Je viens de finir
L'Ecriture sur le corps des femmes assassinées de Ciudad Juarez, de Rita Laura Segato après m'être baffrée d'Agatha Christie (
Nemesis ). Pas trop la même ambiance, forcément et je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, c'est typiquement le livre que je gagnerais à lire avec d'autres. Ce qui me fait penser que la fac proposait une sorte de club de lecture sur
Race, Genre, Classe, d'Angela Davis. Je ne pouvais pas le rejoindre pour cause d'horaires incompatibles mais maintenant que je suis confinée... et que ça se fait de toute manièrepar écrans...
Je commence
Les derniers jours de Mandelstam, de Vénus Khoury-Ghata. Je rencontre des noms que je connais mais dont je sais au final très peu de chose (à commencer par Mandelstam lui-même mais aussi Pasternak, Akhmatova, Maiakovski...). Si ça pouvait me permettre de mettre un pied dans la littérature russe...
Sinon, j'ai emprunté un peu de théâtre à la bibliothèque. Ça fait hyper longtemps que je veux lire
Cyrano mais il n'était pas dispo. Je suis repartie avec
Lorenzaccio (Marie-Aude Murail l'aime beaucoup) et
Horace (j'appréciais le théâtre de Corneille du temps de mes études littéraires). Et ça me permettrait de lire autre chose que du XXe-XXIè, ce que je fais de moins en moins.
Edit : du coup je lis le livre alors que le chauffage a été coupé, je suis en bonnet chez moi et j'ai les mains froides. C'est comme un infime soupçon d'idée de ce que pouvait être le quotidien du poète et de son épouse.
J'avais étudié les totalitarismes au collège et je me souviens que c'était à peu près le seul moment où j'avais eu sous les yeux les résultats des purges staliniennes. Je tombe sur les chiffres : déportations, arrestations, etc. : 700 000 morts. Famine organisée : 700 000 morts. Impossible de comprendre l'échelle de tels chiffres. J'ai lu Orwell et un peu Akhmatova mais c'est toujours un choc d'être confrontée à ce réel là.