Aux Assedic, c'est une véritable fresque humaine. J'ai eu le temps de regarder et d'observer les gens puisque j'ai attendu une heure l'entretien avec la femme qui m'annonce que c'est normal si on m'a pas donné mon chomage entier, z'ont pas eu ma nouvelle carte d'identité, et ils m'ont radié!! Les cons, les gros cons, je leur ai filé la semaine dernière la photocopie de la nouvelle, que j'avais mis un mois à avoir, les cons, la femme du bureau l'a mis dans son cul et pas filé à la femme, la conne, bon, bref, tout s'arrange je devrai avoir mon chomage entier ce mois-ci (esperons!).
Sinon pour en revenir au sujet, aux Assedic donc: Une fille grande, elancée, dès qu'elle est arrivée je n'ai regardé qu'elle. Avec un grand foulard blanc et rouge entortillé à l'africaine dans ses cheveux - superbement entortillé, très haut sur le crâne, vrament typiquement africain et fait j'en suis sûre avec une facilité de malade - j'ai jamais su faire ça avec un foulard. Elle était habillée babos, avec un grand très grand châle noir à coutures rouges anciennes sur ses épaules, qui tombait négligeamment, et un jeans troué aux genoux, qui laissait apparaître ses longues jambes fines. Ellle avait un très beau visage fin aux yeux clairs bleu ou vert, et des longs bras nus tout fins. Je me suis dit Si on met une robe de haute-couture sur cette fille, elle serait mannequin. Et puis elle a parlé, d'une voix grave, un peu vulgaire, elle répondait au conseiller "ah ouais", j'ai trouvé ça dommage, surtout surprenant. Il lui a demandé sa carte d'identité, elle n'avait que son permis. Elle est sortie en disant au mec qui l'accompagnait: Mais ouais ma carte d'identité elle est au Portugal!
Et sinon à côté de moi, assis, attendant comme moi, une femme et un homme, qui parlaient, c'etait interessant de regarder leur gestuelle, à chacun d'eux, elle en tant que femme, lui en tant qu'homme et comme ils s'interessaient l'un à l'autre, le relancement de la discussion pendant les vides, l'interet de l'un pour l'autre. Ils seraient restés plus longtemps assis l'un à côté de l'autre je pense qu'ils se seraient revus, un jour, plus tard.