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Il a fait une vasectomie et a donc pris ses responsabilités, j'vois pas ce qu'il peut faire de plus... à part l'abstinence. Mais bon, si tout les hommes étaient abstinent, j'me demande bien comment les femmes "libérées" feraient pour trouver un partenaire pour le sexe...
Euh...
"Libérées ?! On est où là, dans une chasse aux sorcières jugeant de ce qu'une femme fait de son corps ou sur le forum d'un média féministe ?
Ensuite à aucun moment dans le témoignage il n'est fait mention d'une vasectomie...
@just_in_case : L'IVG se passe effectivement dans son corps, donc c'est normal que la femme ait une légitimité que son partenaire n'a pas pour choisir la suite qu'elle souhaite donner à sa grossesse. Ce que je voulais dire c'est qu'il aurait été possible de tenir compte de l'option de la mère pour déterminer la responsabilité du père. Ca lui aurait permis d'agir, pas sur la vie de l'enfant à naître et donc le corps de la femme, mais sur les obligations qui en découleront par rapport à lui. Et c'est refuser cette possibilité sur la base qu'il a eu des relations sexuelles avec la mère que je trouve perturbant. L'intérêt de l'enfant est suffisant et me semble être le seul argument réellement pertinent + en cohérence avec le discours habituellement tenu sur l'IVG. Mais on est d'accord que la législation actuelle est la meilleure option possible.
Madmoizelle avait fait un article concernant la pilule masculine, et s'agissant de la contraception abandonnée à cause d'effets secondaires estimés disproportionnés, il s'agissait d'une injection à faire régulièrement. L'arrêt de l'étude la concernant avait été demandé par un organisme indépendant. Apparemment, même si les effets secondaires étaient similaires à ceux de la pilule contraceptive destinée aux femmes, leur prévalence était beaucoup plus importante (l'article qui en parle (anglais)). Des études sont déjà en cours pour mettre en place une pilule effective pour les hommes, donc à partir de là je ne sais pas ce qu'on pourrait demander de plus. Quels efforts les hommes sont-ils sensés faire aujourd'hui (en référence à : "C'est leur combat, merde, on a pas que ça à faire de les prendre par la main non ? S'ils ne le font pas, c'est que la contraception n'est pas si importante que ça pour eux et qu'ils préfèrent malgré tout courir le risque plutôt que de supporter cette responsabilité (et ses inconvénients)") ? S'ils avaient massivement demandé à avoir accès à une contraception plus tôt, les recherches auraient certainement commencé et donc aboutie plus vite et la pilule masculine existerait peut-être déjà (et encore, je ne sais pas dans quelle mesure le développement d'une telle contraception dépend des évolutions récentes de la science), mais maintenant que le mouvement est enclenché (pour la recherche d'une contraception aussi pratique et efficace), je ne vois pas quoi leur demander. J'ai l'impression qu'à ce stade, ce n'est plus une question de volonté de leur part et que mobiliser l'incapacité qu'ils ont eu à se mobiliser pour demander une contraception plus tôt c'est faire peser sur eux l'inertie d'hommes du passé, face à laquelle ils ne peuvent rien faire.
Je lis les arguments de part et d'autre, j'entends ce que vous dites, mais rien à faire, je peux pas m'empêcher d'être de partager l'avis de @Madthilde et franchement, quand j'assiste à ce genre de débat, je peux pas m'empêcher de me dire qu'on demande le beurre et l'argent du beurre dans l'histoire. Et peut-être que c'est con de ma part de penser de la sorte, peut-être que c'est moi l'idiote (je précise que je dis ça sans ironie hein, j'admets réellement la possibilité que ce soit moi qui n'aie pas les idées bien en place là-dessus), mais quand je lis des arguments du type : "quand on est un homme, on sait logiquement qu'un acte sexuel peut donner lieu à une grossesse donc on doit être prêt à assumer si c'est le cas", ça me heurte. Déjà parce qu'un enfant, c'est pas une petite conséquence, c'est pas un truc un peu relou qu'on doit prendre en charge quand on a fait une connerie et après on passe à autre chose. Pour le coup, c'est ce genre d'arguments qui réifient les enfants à mes yeux.
