"« Comment branler une bite » était en concurrence avec « comment masturber un pénis ». Une formulation qu’aucun•e jeune (personne née après 1990) n’utilise au quotidien, je pense."
Pareil. Quand je discute avec des ami/e/s, jamais je n'utilise ce genre de mots, parce que je considère que la manière de dire quelque chose est tout aussi important que la chose elle-même, et que je ne suis pas du tout d'accord pour employer ce genre de mots pour en parler.
Les jeunes ne sont pas tous basés sur un seul modèle.
Employer des mots "jeunes" n'amène pas forcément à la désacralisation; l'important, c'est surtout d'en parler correctement - c'est à dire en répondant le plus efficacement possible aux questions qu'une personne pourrait se poser.
Personnellement, je n'approuve pas du tout le parler vulgaire (dans le sens où les gens l'entendent le plus fréquemment), ce n'est pas ma manière d'être et je ne me suis jamais sentie à l'aise avec ce genre de vocabulaire, que je trouve assez violent personnellement, ni avec des personnes qui l'utilisent. Pour autant, et même si j'ai peu pratiqué, j'en parle très facilement, que ce soit avec mes proches, mes élèves ou même des inconnus. Mais jamais avec ce genre de vocabulaire. Ce n'est donc pas parce que je n'utilise pas ce vocabulaire que je suis forcément "coincée". Je crois avoir prouvé le contraire IRL à maintes reprises (même si mes traumas sociaux/sexuels ont fait que j'ai peu pratiqué, comme dit).
Après, personnellement, je n'ai insulté ou critiqué personne. La seule pique que j'ai lancée était par rapport au titre que je trouvais ironiquement "poétique"...
J'ai bien conscience que tout le monde n'est pas comme moi et préfère un vocabulaire "jeune" à un vocabulaire "neutre". De mon point de vue, j'avais juste trouvé dommage d'avoir utilisé ce vocabulaire, mais comme dit, amies ou pas, jamais je ne parle vulgairement car de mon point de vue, c'est trop associé à la violence ou au rabaissement. Pour n'importe quel sujet, j'ai l'impression de me rabaisser en parlant "mal".
Ils ont oublié de grandir? Que ça fasse rire des garçons prépubères, je peux le concevoir (elle a dit "règles", pfffrt), mais là. Je suis sur le cul.
En fait, ça me fait dire quelque chose de plus grave : ça les fait marrer car c'est aussi une réaction quand on est pas habitué à quelque chose. Autrement dit, s'ils rigolent comme des débiles, c'est qu'on les a quasiment jamais habitués à en parler d'une manière pédagogique, éducative. Et c'est assez grave, de mon point de vue.