Comme je l'ai dit sur l'autre topic, personnellement je voterais Macron sans hésiter alors que j'ai voté Hamon et que je EELV normalement. Je comprends et respecte totalement les gens qui souhaitent voter blanc car c'est probablement ce que j'aurais fait avec Fillon/Le Pen.
Je ne pense pas que Macron soit génial, déjà parce que je n'ai aucune idée de ce qu'il propose et que je ne vois jamais où il veut en venir quand il parle
. Donc j'aimerais bien comme je l'ai dit sur l'autre topic qu'on parle vraiment ici du fond de son programme, et pas juste de on-dit. Je le répète mais j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de projections sur lui et son programme, que ce soit des projections de haine ou des projections d'amour.
Cependant, Macron se distingue clairement de Marine Le Pen pour moi sur plusieurs plans, que ce soit son discours vis-à-vis du genre, des sexualités, des étrangers et du racisme. Il n'est pas le chevalier progressiste idéal, et il a fait certains dérapages, mais enfin je préfère carrément voter pour quelqu'un qui n'a pas fait de l'islamophobie son fond de commerce
La frontière aurait été bien plus mince avec Fillon.
Et je pense que le discours est hyper important, parce que Sarkozy, Valls et leur clique ont fait progresser l'extrême-droite à mon sens plus par leurs discours que par leurs actes. Je n'ai pas l'impression qu'Emmanuel Macron soit Manuel Valls, il a choisi la carte de "je suis dynamique et nouveau et j'ai plein d'idées mystérieuses" plutôt que "je suis un mec grave sécuritaire qui va vous protéger des méchants", donc je n'ai aucune idée de si ça sera mieux que sous Hollande et Sarkozy, mais par contre je suis sûre que ce sera mieux qu'avec Le Pen sur ce point
Donc bref, je disais que je respecte totalement ceux qui savent qu'ils ne peuvent pas voter Macron et voteront blanc. Par contre, je ne comprends pas très bien la logique de "je n'ai pas de candidat préféré, j'en ai marre de voter contre le deuxième candidat, donc je vote pas". Pour moi, il y a une différence entre haïr tous les candidats présents et n'en préférer aucun.
Le but du deuxième tour n'est pas de choisir notre Président idéal mais de faire un compromis avec les autres citoyens. Au premier tour, on choisit qui on veut voir gouverner, et il se trouve que ça arrive souvent que nos concitoyens aient d'autres aspirations que les nôtres. On vit dans une collectivité, c'est comme ça, si on fait des choix communs, ya un moment où on ne peut pas avoir exactement ce qu'on veut.
Je trouve qu'on a de la chance avec ce système à deux tours par rapport à d'autres pays parce qu'au lieu de prendre juste le candidat arrivé premier, on nous dit "bon ok, tu voulais qu'untel soit Président mais les autres ne voulaient pas de ça, la majorité a préféré X et Y, maintenant tu as à nouveau la possibilité de dire lequel des deux tu préfères".
Il y a plein de situations où on doit accepter le truc qui nous dérange le moins plutôt que celui dont on rêve quand on prend des décisions en groupe. Donc moi, ça ne me choque pas forcément de devoir voter pour le moins pire au deuxième tour.
Ceci n'est pas un jugement par contre, je le précise, mais je dis juste que je trouve ça assez normal finalement de voter pour Macron sans accrocher ses posters recouverts de stickers coeur dans ma chambre (parce que par contre, je dormais avec un T-shirt Benoit Hamon récupéré à un meeting ces derniers jours
).
Mais voilà moi je veux bien plus d'infos sur ce qu'il y a de si horrible chez Macron et que les pro-Macron continuent à s'exprimer parce que si je dois voter pour quelqu'un de bof-bof, autant le connaitre un minimum quand même
Je me trompe peut-être et je ne sais pas ce qu'il a dit depuis, mais il a déjà annoncé la couleur à propos de Valls, non ?
Ah oui c'est vrai j'avais oublié
Donc soit Manuel Valls espère que ce soit juste une posture de campagne, soit ça confirme la thèse de cet article australien intitulé "Les hommes sont-ils trop émotionnels pour gouverner?"
http://www.smh.com.au/comment/men-a...o-are-making-a-good-case-20170302-gup0lj.html
Dedans, l'auteur démontre que certains hommes politiques australiens prennent parfois des décisions irrationnelles contre leur camp et leurs alliés parce qu'ils sont blessés dans leur ego.
Peut-être que les hommes sont simplement trop émotionnels pour faire de bons leaders: si les récentes semaines de notre paysage politique prouvent quoi que ce soit, il semble qu'ils éprouvent des difficultés à gérer leur colère, leur ressentiment et leur jalousie, ainsi qu'à résister aux poussées émotionnelles qui les encouragent à oublier l'intérêt national en faveur de leur propre intérêt.
Elle décrit ensuite des situations où des hommes politiques australiens ont défendu une ligne conservatrice simplement pour exprimer leur hostilité envers un rival pour qui ils éprouvaient du ressentiment, comment ils critiquent et détruisent leurs successeurs parce qu'ils ne supportent pas d'être second ou veulent se venger etc.
Bref, moi ça me parait donc coller à Manuel Valls et à finalement pas mal de nos hommes politiques nationaux