Et ensuite parce qu'on donne la possibilité aux femmes de refuser une maternité qu'elles ne se sentent pas d'assumer pour X raisons (et ce par plusieurs moyens : l'IVG, l'accouchement sous X). Mais pas aux hommes ? Je suis hyper réfractaire aux arguments du type "ba oui mais c'est la biologie, c'est comme ça", sachant qu'on refuse les revendications qui touchent à l'état "naturel" des choses dans plein d'autres débats donc là je trouve ça un peu facile de subitement y avoir recours pour défendre son point de vue.
Et ok j'entends l'argument contre le gars qui se lave les mains de la contraception, qui ne fait absolument pas gaffe et qui crie au scandale quand on vient lui demander des comptes parce qu'il a engendré des enfants par son attitude désinvolte. Ok. Mais tous ne sont pas dans ce cas, il me semble Je lis : "les hommes ont le pouvoir dans notre société, ils pourraient réclamer leur droit à une contraception masculine s'ils le voulaient vraiment". Et ok, quand on parle des hommes au sens large, je suis d'accord. Mais dans le cas de Jean-Pascal, 20 ans, étudiant en psycho, je pense pas qu'il puisse faire avancer la recherche scientifique par la seule force de sa volonté.
D'ailleurs assumer une grossesse et assumer un enfant ce n'est pas la même chose. Donc un homme peut assumer d'avoir mis sa partenaire enceinte mais ça ne veut pas forcément dire qu'il doit assumer qu'un enfant vienne au monde. Je veux dire par là qu'à mes yeux ça a du sens qu'un homme soit légalement contraint de participer financièrement à une IVG, par exemple (ou qu'il prenne un congé pour lui apporter de la soupe pendant qu'elle sera alitée, n'importe, mais qu'il soit impliqué d'une manière ou d'une autre). Mais pour moi ça n'en a pas qu'il soit légalement contraint de participer (financièrement, physiquement, affectivement) à l'existence d'un enfant qu'il n'a pas désiré. Je trouve ça injuste que les femmes aient toutes les cartes en mains quand il s'agit de faire venir au monde un enfant. Et je dis ça en tant que femme moi-même, qui pourrait très bien être confrontée à une grossesse non désirée un jour. Du coup j'en conclus logiquement que si je suis capable en tant que femme de me poser ce genre de questions sur la paternité forcée, c'est que c'est pas juste une question de sexisme, que ça dépasse le simple cadre des misogynes étriqués qui veulent avoir tous les droits sur le corps des femmes et qui sortent tout droit des commentaires du Figaro (comme j'ai pu le lire ici). Je sais qu'on peut être une femme et faire preuve de misogynie, mais je ne pense honnêtement pas que ce soit mon cas ici (ni celui des autres personnes qui ont argumenté dans le même sens que moi sur ce débat). Bref encore une fois je n'exclue pas la possibilité que ce soit moi qui pense de la merde. Mais je pense que la divergence d'opinions là-dessus montre bien que ce sujet est plus complexe que de simplement se dire "boarf quand on couche on assume".
Et je trouve qu'on écarte complètement la problématique de l'accouchement sous x qui est un droit bel et bien accordé aux femmes dans notre pays. Je lis : ce serait injuste qu'on donne le droit aux hommes d'abandonner leur enfant, d'abdiquer toutes leurs responsabilités, de continuer leur vie tranquille en sachant que leur enfant pourrait grandir dans la pauvreté et avoir besoin de leur soutien financier. Hum, il me semble que si un enfant né sous x se retrouve confronté à la misère, il ne peut pas pour autant retrouver sa mère biologique pour lui demander un chèque Je viens de regarder sur google parce que j'avais un doute, mais il me semble qu'une femme qui choisit d'accoucher sous x peut refuser légalement qu'un enfant puisse retrouver sa trace quand bien même il en manifesterait l'envie (depuis 2002, il existe un dispositif qui permet à un enfant né sous x de retracer ses origines, mais il dépend du consentement de la mère, si j'ai bien compris). Du coup personnellement j'aurais envie d'argumenter pour le droit à une paternité sous x, encadrée légalement par les mêmes modalités que l'accouchement sous x.
