J'ai dévoré Le treizième empereur d'Alexandre Allamanche. Comme je l'avais prédit: pépite de l'auto-édition! Je le classe sans problème au même rang qu'un Dumas ou un Druont dans le genre roman historique de qualité, mais version Rome antique. Le treizième empereur, c'est Trajan, un mec droit dans des bottes à qui le pouvoir ne monte pas à la tête. Populaire auprès de son peuple, il doit quand-même faire face à la hagne du peuple dace et aux conspirations des Parthes visant sa descendance.
Derrière ce roman, on sent le travail de recherche de fou: légèrement romancés par endroits, les faits historiques véridiques pullulent et c'est un plaisir d'en découvrir autant sur des sujets aussi variés que le fonctionnement du sénat, les us des armées impériales ou l'origine des gladiateurs (et bien d'autres).
Le style est super fluide, aucun temps mort dans la narration, et l'auteur glisse mille petits détails qui rend le tout particulièrement visuel, réaliste et immersif.
Bref, ça fait plaisir de sortir des sentiers battus préformatés par les circuits d'édition classiques, et de se dire qu'on a accordé avec raison de son temps à un auteur qui méritait plus de pub. (le seul truc nul c'est qu'à part ce roman il a juste publié une trilogie SF qui ne me tente pas du tout, je suis dég')
Donnes moi toi ton secret, s'il te plait 
). Recueil de 3 nouvelles (La peste écarlate, Construire un feu et Comment disparut Mark O'Brien): c'est marrant parce qu'on ressent bien la paternité de London dans les trois: les hommes durs et virils qui affrontent la rudesse de la nature et en même temps chacun a sa patte: la première est un récit post-apocalyptique (oui oui: London avait imaginé l'apocalypse pour 2013. C'est d'ailleurs marrant de voir comment il voyait l'avenir, Londres en plus grande ville du monde et le dirigeable comme moyen de transport des bons bourgeois, et en même temps un peu dérangeant de lire une histoire de virus inconnu qui décime tout... 
), la seconde est plus dans la veine de ce que l'on peut attendre de cet auteur (l'homme seul face à la nature hostile qui ne tolère aucune erreur) et la troisième donne un aperçu de l'humour de London (un humour de gars qui vivent à la dur, hein, faut pas chercher le jeu de mot subtil). Je suis pas une grande fan de cet auteur même si j'en vois les qualités, mais ça m'a plu d'en découvrir différentes facettes.
