Quel livre lisez-vous en ce moment ?

[Esquisse rose]

(DP sponsorisé par la joie ! )

Eh bien le Club du mardi débute mardi ! Si l’un·e d’entre vous est intéressé·e, l’inscription se fait via la story Instagram de Rosanne sur son compte @tu.lis.toujours ! La LC dure sept jours (si j’ai bonne mémoire), et il y a un programme de lecture quotidien pour que l’on puisse débattre et participer aux sondages.

 

[Heliamphora pulchella]

J'ai commencé Shogun de James Clavell, j'ai envie de regarder la série mais je préférais avoir une petite base si l'adaptation zappe des informations précieuses, notamment sur le côté historique.
J'en suis à 70 pages (sur 1159 ) et pour l'instant, bon, ça pose clairement les basounettes mais c'est très très répétitif (les méchants Espagnols/Anglais vs les gentils Hollandais et tout ce beau monde se retrouve dans "les Japons" (je cite), désaccord sur les religions, menaces de mort, désir de convoitise etc etc...)
Je n'ai pas d'affect envers le protagoniste principal qui m'a juste l'air extrêmement bourru, et tous ses comparses alcoolos qui vont voir les prostituées Japonaises et critiquent les tisanes et algues étranges qu'on leur donne à manger, et le manque de vrai alcool de bonhomme, jusqu'ici c'est concours de testo +++ et je m'ennuie fortement, c'est pas ma tasse de thé comme ambiance disons

J'ai hâte de voir ce que ça donnera par la suite, puisqu'il est dit partout que c'est une fresque historique magnifique sur le Japon dans les années 1600. Je sais déjà qu'une romance arrivera et j'espère qu'elle sera bien écrite

En parallèle je lis Le loup des Steppes de Hermann Hesse, dont il est dit sur Goodreads:
"Expérience spirituelle, récit initiatique, délire de psychopathe, Le Loup des steppes multiplie les registres. Salué à sa parution en 1927 (entre autres par Thomas Mann, qui déclare : « Ce livre m’a réappris à lire »), interdit sous le régime nazi, roman culte des années 1960 et 1970, c’est une des œuvres phares de la littérature universelle du XXe siècle. Il méritait une nouvelle traduction. Le voici enfin rendu avec tout l’éclat de ses fulgurances, la troublante obscurité de ses zones d’ombre."

Je dois avouer que je l'ai commencé car je pensais que c'était du fantastiqueEt bien pas du tout, ça ressemble effectivement beaucoup au style de Siddhartha (que j'avais déjà beaucoup aimé), je n'ai aucune idée d'où le livre m'emmène au final, je me laisse porter. Pour l'instant j'apprécie énormément le calme qui se dégage du roman, et l'écriture est superbe.

 

[Esquisse rose]

Je suis en train de lire La Mystérieuse affaire de Styles d'Agatha Christie, et Poirot me régale !

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(...).

Je l'ai fini aujourd'hui. J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs et l'histoire (ce que j'appelle habituellement la révélation finale) est assez alambiquée. Je ne sais pas si ce sont des critiques négatives, car ça donne du cachet au récit : en effet, je l'ai beaucoup aimé !

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J'ai commencé Emma de Jane Austen en VO. J'ai l'impression de me retrouver face à une grande pièce montée (pas celle aux choux à la crème ), de me lécher les babines et de commencer à piocher des morceaux çà et là. C'est une longue dégustation, qui me procure un plaisir infini. Le livre est plus long que dans mon souvenir, donc je risque d'y passer plusieurs semaines, et sérieusement : rien ne presse ! Chaque phrase est un bonheur renouvelé... Retrouvé, même. Jane Austen m'avait tant manqué.

 

[Polynie]

@Esquisse rose Je lis Mansfield Park a toutes petites doses (une dizaine de pages chaque soir à peine, je m'endors à mon grand regret) et c'est tout pareil que toi, je savoure. Les longues scènes (la sortie à Sotherton, la préparation de la pièce de théâtre) sont fascinantes dans ce qu'elles dépeignent des relations entre les membres de la famille et les proches. Et c'est aussi drôle (la tante Norris me fait beaucoup rire). Je trouve que l'écriture impose un rythme de lecture lent et que même si je m'efforçais d'aller plus vite, je n'y parviendrais pas.
Sur ce, j'arrête de bosser sur la démocratie européenne et la conquête de l'espace et des océans et je vais lire

 

[Papillon Bleu]

@Heliamphora pulchella

Je serais curieuse d'avoir ton avis quand tu l'auras fini, je me laisserais peut-être tenter Jusqu'à présent, j'ai bien aimé les livres d'Hermann Hesse que j'ai pu lire. Siddartha bien sûr, mais aussi Narcisse et Goldmund et Peter Camenzind.

Il a un style et un univers à part, comme tu dis il se dégage une sorte de calme de ses livres, avec toujours une pointe de réflexion spirituelle. Un petit pas de côté qui fait du bien.

@Esquisse rose

Il doit falloir un bon niveau en anglais pour lire Jane Austen en VO... je ne suis pas sûre de pouvoir dépasser le stade de Conan Doyle En tout cas j'aime bien cette autrice, même si je n'ai lu que deux romans d'elle : Raison et Sentiment et Orgueil et Préjugés.

Va falloir que je renouvelle ma carte de médiathèque, vous me donnez toutes plein d'idées de lecture

 

[Esquisse rose]

@Polynie : tu dis avec tes propres mots ce que je ressens.

