Excellent papier
@Sophie Riche. Encore une fois, les Enfoirés prouvent à quel point ils sont déconnectés de la réalité... J'ai 27 ans, gagne 600€/mois et je vis chez mes parents, ne pouvant faire autrement. Je me démène, comme l'énorme majorité des jeunes et malgré tout je ne peux démarrer ma vie. J'ai eu mon lot de petites réflexions paternalistes et infantilisantes, "oh, elle aime bien être chez papamaman, hein?". Alors quand j'entends encore qu'il faut que je me bouge, dans une "chanson" braillée par ces célébrités qui certes n'ont pas volé leur argent, mais qui ont eu l'opportunité/la chance de pouvoir faire une carrière qu'elles ont choisie et dans laquelle elles peuvent s'épanouir, j'ai envie de manger les 2 diplômes qu'on m'a donné pour mes 2 Masters et de m'étouffer avec. Ces 600€, je les gagne en faisant un boulot que j'aime... mais le sacrifice est financier, et il me faudra peut être faire le choix entre ma passion ou un job alimentaire dans le futur proche.
Autre preuve que les Enfoirés sont loins de la réalité des Restos du Coeur, leur chanson de l'année dernière : 'La chanson du bénévole". Ce monument de la chanson française démarre ainsi :
Mes chaussures sont aussi pourries, Que celles des gens qui passent ici, Mon manteau n'est pas beaucoup plus neuf, Que celui du pauvre rue de Boeuf (??)
Non M. Pokora, non Michèle Laroque, non Christophe Maé, non Mimie Mathy. La misère n'est pas toujours aussi visible de nos jours. Elle a plusieurs visages. Lorsque j'étais bénévole, j'y ai vu des gens de mon âge venir chercher de la nourriture—une jeune fille, avec un beau rouge à lèvre rouge et un grand trait d'eye liner, m'avait particulièrement marquée, j'aurais pu la croiser au bureau ou n'importe où dans la rue.
Les Enfoirés et JJG vivent sur une autre planète depuis longtemps je pense.