@BravoCharlie Je suis en train de me poser la question pour un deuxième aussi, enfin plus exactement je me pose la question de quand on va lancer les essais, parce que la décision en soi est déjà prise. On est toujours partis sur l'idée qu'on aurait (au moins) deux enfants, et a priori on y reste.
Par contre j'ai quand même des peurs, qui font que je comprends tes interrogations : c'est peut-être ridicule mais j'ai peur de ne pas aimer mon deuxième enfant autant que mon premier. Comme toi j'ai peur aussi de "voler" du temps à mon premier en me consacrant au petit deuxième. Et enfin j'ai peur que le deuxième soit galère à gérer, voire même qu'on en vienne à regretter sa venue, sachant que mon fils est un bébé particulièrement adorable et "facile".
Evidemment j'ai peur aussi de manquer encore plus de temps, d'être déstabilisée par un deuxième bébé qui arriverait alors que le premier demande déjà pas mal de temps, mais d'un autre côté je me dis qu'il va grandir et gagner un minimum en autonomie. Et je me dis aussi, mais ça c'était déjà valable pour mon fils, que mon conjoint est là et qu'on sera toujours deux à gérer. Ca ne retombera pas que sur moi, on s'organisera et on s'adaptera à deux.
Pour notre envie d'un deuxième, il faut savoir que mon conjoint et moi, chacun de notre côté puis tous les deux ensemble, on a toujours voulu une famille avec au moins deux enfants. C'était clair pour nous et on est toujours ok là-dessus (je lui en ai quand même reparlé pour être sûre
).
En fait je crois que je n'aurais pas envie qu'en grandissant mon fils soit le seul enfant de la maison face à deux adultes. C'est très personnel et compliqué à expliquer mais pour trouver un équilibre qui me / nous convienne, je ressens le besoin qu'il y ait une "team" enfants et une "team" adultes plutôt qu'un triangle où les adultes dominent (sur le plan numérique je parle). Je veux que mon fils ait quelqu'un d'autre avec qui échanger au quotidien que seulement des adultes, qu'il partage des choses avec un enfant d'à peu près son âge, en bref qu'il connaisse une relation fraternelle et tout ce qu'elle peut apporter. Je ne pense pas que son père et moi puissions répondre à toutes ses interrogations, partager tous ses jeux ni lui offrir une certaine vision du monde comme son frère ou sa soeur le ferait.
Edit : et dit comme ça, ça paraît sûrement idiot, mais voilà à quoi ça me fait penser : si par exemple un jour mon fils a besoin de se défouler, de se dire que son père et moi on est des vieux cons, qu'on ne le comprend pas etc, ben je préfère qu'il en parle avec son frère ou sa soeur et qu'ils partagent leurs réflexions ensemble plutôt qu'il rumine tout seul (ou avec des amis, qui certes auront son âge mais ne vivront pas dans le même foyer et ne comprendront pas forcément tout). J'y retrouve vraiment l'idée de "team", encore une fois. Pendant mon enfance / adolescence, j'étais parfois très contente de pouvoir parler de certaines choses avec mon frère (concernant mes parents, le fonctionnement de la maison, mais aussi d'autres choses sans forcément de rapport avec ma famille). A part ça, je n'irais pas jusqu'à dire qu'on était unis dans les bêtises, mais on avait parfois des intérêts communs disons
et on y "travaillait" ensemble.
Ca c'est pour le jeune âge, mais pour l'âge adulte j'y vois aussi des avantages : être moins seul.e pour gérer certaines choses difficiles (notre propre décès à son père et moi, par exemple), avoir un interlocuteur dans la famille proche autre que ses parents (et plus proche en âge, avec probablement une approche différente sur les choses), avoir quelqu'un qui le connaît bien, qui a partagé pas mal de choses avec lui et qui fera (normalement) toujours partie de sa vie...
Encore une fois c'est mon ressenti personnel, tout ça.
Si je veux un autre enfant c'est donc en partie pour moi (et mon conjoint) et pour mon fils. Rationnellement je sais très bien qu'il pourrait être enfant unique et très bien le vivre, je sais aussi qu'il pourrait avoir une relation pourrie avec son frère ou sa soeur (même si on fera tout pour éviter ça, bien sûr), mais je pense que j'aurais trop de regrets si je n'avais pas de deuxième enfant, et que j'aurais trop peur de l'avoir "privé" de quelque chose.
Et nous aussi d'ailleurs. Je n'ai pas spécialement envie de revivre une deuxième grossesse (sans que ce soit catastrophique non plus), mais le côté "petit bébé" et premières découvertes me manque déjà. Je suis aussi très nostalgique de l'allaitement depuis quelques temps, j'ai envie de revivre ces moments câlins avec un tout petit bébé. Je suis curieuse de voir ce que donnerait un autre petit être que mon fils, si ça se trouve je le trouverai tout aussi adorable mais d'une façon unique et différente... Et malgré mes craintes, il y a de très fortes chances que je l'aime tout autant.
Donc j'ai envie de tenter le coup.
Bon maintenant la question qu'on se pose avec mon conjoint c'est quand est-ce qu'on s'y met ; on est plutôt partisans de l'idée "tant qu'on est dans les couches, restons-y", mais on pense que ça serait très compliqué de payer deux nounous donc on préfère attendre que notre fils soit en maternelle. Si on attend c'est donc essentiellement par raison financière, ce qui me contrarie un peu parce que je me verrais bien relancer la machine sans trop tarder. Après je me dis aussi que ce n'est pas plus mal si mon corps a bien le temps de se remettre, il vaut mieux un peu d'écart entre les grossesses (même si les études que j'ai vues n'ont pas toutes l'air d'accord sur les chiffres, on retrouve beaucoup l'idée d'attendre au moins 12 / 18 mois voire plus).
J'ai quatre ans et demi d'écart avec mon propre frère et j'ai toujours trouvé que c'était beaucoup ; j'aurais bien aimé un faible écart (du genre un an et demi / deux ans) entre mes propres enfants, mais pour respecter les contraintes avec la nounou et l'entrée en maternelle de mon fils il faudrait qu'ils aient plutôt trois ans d'écart minimum.
On verra si on tient jusque-là ou si on décide de la jouer yolo et de se serrer un peu la ceinture pendant quelques mois
Et puis on verra aussi comment ça se passe, combien de temps ça prend... On ne peut pas savoir non plus, même si on essaye de planifier les choses. Pour l'instant c'est donc encore un peu flou.
Edit : pardon pour ce très long message
je suis tellement curieuse de ressentir cette envie d'enfant, de savoir à quoi elle ressemble et ce que l'on ressent en soi. Ne l'ayant pas eue pour Bao, je doute la ressentir pour un projet de 2ème.
(Genre si je pouvais j'arrêterais tout bonnement de travailler mais bon... Money money money quoi).
(pour la 3eme fois en 1 mois et ça s’arrête plus, les joies de la nouvelle pilule 
