Parlons de la masculinité, ce boulet invisible que les hommes traînent

25 Février 2014
3 860
32 745
5 874
Nantes
@Mukru

Je me demandais, comment comptes tu atteindre ton but de libérer les femmes? Quelles méthodes te semblent utiles pour arriver à tes fins?

Aussi, est-tu occidentale ou issue d'un pays riche (avec accès à la technologie, mode de consommation occidentale, etc)?
 
30 Octobre 2016
635
3 886
3 064
Le passage où il s'exprime sur la manière dont ses potes parlent des femmes entre eux me partage en 2 : l'envie de gerber devant autant d'irrespect et une peine profonde par rapport au fait qu'ils aient besoin de se montrer aussi cons pour se sentir intégrés par l'ensemble du groupe et validés en tant que "mâles virils"...
 
Dernière édition :
10 Avril 2012
539
2 767
4 864
PARIS
C'est vraiment intéressant comme topic :lunette: (et très (très (très)) animé aussi).

J'ai ressenti comme beaucoup d'entre vous une certaine forme de désespoir vis-à-vis de cet entretien :
"Du coup, si les hommes (plutôt cis et hétéro ici) ne se sentent ni pour partie responsable-acteur ou tout du moins bénéficiaire de ce système sexiste, ni concernés de près ou de loin, ni ne voient que le monde dans sa globalité (et pas juste individuellement) se porterait mieux avec l'égalité des genres... qu'est-ce qu'on fait ? Ca ne sert à rien ? Ca ne sert à rien de discuter si eux n'initient pas le mouvement ? Mais on fait quoi alors, on attend ? Faut mettre un pistolet sur la tempe des gens ? Mais on n'obtient pas un réel changement des mentalités si on fait ça, non ? Etc."

Du coup, je ne dirais pas que cet article est inutile (d'ailleurs, il s'agit d'une interview, pas d'un article débat où la journaliste chercherait à convaincre son interlocuteur), il est en fait assez révélateur (de façon assez crue) du pourquoi les choses prennent autant de temps à changer (je suis optimiste sur la nature humaine à long terme, on ne se refait pas ^_^').

Bref. C'est trop déprimant pour moi de rester sur ce constat. Que doit-on faire ? Et par "on", c'est tout le monde que j'entends.

Au début, comme certain-e-s Madz, le concept des Happy Men avait sur le papier l'air plutôt pas mal. Et puis après qu'il ait été détaillé qu'en fait il s'agissait plus de prendre uniquement les aspects valorisants et épanouissants du "soin du foyer", j'ai vite déchanté.
Ce qui me plaisait sur le principe c'était que cela semblait être un lieu au sein duquel les hommes* pouvaient discuter de leur rapport avec la masculinité et son implication dans les divers aspects de leur vie.
Mais donc, comme dit plus haut, cela semble plus tourner autour de l'acquisition d'un bien-être dans toutes les sphères de la vie, bien-être auquel les femmes* ont accès un "limité" et dont il n'est pas du tout (du tout) question apparemment.

(* ici j'entends au sein où la société sexiste ne distingue que 2 catégories et qu'elle est "toute chamboulée" par les non-binaires (bah oui aussi vous êtes des fou-fous à brouiller les lignes... (c'est ironique, cœur sur toutes les personnes non-binaires))

Je crois très sincèrement que l'égalité (et toutes les égalités de façon générale) ne pourront pas se faire sans les dominants (et bien évidemment par la lutte des opprimés en premier lieu) : que ce soit par une "perte de privilège" (privilèges = droits exclusifs), soit par l'acquisition par tout le monde de mêmes droits (qui perdent donc leur caractère exclusif) [soit on détruit la montagne, soit tout le monde monte sur la montagne]. Pour l'aspect "perte" ou "acquisition" ("réparation"), c'est une question de perspective : est-on en haut ou en bas de la montagne ?

A mes yeux plusieurs possibilités :

- On peut laisser le sujet de la masculinité traité uniquement par les hommes*, mais ça ne mènera pas à grand chose... Vu qu'ils risquent d'oublier qu'il n'y a pas qu'eux sur la Terre.

