J'ai besoin d'écrire, je l'ai déjà fait dans mes carnet, une bonne partie de l'après midi, mais ça ne suffit pas. J'essaie d'avoir un point de vue un peu plus reculé sur les choses et le travail préparatoire que j'ai effectué cette après midi, stylo à la main, m'aide un peu, mais ne m'apaise pas du tout.
J'ai passé une nuit horrible, prise entre la fatigue assez intense et une très grande envie de me réveiller pour échapper aux cauchemars. Je n'ai plus les détails exacts des situations et des scénarios qui défilaient dans ma tête mais je me souviens qu'il y avait des histoires liées a mon ex, je recevais enfin des explications et, bizarrement, de la part de sa nouvelle copine qui l'évitait. Un vrai bordel. Il y a eu d'autres choses, aussi, plus ou moins gores, mais à chaque fois, le "concept" récurent, c'était le paradoxe entre ce qui était dans le rêve et ce qui est dans la réalité.
Je me suis réveillée de façon saccadée, à moitié happée par les cauchemars et par cette envie d'en finir, mais en finir pour faire quoi, pour aller où, pour venir sur internet a attendre, encore et encore, des explications? Même la vie ne me semble pas préférable aux mauvais rêves.
Et puis, il y a eu cette sensation d'angoisse qui m'a suivie tout au long de la journée, un truc étrange, un poids qui se collait a moi, me poursuivait, un boulet que rien ne pouvait détacher de moi. Et ce n'est pas fini, plus j'approchais de chez moi, plus cette sensation évoluait dans mon corps, se mêlait a moi...
Et là, j'attends qu'on m'occupe, j'attends qu'on me propose des activités qui me permettrons de libérer mon esprit, je n'ai ni la force, ni les ressources, ni le courage pour me dépasser et aller vers un "ailleurs" qui conviendrait mieux à mes attentes.