Je suis bien embêtée. Je comprends ce que vous dites et ne le nie pas.
Pourtant, il y a sur le forum des madZ qui passent le bac en ce moment-même et parmi elles, il y en a qui ne l'auront pas ( même au rattrapage) et ce, même si elles se sont défoncées.
Je suis très certainement hors-sujet mais comment vont-elles se sentir en lisant tout ça? En lisant qu'en plus, on fait tout pourque le bac soit donné au plus grand nombre?
Déso, fallait que ça sorte
Sois pas désolée, c'est une remarque tout à fait légitime. Déjà, comme d'autres l'ont dit ici, un accident ça arrive à tout le monde ; c'est même ce pourquoi je suis plutôt en faveur d'un examen en contrôle continu plutôt qu'en une seule épreuve. Ensuite, les études secondaires sont faites pour un type d'intelligence et de raisonnement et si on arrive pas à se couler dans ce modèle, c'est sûr qu'on en chie pas mal. Faudrait aussi qu'on arrive à relativiser l'importance du bac : en gros, dès qu'on met les pieds en classe de seconde c'est le bac qui compte, quand on est orienté, à nouveau le bac, et dans mes souvenirs de terminale, toutes nos évaluations étaient des sujets de type bac. C'est sûr qu'après, ne pas l'avoir est vu comme un stigmate dramatique. Mais en fait, non. Y'a des alternatives, y'a des filières accessibles sans le bac, ou avec des équivalence, y'a d'autres moyens de passer le bac (candidature libre, je t'aime)... mais ça, c'est caché, c'est occulte, c'est pour les "mauvais" qui n'ont pas eu le bac, on n'en parle pas aux élèves. Si on ne faisait pas tout un flan du bac et si on se concentrait sur des choix de filières, ou de métiers, y'aurait moins la pression, moins de douleur en cas d'échec et peut-être aussi, moins d'échecs.
Tous les ans au moment du bac, on nous ressort la liste des personnalités qui n'ont jamais eu le bac mais qui ont "réussi" quand même (plein de guillemets, la notion de réussite est relative). Au début ces listes m'énervaient, et puis finalement je me dis que si ça permet à des jeunes qui ne l'ont pas eu de relativiser, c'est pas plus mal.
J'en avais qui exigeaient des cahiers de marques ( bon, Clairefontaine est bien mais un premier prix était mieux niveau dépenses) et aussi certains types de couleurs pour souligner ( stabilos,...).
Pour l'histoire des fournitures, on a tous eu le ou la prof qui voulait un classeur petit format avec des feuilles à grand carreaux et des intercalaires bleu et jaune... En posant la question à certains profs, j'ai eu un florilèges de raisons différentes :
- X tient à ce que ses élèves aient un cahier et de la colle pour y coller les poly parce que sans ça elle craint les feuilles volantes, perdues, qui empêchent les élèves de travailler et son cours de se dérouler sereinement.
- Y veut un cahier de telle couleur (et il s'harmonise souvent avec ses collègues) pour être sûr que les élèves... écrivent dans le bon cahier. Il m'a indiqué qu'il avait déjà surpris des élèves en train de faire en douce des exercices pour la matière suivante pendant son cours.
- Z veut un classeur, parce qu'elle divise son cours en plusieurs thèmes et que le classeur permet d'insérer des feuilles sous chaque thème quelque soit l'ordre chronologique des cours. Je lui objecte l'argument de X. Elle reconnait qu'elle ne demanderait pas ça à des "petits" sixièmes mais que pour ses secondes, elle leur dit en début d'année que s'ils perdent ou oublient des feuilles, ils se débrouillent avec leurs camarades pour rattraper.
- M. a des exigences en matière de présentation : nom à gauche, date à droite et en toutes lettres, titre du devoir souligné. Elle trouve que cela force les élèves à s'organiser et acquérir des automatismes de la vie courante. Elle me dit qu'en début d'année avec des 6eme, un quart d'entre eux oublient leur nom ou la date, et qu'en fin d'année, ceux qui n'ont pas acquis cette habitude sont généralement confrontés à des problèmes plus globaux (handicap, problème de comportement ou d'assiduité..).