Je suis très sensible à l'humour de Jane Austen, pour moi il est primordial (c'est ce qui fait que j'ai le sourire aux lèvres lorsque je lis – #MeilleureSensation). J'apprécie aussi sa sensibilité, sa justesse, la densité légère (!) de son écriture, mélodieuse et dansante. Je vais m'acheter des fleurs de lavande pour en boire en infusion durant ma lecture quotidienne (je lis un à deux chapitres max, et comme toi je ne me vois pas aller plus vite, peut-être que c'est inhérent au texte, en effet ).

@Papillon Bleu : j'ai été bilingue anglais en terminale (compréhension orale et écrite, production orale et écrite), puis à l'université je lisais (uniquement, j'ai rapidement perdu tout le reste) des articles scientifiques en anglais.

Tout cela est loin derrière moi, je ne suis plus du tout bilingue. Je trouve que la plume de Jane Austen est très accessible, et je n'ai pas peur de ne pas tout comprendre. J'ai lu Pride and Prejudice, c'est une perle. Si tu veux lire en VO, tu peux commencer avec un roman que tu as déjà lu en VF ! Ça te permettrait d'avoir une vue d'ensemble (les grandes lignes, des repères) au cas où tu perdrais le fil langagier.

 

[Gaviota]

Je viens de terminer Pour que chantent les montagnes de Nguyên Phan Quê Mai, et j'ai beaucoup aimé. C'est l'histoire d'une famille du nord du ViêtNam à travers les famines, l'instabilité politique et les guerres qui ont marqué l'histoire de ce pays à la fin du XXème siècle. Alors oui, il y a un côté tragique, mais en fait j'ai trouvé cette lecture vraiment apaisante, parce que malgré toutes les horreurs traversées par cette famille, ils arrivent à se réunir et continuent à cultiver la bonté.

J'ai fini ma lecture assez tôt hier soir, je voulais passer davantage de temps à lire donc je me suis mise à relire Vergers de Rainer Maria Rilke, c'était bien aussi .

 

[Claire-de-plume]

J'ai commencé Love on the brain, une petite romance sympa.
Les protagonistes sont des scientifiques et ça se passe à la NASA. Je trouvais ça vraiment original !

 

[Midnight Rain]

J’ai terminé « Une saison blanche et sèche » d’André Brink hier soir. J’ai vraiment beaucoup aimé. C’est une histoire romancée mais qui décrit la réalité d’une époque. L’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid, la lutte d’un professeur de lycée Boer qui, suite à la mort de son jardinier noir et du fils de ce dernier, dans des circonstances louches impliquant la police de sûreté, prend peu à peu conscience de la réalité des violences policières, de l’injustice fondamentale, de la différence de traitement entre les Noirs et les Blancs. Qui ne sait pas trop quelle est sa place dans tout ça ni si ce qu’il fait a un sens mais qui ne peut pas rester sans rien faire. Qui décide de rechercher et de faire éclater la vérité à tout prix. L’impuissance et la peur face à la violence d’un système qui broie sans relâche ceux qui tentent de s’y opposer. L’engagement, le sens qu’on y met, la solitude qu’il implique. La vacuité des réponses proposées par la religion institutionnelle, l’impunité de l’État, la trahison des siens.

Une écriture forte, souple, puissante. Des paysages magnifiquement retranscris. Des interrogations qui sont au cœur de l’humanité. Le fond comme la forme, j’ai trouvé ce roman marquant. Un livre dur mais important. Ça me donne envie d’approfondir l’œuvre de cet auteur.

 

[miss.acacia]

J ai lu Les Sonnets portugais d Elizabeth Barrett Browning.
La poétesse les a rédigé alors qu elle s éveille tardivement à l amour (à l aube de la quarantaine). Sa poésie qui a influencé Emily Dickinson révèle une âme frémissante et exaltée, particulièrement inspirante.

Puis j ai terminé Les brumes de Riverton de Kate Morton.
Il s agit du titre d un film consacré au drame survenu en 1924 sur le domaine de Riverton. Un jeune poète, Robert Hunter, s est suicidé devant les sœurs Hartford qui ont coupé les ponts ensuite. Seul témoin encore vivant, Grace, ancienne domestique remonte le fil de ses souvenirs...
Une demeure anglaise "charismatique", des secrets du passé qui hantent le présent, un amour interdit, un drame inéluctable mais mystérieux ...
Ce roman d atmosphère à l aura quasi gothique nous fait revivre l ambiance surannée des années 20, avec mélancolie et délicatesse.
Le tout se double d une analyse intéressante des rapports de classes entre aristocrates et domesticité et d un portrait touchant de la fin de vie.

 

[Abbiocco]

Spoiler: Ne pas citer svp

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[noem998]

J' ai terminé de lire Wild de Karen Strayed.

Ce récit narre la randonnée de l'auteure qui a pour objectif de se retrouver.

Un livre facile à lire malgré ses 470 pages ( grosso modo). Une écriture simple et sincère qui a su me toucher.
Il ne vire pas dans le patos ( il aurait pu). On saisit bien les différents état d'esprit de l'auteure durant sa randonnée. Ses relations aux autres, sa relation avec elle-même. c'est un pan de l'intimité de cette auteure que l'on lit.

On se demande même si la nature sauvage qu'elle cotoie n'est pas une forme de thérapie.

C'est d'ailleurs un cliché du monde culturel états-uniens je trouve ( dans Rocky III ou IV Rocky se ressource dans la nature).

Ce livre donne très vite envie de prendre son sac et ses chaussures de rando ( oui je suis influençable).

La citation que je retiens : "J'ai toujours fait ce que les autres voulaient. J'ai toujours été la fille, la mère ou la femme de quelqu'un. Je n'ai jamais existé pour moi-même".

Nouvelle lecture ce soir: " au cœur de l'intelligence artificielle d'axel cypel" ( ça n'est pas du tout un roman) .