Mais bon ce que je veux dire c'est que si tu es nomade, tu es nomade (mais à mon sens cela devrait te faire être en mode "" et non en mode "il faut vivre avec" non? ).
Je rebondis sur ça en premier parce que j'y ai réfléchis depuis que j'ai lu ton post. Je me disais "Ben oui c'est vrai, tu devrais être contente au lieu de penser à ça à reculons" Mais en fait, c'est cool sur le papier d'être nomade, au quotidien c'est une lutte perpétuel je trouve. Je m'ennuie dans mon travail, dans mon appartement, dans mes relations, dans mes passions. Je commence et je m'ennuie, je veux bouger et voir de nouvelles choses, perpétuellement de la nouveauté. J'ai presque 30 ans et j'ai envie de me poser mais je réalise que mes relations amoureuses m'ennuient, mes relations amicales aussi, mon taff aussi. Je suis super excitée au début et puis après... c'est fini. Et en vrai, c'est plutôt fatigant.
En fait, @Sloppy le dit en parlant des relations qui se terminent. Alors oui c'est bénéfique, on quitte quelque chose de confortable mais qui ne nous convient plus pour aller vers quelque chose qui nous convient mieux. Mais ça reste difficile à vivre, ces ruptures (amicales ou amoureuses) Et pour moi, en recommencer de nouvelles est aussi très difficiles. Eh bien, c'est pareil pour tout le reste.
Autant j'adore bouger et découvrir de nouvelles choses, autant tous les débuts me provoquent des angoisses assez folles et me mettent dans des états pas possible. Je passe mes journées en dehors de ma zone de confort (j'ai réalisé par exemple que depuis quelques temps, je n'écoute plus que de la musique française parce que je suis fatiguée de faire toute ma vie - sauf professionnelle - en anglais) et parfois j'aimerais bien juste avoir un break et revenir dans cette fameuse zone de confort. Parce que je suis fatiguée.
Pour faire la liste des lieux que j'ai visité et dans lesquels je pourrais vivre... eh bien parlons par exemple de Bali. Bali est mon endroit préféré sur terre, c'est une ile que j'adore, j'y ai des amis et mes coins préférés. A chaque fois que j'y vais je me sens comme à la maison. Est-ce que je pourrais y vivre ? Non. Parce que c'est une société sexiste à laquelle je m'accommode lorsque j'y passe deux ou trois semaines mais que je ne supporterais pas au quotidien.
J'habite au Koweït, j'adore mon rythme de vie ici et mon quotidien. C'est très tranquille et j'ai un champs des possibles énormes. Est-ce que je vais y passer ma vie ? Non. Parce qu'autant la vie ici est très tranquille, autant c'est difficile d'être entouré de gens qui ne me comprendront jamais.
J'en parlais avec mon ami qui était dans le même mood que moi. On a tous les deux fait tellement de choses différentes que c'est difficile de trouver quelqu'un qui peut comprendre comment on voit les choses. Je pense que les expatriés en série comprennent le sentiment, ou les gens qui ont un tas de diplôme, ou ceux qui ont fait cent cinquante boulots différents ou ceux qui ont vécu sur un bateau. On a une experience de la vie qui n'est pas aussi linéaire que la plupart des gens que l'on rencontre, c'est difficile de trouver des points d'accroche.
Mais bon, maintenant ça va mieux, j'ai un peu de recul sur ça, et je vis mieux avec on dirait...