Le truc c'est que même si les parents donnent une éducation non genrée aux enfants (et ça suppose d'être "éduqué" sur la question, ce que peu de gens sont), l'influence de l'entourage, de l'école, des camarades, des médias et de la culture populaire va venir tout foutre en l'air.
Le conditionnement sexiste, s'il n'existe pas dans la cellule familiale, sera trouvé ailleurs. Au moins pour un temps.
Mais il est certain qu'avoir des parents féministes (même s'ils ne se définissent pas comme tels) est un énorme avantage, et je le constate sur moi même et surtout sur mon frère. Nos parents ne sont pas féministes et le schéma familial est hyper traditionnel, mais nous avons eu une éducation non genrée, dépourvus de tous ces codes sociaux débiles du genre "le rose c'est pour les filles", "les filles ne peuvent pas jouer à la voiture télécommandée ou à la bagarre", etc. Et si l'influence de l'école et de nos amis a pu jouer à un certain moment, je vois bien aujourd'hui que la façon dont on a été éduqués nous a façonnés en tant qu'adultes non sexistes. Donc oui, même si ça ne fait pas tout, l'éducation est primordiale !
Sinon j'avais fait une sorte de bénévolat une fois dans une ludothèque, et bordel j'avais été choquée par la répartition des lieux. D'un côté le coin "filles", avec des dînettes et des poupées, d'un autre côté le coin "garçons" avec des jeux d'aventure, de construction, etc. C'était puant de sexisme et sans doute dévastateur pour des gamins en pleine construction. J'avais écrit à la mairie de la ville pour me plaindre, mais je n'avais pas eu de réponse...
Et non, ce n'était pas en 1965 malheureusement