@Flopidou Il y a une contraception qui marche qui s'appelle le préservatif. Si il ne veut pas d'enfant il peut s'en donner les moyens. Le fait est que les hommes font reporter la contraception sur les femmes souvent pour leur plaisir.
Voici l'article d'un blog qui explique bien le problème. https://www.designmom.com/twitter-t...hN_L7YWKLDWF-0LdrbYzuuW1ki7pArNd8XWRt2ZUFDsjY
Les enfants nés sous X font l'objet d'une procédure d'adoption.
Le préservatif n'est pas fiable à 100, l'indice de pearl lui donne 85 en condition de "la vraie vie", soit sur 100 personnes qui n'utilisent que le préservatif en contraception, 15 se retrouvent confronté à une grossesse
@Alienor_D C'est bien urbain de ta part de m'informer de l'existence de ce moyen de contraception dont je n'avais jamais entendu parler auparavant ! Donc pour développer un peu la pensée que j'exprimais dans mon message d'origine : les partenaires peuvent décider dans le cadre d'une relation hétérosexuelle (amoureuse ou pas) de se passer du préservatif parce qu'ils préfèrent cette option, et dans ce cas oui la responsabilité de la contraception pèse sur la femme. Mais s'il y a accident de contraception qui donne lieu à une grossesse, on ne pourra pas accuser le partenaire d'être désinvolte de la même manière que s'il avait juste décidé de s'en foutre (puisqu'il y a eu accord entre les deux partenaires de ne plus utiliser la capote et de passer à un autre moyen de contraception). C'est de ça que je parlais quand j'évoquais le cas de "Jean-Pascal, 20 ans, étudiant en psycho". Jean-Pascal pourrait avoir envie de se rendre maître de sa contraception, mais Jean-Pascal ne dispose pas du pouvoir de décision et d'influence pour que la pilule masculine soit commercialisée séance tenante. D'ailleurs, la copine de Jean-Pascal, Marie-Anne, pourrait très bien lui dire qu'elle n'a pas envie d'assumer seule la contraception et qu'elle préfère qu'ils en restent aux capotes.
Et d'ailleurs quand bien même, aucune méthode de contraception n'est fiable à 100%. Quand personne n'est en tort, quand c'est simplement de la faute à pas de chance, ba je trouve ça dur de dire au gars "t'as baisé, t'assumes".
Gros soutien à cette Madz dont le père - ou plutôt le géniteur - a fait preuve d'un égoïsme incommensurable (je me demande même si ce n'est pas un pervers narcissique).
Elle est dans son droit, n'en déplaise à sa famille paternelle et aux "amis" de sa mère.
Si elle lit ce commentaire : je t'envoie plein de courage, continuez de vous battre avec ta maman et ton avocate et coupez les ponts toutes les deux avec les personnes qui n'approuvent pas cette action
@just_in_case Si je mets des guillemets à "libérée", c'est parce que le terme est vague et qu'on peu y mettre ce que bon nous semble, c'est tout. Après, je sais que ton interprétation découle d'un désaccord... moi je trouvais que ça avait sa place. On est tentée de se demander ce qui pourrait pousser un homme a coucher avec une femme (en dehors de la pression sociale) au vu du risque qu'il prend. J'me posais juste cette question. Si il peut a tout moment être père et que même une vasectomie ne suffit pas, pourquoi prendre le risque d'avoir un rapport sexuel ? Ou plus largement de faire confiance à une tiers personne (en l’occurrence une femme) ?
