Je ne suis pas dans une période "intello" en ce moment, du coup je me farcis beaucoup de livres simples à lire (le genre qui sont finis en 2 jours):
2 livres de la série des "frère Cadfaël" de Ellis Peters (trafic de reliques et La confession de frère Haluin). C'est un peu une version très très simplifiée du Nom de la Rose, à savoir qu'il s'agit d'un moine qui résout des meurtres et autres mystères à l'époque médiévale. Ca se lit bien, c'est assez plausible, par contre l'intrigue en elle-même met toujours du temps à se mettre en place (genre le meurtre arrive à la moitié du bouquin)
Des Agatha Christie: Allo, Hercule Poirot. Recueil de nouvelles, pas les meilleures et d'ailleurs deux des nouvelles n'incluent pas le détective -par contre une (La poupée de la couturière) touche au fantastique et m'a fait froid dans le dos, une curiosité dans l'oeuvre d' Agathe Christie-. Le mystérieux Harley Quinn: pareil, des nouvelles qui introduisent ce personnage. On sent que c'était en pleine mode de l'occultisme/fantôme tout ça. Pour un après-midi pluvieux c'est parfait, mais moi qui ai lu toute l'oeuvre de l'auteure (autrice?) je dégage trop facilement les ficelles et ça gâche un peu le plaisir (mais juste un peu).
Même si je n'ai pas encore complètement décidé, je crois que j'ai laissé tomber Un voyage à travers la folie de Mary Barnes. J'ai lu plus de la moitié, mais c'est un peu une corvée. Autant le processus par lequel elle est passée est intéressant, mais son récit au quotidien devient lassant. La peinture a joué un grand rôle mais comme je ne sais pas à quoi ressemblent ses pièces j'ai du mal à me représenter la chose. Et puis les références à dieu: je ne suis pas croyante mais ca ne me gêne pas que quelqu'un en face le soit, je respecte et je conçois que ses interrogations tournent autour de ça, je comprends même que les psys le prennent en compte et l'utilisent à des fins de construction/guérison, mais quelques passages me font penser que les psys y croient eux-mêmes (pas de problème, c'est leur vie) et l'intègrent dans leur thérapie (et là j'ai du mal, mais j'ai peut-être une vue trop "contemporaine" de la situation, où médecine et psychologie ne se mêlent pas ouvertement à la religion, je ne sais pas). Dernier détail: le fait que les excréments soient toujours mentionnés par le terme "merde". Je ne sais pas comment c'est dit en VO, mais je ne comprends pas le choix de ce mot vulgaire qui dénote alors que le reste du propos, sans être soutenu, est loin d'être vulgaire (et même pour faire écho à la régression vers l'enfance, un gamin dirait caca plutôt que merde). Ou alors je saute la fin du récit de Mary pour lire le point de vue du psy, parce que malgré tout quelque chose m'intéresse dans ce livre? j'hésite.