- On peut complètement diriger le débat en tant que féministes et/ou femmes, mais les hommes* risquent du coup de ne pas voir l'intérêt de s'y "intéresser" (un peu comme lorsqu'il y a "trop de femmes" dans un milieu et du coup ça devient un "truc de meuf" ou "au mieux" "pas sérieux" (cuisine, mode, sciences, médecine...)) et de se sentir (illégitimement) oppressés.

- On peut écouter les hommes parler de leur masculinité perso, écouter les femmes parler de leur féminité perso puis discuter ensemble, tous les partis (et pas que pour les binaires) de, je sais pas, redéfinir sa définition du genre et de sa réalité personnelle (on est tou-te-s plus que la somme de quelques caractéristiques que la société, dont chacun-e fait partie, édicte comme féminité ou masculinité). Après, est-ce que sur un magazine féministe c'est prêcher des convaincu-e-s ? Certainement. Est-ce qu'il faut empêcher cela ? On n'a rien à gagner à se braquer les un-e-s les autres (qu'on soit dans son bon droit ou pas), ça ne fait rien avancer. Créer un espace d'écoute sur un site féministe, puis un espace d'échange entre féministe, non pas pour comprendre chaque ressenti d'un homme sur sa virilité (on est 7 milliards, 48-49% d'hommes, ça va prendre du temps), mais pour comprendre les mécanismes généraux d'une partie de la population (des hommes misogynes (je ne crois pas qu'il y ait grand chose à comprendre chez ceux-là) aux hommes féministes et toutes les nuances entre), c'est plutôt une riche idée à mon avis.

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

La problématique de l'ouverture des un-e-s et des autres à la discussion, ça peut se retrouver à d'autres échelles et sur d'autres enjeux dans la vie : comment ouvrir le dialogue sur des sujets importants quand l'autre n'est pas "disposé" à discuter ? Ca me laisse songeuse.
 
24 Mars 2016
168
944
1 664
30
Je pense qu'il y a encore un tabou liée aux plaintes des personnes que la société considère comme devant être masculines qui bloque le sujet de la signification de la masculinité, d'où l'intérêt d'ouvrir la conversation.
Un autre blocage est la culpabilité : un argument qui revient souvent lors de mes conversations teintées de féminisme est "arrêtez de faire culpabiliser les hommes pour tout". Certains hommes ont l'air de se sentir fautifs pour tous les autres quand on leur rapporte un phénomène social. Dans le but de faire avancer le débat il serait intéressant de leurs dire/rappeler qu'ils ne sont pas responsables des bêtises des autres (mêmes s'ils en ont sans doute fait aussi) et que s'éduquer est un premier pas pour améliorer la situation.
Pour ce qui est des personnes trans ou non-binaires, je pense qu'une majorité d'entre nous n'est pas encore très éduquée sur ses sujets. Il mériteraient (au moins) un article a eux seuls.
 
23 Mars 2016
2 566
20 706
3 174
Ailleurs
@Margay c'est très intéressant tout ça.
Déjà je pense que pour que cette généralisation (car c'en est une, mais on ne peut pas décrire un fait social sans généraliser un peu) n'est valable que pour les actions (et non les caractéristiques intellectuelles, morales ou autres), qui soient quantifiables, et qui puissent
On peut alors dire "les hommes commettent des actes violents" car oui, les hommes commettent la majorité des actes violents. Mais dire "les hommes sont violents" n'a pas de sens.

Après, c'est sûr que selon le public auquel on s'adresse, on a plus ou moins intérêt à employer cette formulation. Disons que sur le forum de Madmoizelle, je pense qu'on peut l'employer, en faisant l'effort d'explication (quitte à répéter l'explication ad libitum).

Le problème de formulations plus nuancées "il y a des hommes qui..." ou "des hommes font ceci ou cela", c'est qu'elles permettent un double déni :
- individuellement, tout homme à qui on tient ces propos peut ne pas se sentir concerné (des hommes = parmi les autres, pas moi). Or quand on ne se sent pas concerné on n'a pas de raison de remettre en question sa manière de faire.
On a intérêt à la combiner avec des exemples qui impliquent directement l'homme qu'on veut sensibiliser.
- collectivement, elle peut éluder l'aspect systémique. Si on pense par exemple que le harcèlement sexuel est le fait de "certains hommes", on peut être tenté soit d'individualiser le problème, soit de le sectoriser (tels hommes, dans tel contexte social, de telle origine, avec tel niveau d'éducation, sont des harceleurs sexuels en puissance à cause de tel ou tel facteur, et cela ne concerne pas les autres). Et ça revient à nier le fait que nous vivons dans un système patriarcal. Et ça exonère la collectivité de changer ce système.