Et non, je ne parle pas de l'accouchement sous X mais de la paternité imposée. Je vais pas développer outre-mesure parce que je compte m'arrêter là mais si tu veux vraiment savoir. Il y a des dommages collatéraux qui n'ont pas été soulevés dans le débat (puisque focus sur la femme et seulement elle). Dommages qui impactent, les enfants, les mineurs (un jeune garçon peu se voir imposé un enfant... apparemment, ce serait légal de forcer un mineur), le droit des pères en général (en particulier des pères adoptifs, même si ça touche tout les père puisqu'il faut réduire leurs rôles au maximum pour que la loi puisse tenir, en gros géniteur = père ou père = pourvoyeur). De plus, ça interfère avec la notion de consentement, banalise l'abus de confiance (qui est un délit), maintient les pères dans leurs rôles de parent subalterne, etc... Oui, elle est vouée a disparaître, c'est déjà le cas dans divers pays étranger, il y a plusieurs alternatives qui existent. C'est pas pour rien que depuis 1 an ou 2, on en parle de plus en plus en France et même sur ce forum (ce genre de débat, il y a 4 ans, c'était consensus du début à la fin et maintenant, c'est différent). Voilà, c'est tout. Pour le reste, le débat tourne en rond, je pourrais rebondir sur un tas de truc comme la fameuse "inégalité biologique" qui est du bullshit intégral, écrire des lois en partir d'un tel principe ça n'apporte que des emm*rdes, l'histoire le prouve, ou encore le fait qu'on dédramatise l'avortement, mais que bizarrement dans ce type de situation, tout avortement semble dramatique et d'une douleur incommensurable, mais bon, je préfère en rester là. Sur ce... je me retire
@CaraNougat D'accord.
Dans l'étude que tu cites, cela dit, tu parles d'effets secondaires "estimés disproportionnés". Des femmes qui ont bien galéré avec leur pilule j'en connais, donc je me demande de quel seuil de tolérance on parle il me semble que la douleur des femmes est souvent niée ou diminuée (pas pour rien qu'on a de telles maltraitances dans le domaine de la gynécologie et de l'obstétrique, par exemple les épisiotomies vues comme "nécessaires", genre "roooh c'est pas grand-chose de se faire ouvrir par un scalpel"). Alors est-ce que la pilule masculine était si différente de la pilule féminine ? Voilà, j'ai quand même quelques réserves face à cette affirmation.
Ben je sais pas, déjà de s'informer sur le sujet ce serait pas mal, d'en parler autour d'eux, à leur médecin, de faire des articles dessus... Un peu comme on fait sur Madmoizelle en fait je dis pas que Jean-Pascal, 20 ans et étudiant en psycho (référence à @Flopidou ) peut dans l'immédiat avoir accès à une contraception masculine, mais que si ce sujet l'intéresse vraiment et lui paraît important pour l'avenir il serait temps d'en parler et peut-être de militer pour que ce projet voie le jour (encore une fois, rien de plus que ce que font les féministes actuellement )
Sinon @Flopidou : dans le cas d'accouchement sous X, on peut effectivement difficilement parler d'état naturel des choses ou d'inégalité biologique puisqu'on se situe à un moment où le bébé est né et se trouve en dehors de la mère. Mais dans le cas de l'avortement, ça me paraît parfaitement légitime de revendiquer un droit qui touche à la biologie. Une femme cis a un utérus, elle porte l'enfant dans son corps (ce qui a un impact direct sur sa vie et sa santé, sur le plan le plus intime), pour elle c'est ni plus ni moins que le droit à disposer de son corps. S'il y a bien une inégalité évidente et naturelle entre les hommes et les femmes, c'est celle-là, donc oui effectivement ça paraît normal que les hommes et les femmes aient des droits un peu différents à ce niveau-là.
Après je parle en tant que "classe" d'hommes, pas de cas particuliers. Je pense que globalement, LES hommes ont davantage de pouvoir dans la société, et peuvent très bien développer une contraception si ça les arrange. J'accuse pas le pauvre Jean-Pascal en psycho je parle d'un point de vue social, point de vue sans lequel toute analyse (notamment féministe) n'aurait aucun intérêt. Mais comme je l'ai évoqué, même Jean-Pascal a des moyens de faire avancer les choses à son échelle s'il souhaite vraiment une contraception.
Pour l'accouchement sous X, j'en ai (longuement) parlé dans un autre post, j'ai pas grand-chose à ajouter sur le sujet (mais ça soulève une question pertinente).