Je me rends compte que je mentionne rarement les maisons d'édition des livres que je présente ici. Une fois n'est pas coutume, je vais donc vous parler des éditions Le Tripode, parce que tous les livres de chez eux que j'ai eus sous le nez sont de vrais bijoux.
Je vous avais déjà parlé de
l'homme qui savait la langue des serpents de Andrus Kivirähk (si vous avez raté mon commentaire, j'en ai aussi fait une chronique sur mon blog) et cette fois c'est de
Moi, Jean Gabin de Goliarda Sapienza que je veux vous parler.
Résumé de l'éditeur: "La ville de Catane, en Sicile, au début des années 30. Le fascisme se déploie sur l’île, quand une
enfant ressort exaltée d’une salle de cinéma de quartier. Elle a la démarche chaloupée, une cigarette imaginaire au bec et l’oeil terrible. Elle vient de voir le film Pépé le Moko et, emportée par cette incarnation du désir et de l’insoumission, elle n’a désormais plus qu’une idée en tête : être Jean Gabin."
Je sais que plusieurs d'entre vous apprécient les histoires qui se déroulent en Italie et les descriptions du quartier populaire de Catane qu'on trouve dans cette autobiographie sont merveilleuses.
Au-delà de cela, la narration de cette petite fille un peu roublarde (à la Jean Gabin) mais débordant d'amour pour sa grande famille recomposée de socialistes et anarchistes engagés est juste magique et pleine de poésie. On ne peut que se prendre d'affection pour elle.
Comme souligné, il s'agit bien d'une autobiographie, qui m'a fait découvrir aussi la mère de cette jeune fille, femme incroyable, activiste socialiste plusieurs fois emprisonnée qui donna ce fameux conseil à sa fille: "si quelque chose ne te convainc pas, rebelle-toi".
Un ouvrage qui sort des sentiers battus et ne ressemble à aucune autre autobiographie que j'ai pu lire. Je conseille vivement!
Toujours aux mêmes éditions (oui, j'ai fait mes courses pour les vacances
![crétin :cretin: :cretin:](https://forum.mmzstatic.com/smilies/biggrin.gif)
) je vais bientôt entamer
Poésie du Gérondif de Jean-Pierre Minaudier. La linguiste en moi est forcément intriguée...
Sinon, je suis toujours en plein
Si par une nuit d'hiver, un voyageur d'Italo Calvino. Je suis bien dedans et j'aime beaucoup la tournure que prend le récit.