Les "faluchardes" : rencontre avec de drôles d'étudiantes

[Mathilde Casablancas]

Je ne vais faire que rapporter ce que mes amies de médecine à Clermont m'ont racontée. Dans leur fac, le baptême de faluchard est en général basé sur l'humiliation, une sorte donc de bizutage à coup de comas éthylique et de sodomie en public.
Néanmoins, une autre amie qui est en médecine à Limoges m'a dit que dans leur fac c'était beaucoup plus soft et que les défis étaient bon enfant !
Donc, tout dépend du groupe de faluchards et de leur ville je pense.

 

[KptainDoudou]

Je ne vais faire que rapporter ce que mes amies de médecine à Clermont m'ont racontée. Dans leur fac, le baptême de faluchard est en général basé sur l'humiliation, une sorte donc de bizutage à coup de comas éthylique et de sodomie en public.
Néanmoins, une autre amie qui est en médecine à Limoges m'a dit que dans leur fac c'était beaucoup plus soft et que les défis étaient bon enfant !
Donc, tout dépend du groupe de faluchards et de leur ville je pense.

En fait là le soucis ne se trouve pas au niveau de la faluche en elle même, mais bien dans l'esprit des étudiants de médecine.
Cet esprit n'est pas le même d'une faculté à une autre, mais il reste très particulier, et l'a toujours été.
Hors faluche, il est arrivé de voir des étudiants médecins se lécher de la chantilly sur l'anus, voire pire.
Et dans les écoles ou cet esprit vit, il va forcément se retrouver à son tour dans leur faluche, car elle reste un miroir de la société dont sont issus ses porteurs.

Cet esprit ne se retrouve pas chez tous les étudiants en médecine, ni toutes les facs de médecine, et encore heureux, mais c'est une vérité que les faluchés médecine sont plus trashs que les autres, du fait de la mentalité de base de leur filière.

 

[Spock]

En gros... la faluche est aux étudiants ce que le khâlot est aux prépas non ? (même si les prépas sont des étudiants aussi  )

 

[Panties]

En Belgique, chaque ville étudiante a un "couvre-chef" qui lui est plus ou moins propre : à Bruxelles, il y a des "pennes" (genre de casquettes immondes ^^')commune.

 WOWOWO!! Tu POSE ton GUN! La penne est la plus belle chose au monde ok?! (je ris hin, ne crois pas que je me fache!)

Sinon @Mathilde Casablancas , je suis baptisée en Belgique (Liège) depuis 2012, mais je suis française, je viens de Clermont Ferrand. J'ai des amis faluchés, et une autre qui va se faire falucher également, et je peux te dire, qu'entre ce que les gens racontent et ce qu'il se passe vraiment il y a un énorme écart!!
Meme, le baptême d'un de mes amis faluché était largement moins "trash" que ce que MOI j'ai vécu à Liège (et je suis baptisée pharma, on est pas les pire des comités à ce niveau-là)
On m'a dit qu'ils racontaient tous un tas de trucs immondes, juste pour former un groupe un peu "sélectif", histoire que tout le monde ne soit pas baptisé (parce que, oui, le bapteme c'est beau, ça rapproche, c'est marrant, mais à l'origine, c'est pour créer des groupes d'étudiants qui se reconnaissent entre eux et qui peuvent avoir des privilèges; ce n'est plus le cas partout, mais cela persiste un peu)

 

[amok]

Oyez, oyez, salut à toutes

alors voilà je me lance: j'ai décidé cette année de passer le concours de la fémis. Vous allez me dire qu'est-ce que ça a à voir avec la choucroute mais bon. Il faut constituer un dossier d'enquête sur un thème et j'ai décidé de "réfléchir" sur le baptême faluchard pour essayer de comprendre, au juste, de quoi il en retourne réellement.
  (Enfin pour celles que ça intéressent la réflexion de base c'est plutôt pourquoi les rites sont-ils nécessaires à la création d'une communauté mais bon .
Et voilà, bref tout ça ça m'intrigue.

Du coup je lance une sorte d'appel à témoin et je jure que je vous en serai juste infiniment reconnaissante si, par hasard, il vous prenait l'envie d'y répondre :3. On pourra alors en parler peut-être autour d'un café si vous êtes sur Paris ou en banlieues proches ou sinon par téléphone, ça m'irait aussi, carrément!

Alors voilà dans l'idéal, il me faudrait (bon j'avoue je demande beaucoup mais je ne sais pas trop ce à quoi je peux m'attendre alors...):
-des faluchard()es déjà confirmé(e)s qui pourraient me raconter leurs baptêmes
-des wannabe faluchard(e)s qui vont se faire baptiser ou qui hésitent encore.
-des tout juste baptisé(e)s
-et si par miracle, oh grand miracle! vous aviez des parents ou des grands-parents, des anciens quoi, qui auraient été faluchards qui pourraient témoigner, oh, mon dieu! Je vous baiserai les pieds si vous voulez!
-et puis euh...si il y en a pour qui ça n'a pas marché et ben, ça me va aussi.


