Mes dernières lectures :
Le dimanche des mères, G.Swift, 2016,172p
J’ai acheté ce roman, en fin d’année 2020 au moment de mes achats de Noël. En effet je l’avais découvert sur un compte Instagram de lecture. Mais il faut croire que je n’avais pas bien lu la chronique ni la quatrième de couverture car ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais.
Je pensais que ce roman aborderait vraiment cette ancienne coutume qui consistait à donner un jour de congés aux domestiques pour qu’ils rendent visite à leur famille. En fait, cette tradition n’est que le cadre du roman.
Ce roman se passe sur 24h. Il retrace les heures de Jane, et quelques autres personnages le 30 mars 1924, dimanche des mères en Angleterre. Alors que les bourgeois se remettent de la guerre qui a réduit leur train de vie et pris leurs fils ; Jane domestique orpheline ne sait pas bien quoi faire de cette journée radieuse, trop rare journée de congés. Elle envisage de profiter du soleil et de lire. Mais voilà que Paul, son amant, fils d’une riche famille lui téléphone et l’invite à passer l’après-midi avec lui. Celui-ci s’apprête à épouser une riche héritière et c’est donc une sorte de dernier rendez-vous sauf que ce dimanche ne va pas se terminer de la meilleure des manières …
Outre l’intrigue qui diffère de ce à quoi je m’attendais, j’ai été très surprise par le style du roman ! Jane est la narratrice mais par moment l’on a l’impression que celle-ci raconte les souvenirs qu’elle a de cette journée à d’autres on a l’impression d’être dans le présent et à d’autres encore elle aborde sa carrière d’écrivain.
Un roman court et étrange qui me laisse une impression mitigée.
Miss Islande, A.A Olafsdottir, 262p, 2018
L’histoire se passe en Islande dans les années 60. On y suit Hekla, personnage principale au nom de volcan, qui rêve de devenir écrivaine. On y découvre également que ses amis notamment Jon John homosexuel tentant de trouver un moyen de (sur)vivre et Isey jeune mère au foyer désœuvrée.
J’ai eu du mal à entrer dans ma lecture, je me suis un peu ennuyée sur les 50 premières pages mais j’ai bien fait de poursuivre ma lecture car je suis finalement entrée dans l’histoire et j’ai vraiment apprécié ma lecture! J’ai aimé le style poétique du roman émaillé de citations et références, mais aussi les descriptions de paysage qui font voyager !
Tous ces personnages chacun à leur façon n’acceptent pas le rôle que la société patriarcale voudrait qu’ils endossent et tentent de trouver des moyens d’y échapper : la mère de famille qui écrit en cachette, la jeune femme célibataire qui ne supporte pas les réflexions sur son physique et entend bien devenir écrivaine, le jeune homosexuel cherchant un endroit plus acceptable ou vivre …
En bref, une belle découverte avec ce roman ayant obtenu le prix Médicis étranger 2019. Lecture qui me permet aussi de remplir un pays de plus pour mon tour du monde littéraire : Islande
Sœurs, revue de poésie #1,48p, 2020
J’ai reçu à Noël ce recueil de poésie qui est le premier tome d’une revue trimestrielle, mettant en avant les femmes poètes. Une très belle revue, qui en plus de nous faire découvrir des poétesses, nous fait découvrir des illustratrices. En effet, chaque numéro est illustré par une illustratrice différente.
Goupil ou face, L.Lubie, 2016,155p
Pourquoi donc Lou passe-t-elle de l’euphorie complété à la dépression si brusquement et si souvent ? Après divers spécialistes consultés et une errance médicale, le verdict tombe : elle est atteinte de cyclothymie.
Ce roman graphique aborde les maladies bipolaires et notamment la cyclothymie. Maladie, dont souffre l’autrice, provoquant des changements d’humeurs brusques et réguliers rendant la vie sociétale « normale » difficile. On va donc suivre le parcours de Lou, de l’errance à l’apprivoisement de sa maladie, en passant par diverses phases d’euphorie ou de dépression.
Ce roman graphique est simple d’accès et permet de mieux comprendre les troubles bipolaires, tout en étant précis et riche scientifiquement. En effet, la métaphore du renard permet de rendre compréhensible et palpable la maladie, mais aussi ses causes et conséquences.
Une belle découverte à mettre entre toutes les mains.