edit : @TrustMe I'm a (al)chemist
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
 
Dernière édition :
5 Juillet 2017
60
248
44
un beau lagon
@Gabelote Ton argumentation est intéressante, pleine de bon sens, mais est-ce qu'il n'y a pas risque que ça verrouille d'entrée l'échange avec un homme, de dire "les hommes commettent des viols, etc"?
Dans la situation inverse, dire "les femmes font ci ou ça" peut braquer n'importe quelle fille, car ça marque une généralisation abusive... même si ce n'est pas pour péjorer cette fille !

le dialogue me semble essentiel pour avancer, expliquer ce qui peut nous sembler des évidences mais ne pas l'être pour un bonhomme, faire de la "pédagogie" sur ce qui est vraiment subi par les femmes... Même si la lutte doit surtout reposer sur les femmes, les changements de mentalités de tou.te.s sont essentiels !
 
23 Mars 2016
2 566
20 706
3 174
Ailleurs
@Robinsonne : c'est ce que j'ai essayé de dire là :
Après, c'est sûr que selon le public auquel on s'adresse, on a plus ou moins intérêt à employer cette formulation
Il faut savoir nuancer son propos. Si on cherche à convaincre quelqu'un, ou juste à faire de la pédagogie, ou à sensibiliser, oui, ça vaut le coup de nuancer les propos généraux, et d'avoir recours aux exemples. Quand on est dans un échange de personne à personne, ça vaut le coup d'aller chercher dans le vécu de l'homme en face pour illustrer des faits qui paraissent trop abstraits.

Très sincèrement, ici dans ce forum, je ne me situe pas dans un échange avec des hommes. Y'a des hommes trans parmi nous, certes, mais la transidentité n'est pas soluble dans le patriarcat. Y'a probablement des hommes cis qui nous lisent, mais ici, sur ce forum, c'est à eux de faire un effort d'adaptation. Tout comme, lorsque je vais discuter avec l'amical du ball-trap de trifouilli-lès-oies, c'est moi qui fait un effort d'adaptation.
 
5 Juillet 2017
60
248
44
un beau lagon
@Gabelote je réagissais plus à la partie où tu disais :

Le problème de formulations plus nuancées "il y a des hommes qui..." ou "des hommes font ceci ou cela", c'est qu'elles permettent un double déni :
- individuellement, tout homme à qui on tient ces propos peut ne pas se sentir concerné (des hommes = parmi les autres, pas moi). Or quand on ne se sent pas concerné on n'a pas de raison de remettre en question sa manière de faire.

Mais je n'avais pas bien lu la suite, juste en dessous :

On a intérêt à la combiner avec des exemples qui impliquent directement l'homme qu'on veut sensibiliser.

Dont acte !
 
12 Octobre 2014
2 542
13 690
5 664
Il faut savoir nuancer son propos. Si on cherche à convaincre quelqu'un, ou juste à faire de la pédagogie, ou à sensibiliser, oui, ça vaut le coup de nuancer les propos généraux, et d'avoir recours aux exemples. Quand on est dans un échange de personne à personne, ça vaut le coup d'aller chercher dans le vécu de l'homme en face pour illustrer des faits qui paraissent trop abstraits.
Le problème de formulations plus nuancées "il y a des hommes qui..." ou "des hommes font ceci ou cela", c'est qu'elles permettent un double déni

Tes propos sont intéressants et bien expliqués. Après, je ne comprends pas trop la différence entre "convaincre quelqu'un"/"faire de la pédagogie" d'un côté, et "quand on est dans un échange de personne à personne" de l'autre.

Après, je suis d'accord avec toi en général, mais comme dit @Margay et @Robinsonne , certaines personnes peuvent aussi se braquer, notamment des personnes non averties, et c'est normal.
Même ici, on est quelques unes ici à faire du notallmen pour peu qu'on se sente émotionnellement touchées, pour défendre nos proches par exemple, tout comme je le fais parfois aussi pour indirectement prendre la défense de mon meilleur ami homme qui a été victime de violence conjugale, donc c'est une réaction très normale.

