Je reviens parler un peu de mes lectures:
J'ai terminé
Edmond d'Alexis Michalak et j'ai vraiment apprécié. Ca change du vaudeville et des histoires d'amants qui se croisent
J'ai trouvé la pièce à la fois légère et profonde et je comprends mieux son succès maintenant.
J'ai aussi fini
Dream House de Marzia Bisognin. Lu en anglais (je pense que le niveau est accessible à qui a envie de se remettre à lire dans cette langue sans trop de prise de tête). J'avais juste lu des bonnes critiques et je ne savais pas du tout de quoi ça parlait. Sans trop spoiler, ça tourne plutôt autour du surnaturel. Quand j'ai commencé le livre, un soir, et que je suis arrivée aux premiers passages un peu "spé", dirons-nous, j'avoue avoir eu des frissons. Par la suite j'ai commencé à deviner des choses -mais pas tout- donc j'étais plus motivée à deviner le mystère qu'à être happée par l'angoisse. J'ai vu passer une critique qui se plaignait de la répétition des descriptions des gestes du quotidien, mais je trouve que ça participe à donner une idée cyclique de la narration et ça colle bien à l'histoire d'après moi. J'applaudis surtout l'autrice pour un truc: je déteste les incohérences dans un récit, ici on pourrait croire qu'il y en a (parce que je suis à peu près sure que vous comme moi, quand vous êtes pas forcé.es de rester dans une maison où il se passe des trucs louches, vous vous barrez sans réfléchir, nan?) mais la fin de l'histoire explique finalement le non-sens de certaines parties. Bien joué, donc.
J'ai aussi lu d'une traite
Les oiseaux de passage de Bénédicte des Mazery. J'aime cette autrice parce qu'elle prend toujours comme point de départ des pans de l'histoire quasi inconnus. Le premier livre lu d'elle racontait comment des détenus juifs, en plein Paris, étaient enfermés dans une immense bâtisse où leur tache consistait à trier tous les biens récupérés chez les Juifs qui avaient été expulsés de chez eux et envoyés aux camps. Ici on parle de la prison pour jeunes garçons de la Petite-Roquette où étaient enfermés les jeunes défavorisés accusés de vol, de vagabondage, etc. mais aussi des enfants de bonne famille placés là pour "correction paternelle" (en gros, les parents se plaignent au juge du comportement de leur enfant, quel que soit ce comportement, et le juge fait enfermer l'enfant pour 6 mois renouvelables). Le livre offre autant différents profils de jeunes enfermés qu'une description de l'évolution des conditions de vie (au départ, enfants et adultes étaient mêlés. Puis on a séparé adultes et enfants. Ceux-ci vivaient en communauté la journée et dormaient chacun dans leur cellule. Puis on décida d'isoler chaque enfant: seul dans sa cellule, dans un box isolé à la chapelle pour prier, dans des cages mobiles ne leur permettant pas de voir/parler aux autres enfants pour la promenade, jamais de contact entre eux). Le sujet est particulièrement dur mais l'autrice le rend avec beaucoup de poésie et presque de douceur maternelle.
A présent je lis...
Le Petit Nicolas (Sempé et Goscinny)
J'en ai pris plusieurs pour mon fils mais en fait je retombe tellement en enfance rien qu'en voyant les couvertures que je n'ai pas pu résister.