Bon perso j'ai mis des BU un peu partout (c'était mon avis constructif sur la question). Et je ne sais plus quelle mad disait que ça aurait pu être publié il y a 10 ans, mais je suis d'accord ; je me souviens avoir lu le même genre de billevesées il y a quelques années. D'ailleurs y'a qu'à voir les prénoms des ados : Anne-s, Marie-Hélène et Agnès : des prénoms d'ados d'il y a 15 ans (on me souffle dans l'oreillette que c'est plutôt 30 ans, ok si vous voulez). Si elles avaient vraiment 12 ans aujourd'hui, elles s’appelleraient
Léa, Inès et Sarah.
La représentation graphique des quatre filles me pose aussi un gros problème : elles sont toutes blanches et minces, elles n'ont pas de bourrelets, pas de boutons d'acnés, pas de sein plus gros que l'autre (puberté mon amour, la poussée du droit avant le gauche toussa toussa), elles n'ont pas des cheveux gras dégueulasses... Bref, ce sont des ados de BD : propres sur elles.
@Nastja j'ai été très touchée par ce que tu as écrit dans tes différents messages, notamment sur la notion d'être dans le moule ou pas et de la sécurisation que peut apporter cette conformité à des ados qui se cherchent.
Touchée, parce que j'ai, en vrai, été très très amie avec des "miss-perfection", sveltes aux long cheveux soyeux, intelligentes et drôles, amies avec les garçons, belles et classes, sportives et élégantes. Qui entraient parfaitement dans le moule, dans le cadre, dans ce qu"une fille modèle doit être. Sauf que ça ne les a pas empêché de connaître le harcèlement scolaire, les abus, les soirées entières à pleurer, les plans foireux pour être malades pour ne plus aller au collège, et plus tard, les addictions pour l'une, la TS pour une autre, le décrochage scolaire pour une troisième.
Donc s'il y a un cliché qui est dangereux, c'est aussi celui-là. Le monde est pas binaire entre celleux qui entrent dans le moule et celleux qui n'y entrent pas. Et aussi adapté puisse nous paraître quelqu'un, cette personne ne sera jamais adaptée au monde que dans la mesure où elle est prête à lui sacrifier son individualité.
J'espère que ma réaction ne te paraît ni sèche, ni agressive, mais j'ai perçu dans le récit de ton expérience ce début de préjugé assez dangereux sur cette notion de "moule".
Et l'absolu prétention à la non scientificité de ce bouquin me pose un autre gros problème (les crampes d'estomac pour les règles... gnéé ?, les seins tiennent grâce à la peau_les ligaments de Cooper vous disent merci_, l'absence revendiquée de termes "compliqués"...). Oh !! En primaire on apprend la tectonique des plaques, la construction des cathédrales au moyen-âge et d'autres machins du même style. Y'a largement de la place pour un utérus et une paire d'ovaires non ?