Je comprends tout à fait la démarche de dire "les" au lieu de "des", et j'avoue que je sais pas trop comment faire autrement pour que la personne soit réceptive. Les risques que tu cites en ne généralisant pas sont très justes, mais en effet ont aussi le risque de verrouiller le dialogue.
Comment sensibiliser des gens en les faisant se sentir un minimum concernés mais sans provoquer de lever de boucliers? Par exemple si tu devais en parler à un groupe dans un but pédagogique, tu dirais quoi? "les"? "des"? peut-être un "on" très général qui me semble un compromis entre les deux? (quoique je sais pas trop...). J'avoue que je suis actuellement un peu perdue...
Mais c'est en effet une évidence qu'il faut toujours donner des exemples dans un discours pour le rendre le plus clair possible...

Après, ce "les" est une expression avec laquelle je ne me sens pas forcément très à l'aise pour une autre raison, c'est que parler en terme de généralités notamment à des personnes non-averties contient le risque d'occulter les minorités de ce groupe qui sont aussi être elles-mêmes victimes de violences, comme les membres issus de la communauté lgbt ou les hommes victimes de violence conjugale, qui ne correspondent pas vraiment à l'archétype du mâle cis dominant et viril. Je pense que ça peut faire croire à certains que les hommes ne peuvent être que violents et jamais victimes, comme j'ai pu un peu lire dans certains commentaires de journaux en ligne, par exemple lors de l'affaire Maxime Gaget il y a deux ans je crois...

Après, peut-être en effet que tout dépend de la personne que l'on a en face, mais quand on ne connaît pas qui on a en face, c'est difficile; si le "les" est un moyen de faire comprendre que la majorité des hommes sont potentiellement violents et que chaque individu n'est pas à l'abri d'un mauvais comportement, ça peut aussi être un risque de faire oublier à certaines personnes qu'une minorité peut aussi être violentée, et étant donné que j'en connais un dans ce cas, j'avoue que je ne me sens pas 100% à l'aise avec ça...
Hm c'est compliqué tout ça...

si vous me permettez le raccourci foireux, je pense que c'est une problématique semblable aux violences conjugales subies par les hommes... ça existe et c'est important à en parler, mais ça peut détourner la conversation au point d'être centré que sur ça et de (allègrement souvent d'ailleurs) ramener la couverture sur soi en niant que les autres violences existent... et surtout en les cautionnant (et j'inclus de manière passive).

En fait, je dirais que c'est précisément le problème de ces hommes victimes de violences, qui sont silenciés et/ou ridiculisés quand ils veulent en parler eux-mêmes parce que notre société n'est pas capable d'accepter qu'un homme soit la victime d'une femme, et qui sinon sont instrumentalisés par les groupes mascu pour silencier les femmes victimes, ce qui en plus les font passer eux aussi (les hommes victimes) pour des mascu quand ils veulent parler de leurs problèmes. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant qu'il y en a très peu qui parlent de leur situation. L'éducation de beaucoup d'hommes à ne pas se plaindre n'aide pas non plus...

Je pense que le gros problème est que ça touche à la conception de la masculinité même, de l'homme fort, viril, etc..., et notre société patriarcale ne veut toujours pas accepter que les hommes et les femmes soient autre chose que les cases qui ont été prévues pour elleux, même si quelque part, ça bouge un petit peu quand-même sur certains aspects...
Après, si par exemple un homme victime souhaite parler (c'est la meilleure des choses à faire de toute façon : en parler), je pense que la meilleure solution pour éviter le moindre risque que leur prise de parole ne soit considérée comme du notallmen malsain (je veux dire, dans le but de silencier les autres victimes), c'est de rappeler les spécificités de la violence pour chaque genre, afin de ne pas donner cette impression de silenciation. De parler de leur situation mais en tant que situation minoritaire (sans esprit de minoration de la gravité de leur souffrance) dans un contexte de violences faites aux femmes en grande majorité.

Pour entendre/accepter/accueillir, il faut déjà qu'une personne s'exprime ou qu'un élément se présente :lol:
Je pense que la simple reconnaissance et prise en compte des problématiques plus typiquement masculines par les féministes est un pas vers eux, et j'avais déjà évoqué le fait qu'idéalement, pour moi, on serait alliés. Mais porter pour eux des problématiques spécifiques à eux-mêmes, ce n'est pas faire un pas vers les hommes...c'est marcher en les portant dans nos bras!