Mon numéro, c'est le 06.69.90.98.67 si vous voulez me contacter. Ou bien un mp-moi voilà

(date limite le 26 mars, oh lalalalala! Relax...)

(Et puis j'ai envie de dire vive Madmoizelle, parce que je peux taper n'importe quel sujet ici, il y a toujours un thread de forum qui s'affiche. C'est ouf! Ca m'épate toujours.)

Bref. A bientôt peut-être et merci d'avance. :3

 

[CortexXx]

C'est super d'avoir enfin un article objectif, pour lequel l'auteur s'est renseigné (sur pas mal de sites c'est une suite de conneries et de clichés sans queue ni tête).

Je vais confirmer ce que beaucoup d'autres ont déjà écris, mais franchement c'est une super expérience. J'ai connu la faluche au bout de 3 ans d'études, donc j'ai vraiment eu le temps de connaître bien la vie étudiante sans le côté "coiffe et folklore", et la faluche m'a apporté beaucoup de choses en plus : une solidarité et une ouverture d'esprit qu'on ne retrouve pas dans toutes les facs ni toutes les assos étudiantes, une générosité exceptionnelle, des voyages pour 3 fois rien et inoubliables ...

Après il y a certainement des dérives bien que je n'en ai pas vu personnellement, mais je ne pense pas que le fait de porter un chapeau à pins sur la tête soit la cause de ces dérives. Il y a des cons partout, même chez nous.

En tout cas sachez que la première chose qu'on m'a dite quand je suis arrivée c'est "si tu n'as pas envie de faire quelque chose, tu DOIS dire NON". Donc les rumeurs comme quoi on force les filles à se mettre à poil ou les gens à picoler ... Des conneries. Si un jour vous voyez un faluchard faire ça, prévenez les autres et tout le monde lui tombera dessus.
Le respect est un des fondements de notre coiffe.

 

[Pandore]

J'ai vu remonter cet article que j'avais zappé à sa sortie.
Concernant les faluchards, j'estime que chacun fait ce qu'il veut, et que si ils ont décidé de rejoindre le groupe et tout, ma foi, tant qu'ils n'embêtent personne et n'essayent pas de m'embrigader, libre à eux.

Simplement, à 18 ans (ça fait dix ans, donc), j'ai travaillé comme hôtesse dans une cave à liqueur à côté de Grenoble (les faluchards du coin doivent bien la connaître) qui était partenaire des faluchards. On avait des consignes: les faluchards qui se pointaient avec leur faluche sur la tête recevaient d'emblée des pin's pour leur faluche, des accessoires, ... et une petite bouteille chacun. Cadeau.

Alors quand ils venaient à 3 ou 4, rien à signaler, ils étaient même souvent très sympa et c'était même une excellente occasion de discuter avec eux de leur faluche et tout ça.

Le problème, c'est que la cave était souvent considérée comme une sorte de pèlerinage, un passage obligé pour tout faluchard grenoblois, ils recevaient même un diplôme signé par la cave et par leur parrain qui les accompagnaient. Donc ils débarquaient par groupe de 50 (on est monté à 90 pendant que j'y travaillais). La plupart du temps, ils avaient bu avant parce qu'ils enchaînaient les sorties dans la même journée pour rentabiliser le bus, et ils se considéraient visiblement en terrain conquis: ils ne respectaient pas les lieux, couraient partout dans les caves en hurlant, ouvraient les robinets des tonneaux et haranguaient de manière très distinguée les hôtesses (c'est-à-dire moi). Ils étaient visiblement là pour faire la fête sans se soucier des conséquences. Les autres visiteurs (des familles avec enfants, des personnes agées qui étaient notre clientèle habituelle) se plaignaient aux hôtesses (c'est-à-dire re-moi) et comme on était impuissantes, ils allaient se plaindre de nous à nos supérieurs. J'avais vraiment peur que ça dérape méchamment.

J'avais tout juste 18 ans, c'était mon premier job, et je me souviens d'avoir fini mes visites les larmes aux yeux et les genoux tremblants à cause d'eux.

Alors oui, je suis peut-être une petite mijaurée, coincée et tout ce que vous voulez, n'empêche que mon boulot je le prenais au sérieux et j'avais vraiment pas besoin de ça.

 

[PlutonianLiou]

Coucou les madz ! Je fais un peu de remontage de topic, mais j'aurais besoin de deux trois renseignements sur la faluche et je me demandais si il y avait encore des faluchardes ici ? Ce serait sympa si vous pouviez me contacter en mp
Merciiii

 

[Siglyra]

J'arrive pas à avoir d'avis objectif sur les faluchards, parce que j'ai uniquement des expériences négatives:
Pour moi les faluchards c'est les types qui débarquaient dans notre amphi de 1ère année de médecine, nous aspergeaient avec des seringues de lait et faisaient sucer des bananes à des nanas à peine majeures devant 600 personnes, pour élire la PO (la "Pute officielle"); j'ai échappé de justesse à ça en gueulant au type qui me tirait par le bras que j'avais 17 ans. Quelques années plus tard mon ami et coloc a décidé de se falucher et j'ai dû plusieurs fois aller le chercher dans un état affreux après les soirées, sa marraine dans le même état ne pouvait rien faire pour l'aider. Heureusement il a laissé tomber après quelques mois. Son baptême c'était pas le monde des bisounours non plus.

