Je viens de m’apercevoir que cela fait très longtemps que je n'ai pas publié ici mes dernières lectures !
C'est donc parti pour un pavé !
Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre, R. Sepetys, 201,420p
Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre est un roman historique à destination des adolescents qui aborde la thématique des déportations des habitants des pays baltes vers les goulags de Sibérie dans les années 40 sous le régime de Staline. On suit le parcours de Lina, de son frère Jonas et de leur mère depuis Kaunas, leur ville en Lituanie, Jusqu’à Trofimovsk au Pôle Nord. Le récit, inspiré d’une histoire vraie, est dur, tout autant que le destin de ces personnes : transport dans des wagons surpeuplés, travaux forcés, privation de nourriture, de soin et de vêtements adaptés aux températures, humiliations, …
Quatre poires, A.Duval, 2003, 178p
Recueil de poèmes bilingues de la poétesse bretonne Anjela Duval
J’ai des idées pour détruire ton égo, A.Linijer, 2019, 312p,
Léonie, Anjela, Viviane, Lore, …. des femmes qui ont des relations sexuelles avec des femmes, des relations et interconnections en chaine, une cavale pour échapper aux forces de l’ordre … C’est l’univers de « j’ai des idées pour détruire ton égo » le tout dans un style assez brut et cru, …
Cette lecture ne m’a pas déplu mais ce n’est pas un grand coup de cœur non plus !
Ainsi soit Benoite Groult, Catel, 2013, 330p
J’aime beaucoup la BDaste Catel, j’ai eu l’occasion de lire les 3 BD biographiques réalisée par l’autrice avec Bocquet au scénario (kiki de Montparnasse, Olympe de Gouges, Joséphine Backer) mais je n’avais pas encore eu l’occasion de me plonger dans celui-ci, il est assez différent des 3 premiers et c’est probablement pour cela que j’ai beaucoup aimé !
Benoite Groult était vivante au moment de la rédaction de l’ouvrage et y a été partie prenante. Cela change beaucoup de choses, on y retrouve par exemple son point de vue tranché sur la Bande dessinée ! De plus ici, Catel est la seule autrice du roman, on y trouve une touche un peu plus personnelle ou l’autrice est présente et où ses croquis réalisés sur le vif au cours de diverses interviews s’intercalent dans le récit. Ainsi, j’ai aimé voir la complicité qui se tisse petit à petit entre ces deux femmes, cela rend les choses plus vivantes et la lecture « plus digeste », même si j’ai parfois eu du mal à me rappeler de l’ensemble des personnages mentionnés.
Le Predicateur, C.Läckberg, 2004, 502p
Le Prédicateur est écrit par C.Läckberg et constitue le second tome de la saga « E. Falck et P. Hedström »
Après avoir vraiment apprécié le premier tome j’ai décidé de poursuivre la série. Ici le cadavre d’une jeune femme, (puis de plusieurs) est découvert dans les rochers de Fjällbacka et l’enquête s’oriente vers des meurtres en séries et vers la famille Hult en particulier.
Comme pour le premier tome j’ai aimé la manière dont le récit est construit et la complexité de l’histoire mais je regrette que le personnage d’E.Falck soit moins présent. Certains personnages commencent aussi à m’agacer, car ils sont caricaturaux mais ça s’est fait exprès je pense !
Hotel Castellana, R.Sepetys, 2019, 580p
Roman Young adult, abordant la thématique de la guerre d’Espagne, du régime de Franco et des enfants volés.
Une lecture plaisante même si j’ai mieux aimé le premier roman que j’ai lu de cette autrice « ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre »
L’homme de Lewis, 2011,380p
L’homme de Lewis est le second roman de la trilogie écossaise de Peter May.
On retrouve à nouveau Fin Macleod. Celui-ci à quitter son métier de policier pour retourner vivre sur son ile natale, l’ile de Lewis. Mais à peine arrivé sur l’ile un corps est découvert dans la tourbe. Un corps parfaitement conservé et enterré là depuis une cinquantaine d’années. Il se trouve que celui-ci à des liens génétiques avec celui de Tormod Macdonald mais le vieil homme souffre d’Alzheimer et Fin va tout faire pour découvrir la vérité. A cette occasion il va plonger dans un volet sombre de l’histoire d’Ecosse.
J’ai apprécié ma lecture, je suis entrée beaucoup plus rapidement dans l’histoire car il n’y avait pas de longue introduction présentant les personnages. De plus, j’ai apprécié en apprendre plus sur Marsalli, Donald Murray, Fionnlagh et d’autres personnages déjà rencontrés dans le premier tome. La fin nous laisse avec un suspens total qui donne envie de se plonger de suite dans le troisième et dernier tome ! Mais je vais être raisonnable, attendre un peu et faire une pause en lisant autre chose
Les furtifs, Damasio,2019
Dans ce roman, l’on suit la quête de Lorca Varèse, dont la fille a disparu. Il est persuadé que sa fille est toujours en vie, qu’elle est en lien avec les furtifs voire même est une furtive elle-même. Les furtifs, ces créatures mystérieuses dont rien n’a encore prouvé l’existence et qui sont donc très mal connus. Peu à peu vont le rejoindre dans sa quête quelques amis, son ex-femme, quelques "savants" aussi. Le tout prend place dans un univers post-moderne, dans les années 2040-2050 ou l’intelligence artificielle, la privatisation et l’exploitation de données personnelles triomphent.
