Fini
Les Quarante-cinq de Dumas. Je suis contente d'avoir été au bout (sans trop de mal) de cette trilogie des Valois mais sur la fin j'avoue que le parler et les valeurs d'un autre temps commençaient à me peser. Ceci dit, si vous en avez l'occasion, je ne vous découragerai pas de les lire.
J'en suis à la moitié de
Journal d'un corps de Pennac. Je l'ai découvert par la saga Malaussène que j'ai relue maintes fois, je l'ai découvert plus sérieux et décomplexant dans
Comme un roman, et avec ce livre je le découvre encore sous un nouvel aspect. Par sa manière de décrypter le corps et la vie, il me rappelle un peu les exercices de description d'un Delerm, mais à un niveau d'introspection supérieur. C'est fou, c'est tellement dense, il touche tellement de notions, de considérations dont il dit tout en une ou deux phrases. C'est un livre que j'ai emprunté à ma belle-soeur et je dois me le rappeler à chaque instant pour ne pas corner ou surligner des passages, entre les tournures que j'aimerais ressortir à mon fils comme fil rouge de la vie ("n'aie peur de rien, et si tu te fais une bosse je te soignerai", "les lettres sont les pétales des mots"), les mots qu'il met sur mes propres ressentis (quand il explique qu'à la seconde où tu prends ton nouveau-né dans les bras, c'est comme s'il avait toujours existé, comme si sa place dans ta vie avait toujours été une évidence et une réalité) et les réflexions qu'il suscite (quand il parle de la religion qui a complètement gommé toute "l'animalité" de la Vierge Marie, interdisant toute représentation d'elle enceinte ou allaitant. Au final, ne vivons-nous pas un relent de tout cela encore de nos jours, quand on voit que le moindre bout de téton est diabolisé?)
En résumé: Daniel Pennac
Voilà.