Cependant... je ne vois pas pourquoi m'expliquer l'intérêt que cela peut avoir rend cela plus louable, plus moral. Et comme c'était la question que tu posais à la base, j'ai un peu l'impression que tu t'écartes du sujet en te focaliser sur autre chose, que tu confonds la "moralité" d'une action et la "malfaisance" d'une personne.
Cependant...je ne vois pas l'intérêt de faire un paragraphe super long pour parler de la morale parce j'ai dit qu'à mes yeux, la morale n'a rien à faire ici puisqu'il s'agit de sentiment amoureux (dans le cas d'une relation saine, sans violences conjugales). Donc ça ne sert à rien de m'expliquer la morale parce que ça rend la situation absurde.
Alors parce que je suis en couple exclusif avec quelqu'un, je dois faire en sorte que mes actions guidées par mes sentiments les plus bons, les plus purs, soient soumis au consentement de mon partenaire alors que tous ces bons sentiments ne lui sont pas destinés ?
Que je sache, mes sentiments m'appartiennent et je décide des les transmettre à qui je veux, n'importe quoi.
La morale ici pose des idéaux qui ne sont pas applicables dans la vraie vie, à moins que l'on soit un robot mal programmé pour l'expérience de vie en société... ou juste quelqu'un qui manque de sens pratique (pour les raisons que j'ai donné dans l'autre message).
L'action ici n'est pas mal intentionnée, au contraire. C'est pas un délit, un crime, une contravention (enfin c'est une faute civile pour les gens mariés, mais bon bref: « l'évolution des mœurs comme celle des conceptions morales ne permettent plus de considérer que l’imputation d'une infidélité conjugale serait à elle seule de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la considération » - cour de cassation)
Mais elle fait du mal parce que ça touche à nos sentiments les plus personnels, c'est tout. Enfin, je parle du cas où on est dans une relation saine, sans les violences conjugales. C'est pas une douleur contre laquelle on peut faire des manifestations, ou contre laquelle on peut trouver une peine, demander réparation: c'est juste une douleur inévitable et personnelle. La personne a bougé, ben elle a bougé.
Alors, non, je ne pense pas que l'on puisse rattacher de la morale à cette douleur. On a le droit de personnellement le ressentir comme un
manque de respect, comme une chose
injuste, au contraire, c'est important, lorsque l'on vit ces choses-là, d'extérioriser la colère que l'on ressent. Mais vouloir éviter à tout prix cette souffrance en voulant attacher une morale à ces sentiments si difficiles à exprimer, c'est pas possible.
Ca fait mal sur le moment, mais lorsque l'on prend le temps de soigner ses blessures, on finit par lâcher prise sur ces fatalités que l'on ne peut contrôler.
Et si tu veux me parler du mariage, pour moi c'est une situation particulière parce que les enjeux sont différents: en cas de divorce on passe au tribunal. Mais pour des gens qui sont juste en couple...voilà