Ici tout comme dans la Horde du Contrevent chaque personnage narre le récit tour à tour et est repéré par un signe. La galerie des personnages-narrateurs est cependant plus réduite. L'univers est aussi plus « probable » puisqu'il est issu de notre société actuelle.
Lire Alain Damasio fut, pour moi, de nouveau, un mélange de plaisir et de défi intellectuel ! En effet, le style d'écriture est très particulier à la fois différent pour chaque personnage, mais aussi semblable d'une certaine manière. Le vocabulaire spécifique est riche, des termes sont inventés, …. C'est une sacrée prouesse !
J’ai bien aimé ma lecture, mais je crois que j’ai préféré la horde du Contrevent. Le fait que ce roman se tienne dans un univers post-moderne « probable » y est pour beaucoup, j'ai trouvé cela effrayant à plein de moments, mais aussi plein d'espoir. Et surtout un peu "déjà-vu" même si je ne suis pas une grande lectrice de science-fiction
Bergères Guerrières T1à3, A Flechais& JGarnier
La série de BD jeunesse bergères guerrières, c’est le genre de série dans laquelle je prends plaisir à plonger et à replonger ! Je l’ai découverte par hasard en 2017 au moment de la sortie du premier tome et ce fut un vrai coup de cœur ! J’ai donc relu avec plaisir les deux premiers tomes avant de découvrir le troisième !
On plonge dans un univers où depuis 10 ans tous les hommes (à quelques exceptions près) du village de notre héroïne Molly sont absents. En effets ils ont été mobilisés par la Grande Guerre. Alors les femmes se sont organisées et on crée l’ordre des bergères guerrières pour défendre le village. Cette année Molly à dix ans, elle a atteint l'âge pour commencer sa formation de futures bergères guerrières et elle se lance dans l'aventure avec une joie non dissimulée. Oui mais voilà son ami Liam voudrais lui aussi prendre part à cette aventure réservée aux femmes…
Molly, son mouton de combat Barbe-Noire et leurs ami.e.s vont alors faire face à divers dangers pour défendre leur village. Dans cet univers fantastique, où les femmes sont majoritaires et en position de pouvoir les aventures de nos 2 compères vont interroger les normes sociales et par un effet miroir mettent le lecteur face aux absurdités de sa propre société.
Pour moi c’est définitivement un récit à 2 niveaux de lectures : les aventures de Molly et ses amis mais aussi un conte philosophique poussant à la réflexion. Je dirais que c'est accessible aux jeunes lecteurs à partir d’une dizaine d’année. Bref c’est un coup de cœur à tout point de vue même si j’ai trouvé que dans le troisième tome l’aspect critique et philosophique n'était pas aussi présent ce qui le rend un peu en dessous des autres. J’ai tout de même hâte de me plonger dans le tome suivant ! Par ailleurs les dessins d’Amélie Fléchais aux couleurs pastel sont justes sublime et participent pleinement à créer l’univers des Bergères guerrières avec !
3grammes, J.Shin
Jisue Shin est une jeune coréenne heureuse. Elle est illustratrice, travaille de chez elle, a un petit ami et une vie bien remplie. Une vingtenaire classique en somme. Oui mais voilà un jour elle découvre qu’elle ne rentre plus dans ses vêtements, elle pressent que ce n’est pas juste une affaire de prise de poids… Après diverses consultations médicales le verdict tombe : elle est atteinte d’un cancer des ovaires.
Cette BD raconte son parcours de ce premier constat jusqu’à son retour à une vie « normale » … Ce roman graphique autobiographique est dessiné de manière minimaliste et contient peut de texte. L’histoire est fortement ancrée dans un contexte sociétal coréen, ce qui peut perturber un peu la lecture si comme moi vous n’y connaissez pas grand-chose. Cela reste une lecture agréable et qui sort clairement de ce que j’ai l’habitude de lire.
Anaïs Nin sur la mer des mensonges, L.Bischoff, 2020,190p
Je ne connais pas bien l’écrivaine Anaïs Nin même si j’en ai déjà entendu parlé à la plusieurs reprise. Quand je suis tombée par hasard sur cette BD à la médiathèque je me suis dit que ce serait une bonne façon d’en apprendre plus !
Et quelle vie mouvementée et difficile ! Son père a quitté sa famille quand elle était jeune ce qui à beaucoup marqué Anaïs. Une fois devenue adulte elle va épouser un homme nommé Hugo et entretenir de nombreuses relations avec des hommes et femmes tout en restant marié. Elle est principalement connue pour la publication de ses journaux intimes et pour ses œuvres érotiques.
En ce qui concerne la BD, j’ai trouvé les dessins très délicats, reflétant bien la personnalité complexe de cette femme mais j’ai parfois été dérouté par le scénario et la façon dont est construit le récit.
En bref une lecture agréable m’ayant permis d’en apprendre plus sur cette femme.