Je suis d'accord avec cela. Après si je reprends la problématique des hommes victimes de violences, ils sont une minorité parmi les hommes, et la majorité refuse de les reconnaître car des victimes hommes ne rentrent pas dans la case de ce que doit être un homme dans cette société. Pour eux, un homme n'est pas légitime s'il a été victime d'une femme, ou s'il s'est montré "fragile". Du coup, je pense que pour l'instant, les femmes sont leurs meilleur/e/s allié/e/s vu qu'il ne trouvent quasiment aucun soutien chez les autres hommes en étant soit silenciés, soit ridiculisés, soit instrumentalisés, tandis que j'ai l'impression qu'il y a davantage de femmes qui sont enclines à les écouter.
Après, en effet, je suis d'accord que c'est aussi à eux de se prendre en main et de passer aussi par les tempêtes par lesquelles nous sommes passées. Après tout, toutes les femmes à l'époque et encore maintenant n'étaient pas forcément toutes unies à la cause...
Mais si on peut les aider à libérer cette parole, alors je ne dis pas non...

comment ouvrir le dialogue sur des sujets importants quand l'autre n'est pas "disposé" à discuter ?

Pour ma part, je pense qu'il faudrait que eux aussi voient qu'ils ont à y gagner pour s'investir, et sur ce point, je rejoins un peu Margay...
Après, je ne suis pas sûre que cela suffise... il semble en effet que seul le discours ne suffit pas et qu'il faut aussi la lutte, en tout cas pour les droits les plus importants. J'ignore s'il y a des droits qui ont été acquis de manière pacifique ou si tous se sont acquis dans le conflit. Mais pour autant, je pense que le discours est quand-même indispensable malgré tout, même si je comprends le sentiment de certaines personnes comme quoi il serait inutile...

La réflexion est souvent unilatérale. Pas de combat pour qu'en même temps, on introduise la notion de temps partiel universel pour que tout le monde puisse profiter de sa vie et avoir un revenu correct, que le ménage ne soit pas strictement féminin, pas de combat décroissantiste non plus :ninja:

Je suis tout à fait d'accord, et je suis persuadée que ça règlerait beaucoup de problèmes, notamment le temps partiel universel qui rééquilibrerait pas mal de choses... C'est d'ailleurs une mesure qui avait été voulu par la ministre de la famille en Allemagne, si je me souviens bien, il y a quelques années... J'avoue que je ne sais pas si ça a été instauré ou non...
Je connais bien un ou deux hommes de mon entourage qui sont aussi de cet avis, mais c'est une très petite minorité, j'avoue...
 
23 Mars 2016
2 566
20 706
3 174
Ailleurs
Après, je ne comprends pas trop la différence entre "convaincre quelqu'un"/"faire de la pédagogie" d'un côté, et "quand on est dans un échange de personne à personne" de l'autre.
Dans le passage cité, y'a pas tant de différence que ça, c'est une redondance de ma part.

Par exemple si tu devais en parler à un groupe dans un but pédagogique, tu dirais quoi? "les"? "des"? peut-être un "on" très général qui me semble un compromis entre les deux? (quoique je sais pas trop...). J'avoue que je suis actuellement un peu perdue...
Franchement, ça dépend de beaucoup de choses : le contexte (est-ce que les gens sont là pour ça, ou est-ce que c'est un thème qui est arrivé dans la conversation), la composition du groupe, le degré de sensibilisation des gens... Dans un contexte où j'aurais peu d'info sur le groupe, je penche plus pour des tournures de phrases très neutres du genre "les violences sexuelles sont majoritairement le fait des hommes". Dans la discussion, y'a toujours moyen de nuancer tout en contrebalançant avec des exemples qui vont impliquer l'auditoire masculin qui se retrouvera dedans.
 
2 Juillet 2014
1 878
12 297
4 674
@Egas
Je pense au contraire que beaucoup de personnes préfèrent un.e partenaire "sensible", empathique, qui communique sur ses émotions, et que d'ailleurs ça a plus de chance de nourrir une vie sentimentale épanouie...
En tout cas mon mec est comme ça, et je pense que l'opposé ne m'attirerait pas....
Et puis l'alternative pour un homme cis c'est quoi? de vivre avec un masque toute sa vie? ne pas pouvoir se confier à la personne qui partage sa vie? c'est quand même pas très enthousiasmant comme idée...
Il y a des clichés à faire tomber, et une masculinité à ré-inventer...
 