J'ai jamais compris l'intérêt du truc, à part le côté "je fais partie de ce groupe", se sentir intégré à quelque chose. Ce qui pour moi est le boulot des assos étudiantes.
Après si vous avez eu des bonnes expériences, tant mieux.

 

[CreamSoda]

Pas trop mon délire. Après j'ai toujours été dans des écoles privées plus ou moins petites, donc la notion de communauté c'est pas du tout dans les moeurs (et là pour mon Master 2, tout le monde s'entend bien, ce genre de fraternité n'aurait pas de sens). Ca me dérange un peu comme concept de communautarisme Ca mène forcément à certaines dérives comme le souligne le post de Siglyra, sans surprise. J'aime trop mon individualité pour être régie par un groupe (d'où sans doute, mon désamour de la religion et de la politique d'ailleurs...) Ceci dit, c'est cool pour celles et ceux qui en ont besoin j'imagine !

 

[Artemistigri]

J'arrive pas à avoir d'avis objectif sur les faluchards, parce que j'ai uniquement des expériences négatives:
Pour moi les faluchards c'est les types qui débarquaient dans notre amphi de 1ère année de médecine, nous aspergeaient avec des seringues de lait et faisaient sucer des bananes à des nanas à peine majeures devant 600 personnes, pour élire la PO (la "Pute officielle"); j'ai échappé de justesse à ça en gueulant au type qui me tirait par le bras que j'avais 17 ans. Quelques années plus tard mon ami et coloc a décidé de se falucher et j'ai dû plusieurs fois aller le chercher dans un état affreux après les soirées, sa marraine dans le même état ne pouvait rien faire pour l'aider. Heureusement il a laissé tomber après quelques mois. Son baptême c'était pas le monde des bisounours non plus.

J'ai jamais compris l'intérêt du truc, à part le côté "je fais partie de ce groupe", se sentir intégré à quelque chose. Ce qui pour moi est le boulot des assos étudiantes.
Après si vous avez eu des bonnes expériences, tant mieux.

J'ai entendu parler de filles qui devaient se balader seins nus également pendant le baptême. C'est un rituel normal ou juste spécifique (je sais qu'en médecine ils sont tendance à déshabiller tout le monde, mais là c'était pas médecine)?
Mais étant donné que le baptême doit rester secret, on ne peut jamais en savoir plus. Même les copines restent bouche cousue et après on dit que les filles ne savent pas garder un secret )

Mais sinon, pareil que @Siglyra pour ses deux dernières lignes.

 

[Tullia]

Faluches, calottes, pennes, c'est la même idée d'avoir des couvre-chefs liés à la vie estudiantine folklorique. D'ailleurs, aux 24h vélos à Louvain-la-Neuve, j'ai croisé des faluchards, sans connaître le nom de ce couvre-chef, jusqu'à aujourd'hui.
Par contre, ne croyez pas nécessairement ce que vous voyez dans les reportages à la télé, au sujet des baptêmes en Belgique. J'en ai vu un avec un étudiant qui s'est fait forcé la main, étant obligé "pour se faire des amis". Dans la majorité des cas, pas besoin de ça pour tisser des liens avec les autres étudiants. De ce que je sais, hormis en vété, on peut faire ses études, s'amuser, faire la fête et se créer un bon cercle d'amis SANS passer par le baptême. D'ailleurs, j'ai eu un cercle d'amis terrible avec lequel on sortait souvent, avec aucun baptisé dedans.

Mon fiancé est baptisé et calotté. Il a d'ailleurs été vice-praeses de sa régionale en son temps. J'adore l'idée du folklore, de leurs soirées où ils chantent, boivent et surtout, s'expriment en latin . D'ailleurs, de temps en temps, je demande à mon homme de chanter ses chansons de Corona. Souvent paillardes, elles restent drôles. Cependant, je n'aurais pas été capable de faire mon baptême, je suis trop nunuche quand il s'agit de manger des choses innommables. Et je manque d'auto-dérision, j'aurais pris trop à coeur les "humiliations", les remarques lors des bleusailles. Le code des pin's sur les calottes est quand même sympa : tu connais la fac et le lieu d'étude, les années réussies ou ratées, les diplômes reçus, célibataire/en couple, nuit blanche en guindaille, etc. Pareil que pour la faluche, certains se placent dans la calotte, quand il s'agit d'avoir été pris sur le fait.

Au final, sans les cercles (qui selon les lieux d'études proposent ou non des baptêmes) et sans les régionales, la vie estudiantine serait bien plus triste : ils organisent la majorité des événements. Et je ne me suis jamais sentie exclue ou rabaissée parce que je ne suis pas baptisée. Si certains ne se sentent plus parce qu'ils sont baptisés, la majorité sont quand même hyper ouvert, sympas et accueillant. Après tout, baptisés ou non, quand on sort, c'est tous dans un même but : faire la fête !