de siester

) avec assez bien d'impatience.. Je sais pas comment je vais tenir jusqu'à 17h30 avec les yeux ouverts, seule avec Poukette.

Et là, je remercie le bon sens de mon mari qui voulait pas être enceinte avant octobre, parce que le mois dernier, ben il aurait pas été là avant 19h30, et là, comment dire je sais pas comment j'aurais fait.
Ca se tente de la mettre devant la Reine des Neiges et de dormir à côté d'elle ?
Anniv' de ma sœur cet après-midi, avec mes parents, et du coup, ça me fait du bien, parce que côté pas fan de la grossesse, ma mère me déculpabilise bien.

C'est elle qui m'avait dit - avant que j'ose le formuler - un jour où elle m'avait trouvée épuisée, désespérée à force de vomir pendant ma première grossesse, vers 3 mois, "à ce stade, pour ton corps, ce n'est qu'un parasite, c'est normal de détester ça"
D'ailleurs, je vais le dire à ma meilleure amie demain, je voulais idéalement attendre, ça tient même plus à cœur que mon mari, mais merde, au fond. Vu mon état, je suis pas très présente, je suis déprimée et pas au top, et j'ai envie d'être entourée, et qu'elle sache que je ne lui nie pas la gueule, que je suis juste.. à côté de mes pompes et pourquoi. J'imagine que quand on porte la grossesse comme un joli secret au creux du coeur, c'est facile, mais là, c'est juste une embûche de plus. Sérieux, faire semblant me demande une énergie ouf, et pourquoi ? Me priver d'un soutien si les choses tournent mal ? Bref.
Petit filleul et Poukette se sont bien amusés, ils font de plus en plus les fous ensemble

(je dois dire que le côté : ils s'occupent ensemble et donc sans moi

est agréable !)
Bon, quand j'ai essayé de siester, je me suis retrouvée avec ma fille qui me couvrait de couvertures, de doudous, de bisous, et me chantait à tue tête dans les oreilles "je t'aiiiimmme" pendant que petit filleul collait son museau au mien, donc question repos, on repassera (d'ailleurs j'ai été bien malade après

) mais c'était meugnon.
Pour les discussions en cours :
Je lui laisse un maximum de liberté, elle est plutôt prudente et de toutes façons, j'ai toujours sécurisé les spots dangereux (prises de courant, escaliers pentus en béton) et laissé le reste comme tel, partant du principe qu'après s'être cognée deux fois, elle enregistrerait les dangers.
Et jusque là, ça a plutôt bien réussi.
Par contre, oui, je lui dis de faire attention. Mais pour moi c'est pas négatif, c'est : "oui, fais-le, mais j'attire ton attention sur les dangers autour de toi"
Sachant que je jauge les dangers acceptables, clairement, en bord de route, je lui dis pas : "ouiii vas y"; mais je lui prends la main, contente ou pas, hurlements ou pas.