22 Mai 2015
2 254
23 329
2 084
32
Paris
@Egas Je trouve ça assez intéressant que face à la masculinité toxique, le sujet de cet article, qui doit être un "boulet" pour les hommes en général, et qui est dangereuse et fait perdurer le sexisme aussi, ta première question soit "mais comment je fais du coup pour "choper"". Alors oui, la vie sentimentale c'est important, mais du coup tu refais porter sur les femmes (qui ne seraient donc pas attirées par toi si tu n'étais pas un hôme viril et musclé) la responsabilité de ta non-distanciation avec cette masculinité toxique. Je trouve ça assez parlant, aussi, que tu parles de "stratégie", comme si les femmes étaient des trophées de guerre. Mais peut-être que je pars trop loin, je sais pas. Je trouvais juste ça intéressant à soulever.

Pour ce qui est donc de ta virilité nécessaire pour séduire les femmes : oui, pour certaines ça plaît, l'homme viril et musclé. Mais être comme ça dans un jeu de séduction, ça veut pas non plus dire être comme ça tout le temps, embouteiller ses sentiments et arrêter de faire quoi que ce soit qui remette en cause ta masculinité... Enfin après j'en sais rien, je suis pas attiré.e par les hommes de toutes façons. Mais j'avais l'impression que les femmes n'avaient pas toutes le même cerveau, les mêmes attentes et les mêmes goûts.

(je reviens aussi sur le fait que tu sembles partir dans l'objectif "avoir une copine" plus que "construire quelque chose avec quelqu'un en particulier" (le coup de "ne pas s'attacher à une fille spécifique") ce qui me laisse penser que de toutes façons, tu considères quand même toujours les femmes comme des choses et que t'en voudrais bien une pour te tenir chaud, mais qui alors c'est interchangeable)

Je suis peut-être dur.e dans mes propos, mais je pense que si tu veux déconstruire ton rapport à la masculinité toxique, tu as quand même des réflexes à désapprendre. Et être un mec féministe, je suis sûr.e qu'il y a plein de filles à qui ça plaît.
 

Les Immanquables du forum

Participe au magazine !
Une info qu'on devrait traiter sur madmoiZelle ?
 
Nouvelle ou perdue ?
Pas de panique, on t'aime déjà !

La charte de respect du forum
Le guide technique &
le guide culturel du forum
Viens te présenter !
Un problème technique ?
Topic d'entraide sur l'orthographe et la grammaire
 
La chefferie vous informe
Les annonces de l'équipe concernant le forum et madmoiZelle
Rendre visite à madmoiZelle
Le médiateur du forum
Soutiens madmoiZelle financièrement
Topic dédié à la pub sur mad
Si vous aimez madmoiZelle, désactivez AdBlock !

Les immanquables
Les topics de blabla
En ce moment... !

Mode - Beauté - Ciné - Musique - Séries - Littérature - Jeux Vidéo - Etudes - Ecriture - Cuisine - People - Télévision

Envie de rencontrer des MadZ ?
Viens trouver le forum de ta ville !

Mode
Le pire de la mode
Ces vêtements qui te font envie
Ta tenue du jour
La tenue qui plaît
Tes derniers achats de fringues

Beauté
Astuces,bons plans économies & dupes
Le topic des vernis
Questions beauté en tout genre
 
Culture
Le meilleur des images du net
L'aide aux devoirs
Tu écoutes quoi ?
Quelle est ta série du moment ?
Quel livre lisez-vous en ce moment ?
Le dernier film que vous avez vu à la maison
Le topic philosophique
 
Société
Topic des gens qui cherchent du travail
Voyager seule : conseils et témoignages
Trucs nuls de la vie d'adulte : CAF, Banque, Mutuelle, Logement etc...
 
Les topics universels
Je ne supporte pas
Je ne comprends pas
Ca me perturbe
Je me demande
J'adore...
Je m'en veux de penser ça mais...

Cupidon
Le topic des amoureuses
Le topic des polyamoureuses
Les Célibattantes