Ah ah, qu'il est triste ce topic...
De mon côté la rentrée a eu lieu il y a une semaine, et fais déjà place à tout ce qui m'angoisse: les soirées et week-end d'intégration (qui chez moi, allez savoir, rime avec exclusion); l'arrivée de ces jeunes étudiantes qui sans le savoir sont en fait encore des ados prépubères dont il faut se méfier (expérience quand tu me tiens); la vague de "c'est trop cool, on a réussi notre première année, c'est bon on est presque médecin, et jusqu'à la quatrième année c'est les vacances" (alors là détrompe toi gars, c'est un mensonge et au pire ça n'est réservé qu'à quelques élus...) enfin bref, tant d'innocence, de prétention, de grande gueule, d'assurance qui ne font qu'accroite ma non-assurance.
Bref, je hais les rentrées à la fac, et rien que pour ça j'ai hâte de ne plus être à la fac.
Ensuite il y a toute ma promo qui cause cours trop bien & trop complexes, avec leurs angoisses d'être passés dans la cour des presque-bientôt-grands et dont je ne fais plus partie et que je me tape, par conséquent, des cours de merde à réapprendre... Bref, ça me saoule grave, et à force de le dire je deviens saoulante, mais la vérité est là, ça me saoule violent. D'autant plus que plus j'y réfléchis, plus je trouve que ce redoublement -à l'image de beaucoup de mes camarades qui redoublent- est une profonde injustice. On aurait dû se battre, plutôt que de se lamenter à l'annonce des résultats, à se réveiller tous les matins en se disant: "pourquoi je me sens si mal ce matin? Ah oui c'est vrai...". Seuls on aurait rien pu faire, mais ensemble peut-être que si. Je ne suis que colère & déception.
Et il y a lui*, l'anxiogène de ma vie quand il n'est pas mon anxiolytique. S'il te plaît pardonne moi mes colères, mon amertume, mes remises en question, mes doutes, mon manque d'assurance.
Je suis devenue ce que je suis devenue en conséquence de tes actes, et même si desfois j'oublie, hier je me suis souvenue que ce redoublement je te le dois en partie. C'est un pardon de plus qu'il me faut inventer, c'est un pardon de plus que tu devrais t'efforcer de mériter...
A contrario j'aimerais te dire que je crève d'envie que tu me prêtes ta voiture quand j'ai cours jusqu'à la fin du mois, et je me rends compte que je n'ose pas. C'est dur, de ne pas oser demander à sa moitié... mais je le sens, ce n'est pas le moment de demander... Et ça me chagrine encore plus, si c'est possible.
(ne pas citer)