@La Dame Grise Fingers crossed!
@namaeganai Don Quichotte est un de mes livres préférés
(c'est grâce à lui que j'ai découvert que les classiques n'étaient pas que des gros pavés ennuyeux à mourir. Autant dire qu'il m'a façonnée comme lectrice)
Moi je suis joie, parce que j'ai plein de travail et que ça fait plaisir quand on est à son compte
et MALGRE CA, j'arrive à caser de la lecture par-ci par-là:
Du miel sous les galettes de Roukiata Ouedraogo. Outre le fait que je peux cocher un nouveau pays dans mon Tour du monde littéraire, j'ai adoré ce roman autobiographique. J'ai aimé le ton de l'autrice, qui nous parle en bonne copine. Le récit se focalise sur un fait marquant de son enfance (l'arrestation arbitraire de son père) autour duquel elle brode mille et un détails sur la vie au Burkina Faso. Le thème central n'est pas joyeux, mais elle se montre philosophe, parfois même enjouée, et c'est un choix judicieux pour capter la sympathie du lecteur.
Les caprices de Marianne d'Alfred de Musset. Je suis butée: je le SAIS que j'aime pas les pièces de théâtre, à part des trucs très accessibles genre Molière. Et pourtant je tente encore et encore et à chaque fois ça me confirme que j'aime pas (un mélange de format qui ne permet pas d'approfondir énormément le propos et de personnages qui, en prenant la parole à leur compte, m'éjectent direct du récit). Bon alors de quoi ça parle: d'un carré amoureux, avec un parallèle entre le gentil mélancolique et le joyeux inconsistant. Ca démarre en comédie et finit en tragédie. Complètement passée à côté.
Le ventre de Paris d'Emile Zola. Lui par contre: plus je le lis, plus je l'aime. De nouveau: bingo! (en même temps c'est un de ses écrits les plus cités. Quelque part il fallait bien que ca soit un peu justifié quand-même). Le naturalisme de Zola, c'est quelque chose: qui aurait cru que j'allais kiffer un auteur qui me parle de boudin et de moules
Plus sérieusement, j'ai adoré sa description des halles, comme un organisme vivant à part entière, et toutes ces petites mains comme autant de rouages pour le faire fonctionner. Les halles volent la vedette au perso principal, mais c'est pour la bonne cause. D'autant que les persos sont intelligemment mis au même niveau d'importance que les denrées. Zola a eu un coup de génie en les réduisant à des ventres, les gros versus les maigres (mais plus travaillé que la grossophobie contemporaine débile. On est plus sur une métaphore politique ici): aux halles on juge au tour de taille et on agit avec ses tripes. Excellent!
Le père Goriot de Balzac (on sent mon envie de classiques ou pas?). En cours de lecture. Balzac ne me fera jamais vibrer comme un Zola mais pour l'instant il arrive à capter mon attention. Affaire à suivre.