@Tshepiso J'aurai du dire "j'ai l'impression que oui POUR L'OPINION PUBLIQUE FRANCAISE le genre se définit par et définit la sexualité".
En fait, les réactions de l'entourage concernant la volonté de mon petit frère de s'habiller en fille sont une illustration à petite échelle -pour moi- d'une réalité plus générale: Il me semble qu'on est dans une société française hétéro-centrée qui définit encore la normalité par l'hétérosexualité, et pour qui donc les autres sexualités sont a-normales ( cf manif pour tous et les crispations autour de l'identité de genre). A partir de là, je pense que finalement la question qui pose problème n'est pas de savoir si on est une fille ou un garçon ou autre, mais quelle est notre sexualité?
Pour mon petit frère, l'inquiétude était qu'il devienne homosexuel, pas qu'il se transforme en fille par exemple. Autre exemple personnel: je me suis coupée les cheveux, j'ai eu des remarques sur le fait que je faisais "lesbienne" mais pas que je ressemblais à un garçon.
C'est alambiqué ce que je raconte, mais ce que j'essaye de dire c'est que je n'ai pas l'impression qu'on arrive pour l'instant à détacher genre et sexualité (sexualité pas dans un sens de sexuation). Comme si pour être une personne, il fallait être non seulement sexué mais surtout sexuel. Et ça, à mon sens, c'est un héritage des religions monothéistes pour qui la procréation est l'acte suprême de l'être humain.
Je ne suis pas sûre que ce soit plus claire...
