Je rejoins beaucoup de mes VDD et j'ajouterais : peut-être que toutes les mères n'ont pas envie d'amener leurs enfants avec elles au travail.
Même si elles les aiment, ce n'est pas un problème, mais bon nombres ont besoin d'avoir une vie à côté de la maternité, et que cette vie soit bien séparée.
De plus, il y a plein d'emplois où c'est juste impossible, tant pour la mère que pour l'enfant Il y aussi pas mal d'emplois, où, sans être impossible, ça devient vite compliqué pour tout le monde.
Vous imaginez les interactions avec les cris d'un bébé ? (Je sais que ce n'est pas une volonté d'embêter de la part de l'enfant, il n'a aucun autre moyen de communiquer, mais essayez de vous faire comprendre de quelqu'un qui entend mal ou parle mal français par-dessus des pleurs d'enfant, déjà testé et pas approuvé) Ou bien, lâcher une file d'attente monstrueuse parce que il faut aller le changer en quatrième vitesse ? (On ne peut pas laisser l'enfant jusqu'à ce que la file se réduise, c'est hors de question, mais on peut comprendre que des gens qui patientent depuis un moment s'énervent de voir les délais s'allonger)
Pour moi, c'est nuisible pour le service (usagers, clients, patients, collègues, ... le travail ne sera fait qu'à moitié, avec des tas de coupures), pour l'enfant (dont on s'occupera d'une main parce qu'il faut avancer de l'autre) et pour la mère (qui va devoir gérer son enfant d'une main et travailler de l'autre, bonjour la pression).
En outre, je crains un peu cette sacralisation de la maternité, qui la place au-dessus de tout et ramène toujours les femmes à leur rôle de mère, quelque soit le contexte.
PS : "aménager la charge de travail pour qu'elles puissent emmener l'enfant" = augmenter la charge de travail du reste du service. Ce n'est pas génial, ça ne devrait pas se passer comme ça, il faudrait plutôt des embauches supplémentaires mais en l'état actuel des choses, c'est ce qui se passera. C'est déjà ce qui se passe durant les absences longues chez nous.