@Moka Louve Hello, bienvenue sur ce sujet ! Je voulais répondre à ton premier message mais ce topic avance bien vite !
Un piège quand on a le cerveau qui tourne vite, c'est de se détourner de ce qui est lent en pensant que ce n'est pas adapté pour nous. C'est en partie vrai, ça ne sert à rien de t'acheter un puzzle 5000 pièces si ça ne te branche pas, en revanche il est tout à fait possible de s'entrainer à la lenteur. L'idée, ce n'est pas de devenir plus lent.e mais de rassembler ton flux de pensées, de fabriquer des focus, des points de fixation.
Deux choses me viennent à l'esprit :
- d'abord, l'entrainement pur et simple. Personnellement j'ai beaucoup de mal à lire des livres parce que mon attention saute trop vite et que je me retrouve rapidement à lire "à vide" (mes yeux suivent les lignes mais je n'enregistre pas), à reprendre plusieurs fois les mêmes morceaux et forcément à me décourager au bout de 5 pages. Je suis obligé.e de lire beaucoup cette année pour mes cours, donc je m'entraine et je constate déjà des améliorations. Quand j'ai réussi à me concentrer, j'essaie de me dire "allez une page de plus", je note ce que j'ai retenu de ce que j'ai lu, j'en parle à voix haute ou dans ma tête. Si je dérive, je lis à voix haute et si vraiment mon attention s'envole, j'arrête, je fais autre chose de plus stimulant et je reprends plus tard. Petit à petit, je tiens de plus en plus longtemps et j'enregistre un peu mieux. C'est un exemple mais j'ai fait de même pour d'autres choses, comme l'écriture ou le sport. Le principe est similaire à chaque fois : s'encourager, faire dans le progressif, ajouter des objectifs pour utiliser l'attention flottante (prendre des notes, se relire, résumer, se concentrer sur son corps ou sur la musique...) et ne pas se forcer (mieux vaut s'arrêter vraiment et reprendre plus tard que d'insister et de se dégoûter) ;
- ensuite, l'aménagement de sessions adaptées à son attention. Je n'arrive pas à lire plus de 15 pages de suite, si je parviens à 15 c'est déjà une bonne performance pour moi. Alors je ne vais pas au-delà pour le moment. Je m'arrête, sans culpabiliser, et je fais vraiment autre chose. J'attends d'avoir terminé une session différente (qu'elle soit distractive ou non) pour en reprendre une de lecture et à nouveau je ferai 10-15 pages. Je n'utilise pas de compteur avec des nombres impersonnels comme le pomodoro, j'aime bien le principe mais je définis moi-même mes besoins. On peut très bien être productif.ve de cette façon, le tout est de construire ses efforts sur de courtes sessions qui s'alternent et non sur des plages longues. Si on a du mal à décrocher des sessions de distraction, une alerte sonore comme dans le pomodoro peut être utile. Personnellement je suis plus sensible aux objectifs factuels, du genre "j'ai le droit de jouer x parties" ou "je regarde x vidéos", mais c'est selon chacun.e.
[Archivé]
Si je peux donner un conseil, je dirais : essayez de déplacer ce que vous faîtes en-dehors d'internet. Par exemple, si vous aimez vagabonder sur les Pinterest et les tumblr de cuisine (ou de couture, ou d'origami, etc), prévoyez de réaliser quelque chose. Rassemblez vos recettes/patrons/DIY préféré.e.s, regardez ce qui est le plus accessible par rapport à votre situation et démarrez un projet. Achetez ou préparez ce qu'il vous faut et programmez concrètement la réalisation. Ne partez pas sur des trucs pour lesquels la préparation est trop importante. Pour reprendre l'exemple de la cuisine, si vous voulez faire des lasagnes et que vous n'avez ni les plaques de pâte, ni un plat un minimum pratique pour les disposer et que vous ne savez pas faire de Béchamel, ce n'est probablement pas la recette à tenter en premier. Mais si la seule chose qui vous manque est de choisir une recette et de racheter du coulis de tomates, pourquoi pas la semaine prochaine ?
Je voulais écrire aussi sur le sens et les buts dans la vie mais mon message est déjà assez long comme ça je crois ! Plein de coolitude et de paix pour vous tous.tes !
Un piège quand on a le cerveau qui tourne vite, c'est de se détourner de ce qui est lent en pensant que ce n'est pas adapté pour nous. C'est en partie vrai, ça ne sert à rien de t'acheter un puzzle 5000 pièces si ça ne te branche pas, en revanche il est tout à fait possible de s'entrainer à la lenteur. L'idée, ce n'est pas de devenir plus lent.e mais de rassembler ton flux de pensées, de fabriquer des focus, des points de fixation.
Deux choses me viennent à l'esprit :
- d'abord, l'entrainement pur et simple. Personnellement j'ai beaucoup de mal à lire des livres parce que mon attention saute trop vite et que je me retrouve rapidement à lire "à vide" (mes yeux suivent les lignes mais je n'enregistre pas), à reprendre plusieurs fois les mêmes morceaux et forcément à me décourager au bout de 5 pages. Je suis obligé.e de lire beaucoup cette année pour mes cours, donc je m'entraine et je constate déjà des améliorations. Quand j'ai réussi à me concentrer, j'essaie de me dire "allez une page de plus", je note ce que j'ai retenu de ce que j'ai lu, j'en parle à voix haute ou dans ma tête. Si je dérive, je lis à voix haute et si vraiment mon attention s'envole, j'arrête, je fais autre chose de plus stimulant et je reprends plus tard. Petit à petit, je tiens de plus en plus longtemps et j'enregistre un peu mieux. C'est un exemple mais j'ai fait de même pour d'autres choses, comme l'écriture ou le sport. Le principe est similaire à chaque fois : s'encourager, faire dans le progressif, ajouter des objectifs pour utiliser l'attention flottante (prendre des notes, se relire, résumer, se concentrer sur son corps ou sur la musique...) et ne pas se forcer (mieux vaut s'arrêter vraiment et reprendre plus tard que d'insister et de se dégoûter) ;
- ensuite, l'aménagement de sessions adaptées à son attention. Je n'arrive pas à lire plus de 15 pages de suite, si je parviens à 15 c'est déjà une bonne performance pour moi. Alors je ne vais pas au-delà pour le moment. Je m'arrête, sans culpabiliser, et je fais vraiment autre chose. J'attends d'avoir terminé une session différente (qu'elle soit distractive ou non) pour en reprendre une de lecture et à nouveau je ferai 10-15 pages. Je n'utilise pas de compteur avec des nombres impersonnels comme le pomodoro, j'aime bien le principe mais je définis moi-même mes besoins. On peut très bien être productif.ve de cette façon, le tout est de construire ses efforts sur de courtes sessions qui s'alternent et non sur des plages longues. Si on a du mal à décrocher des sessions de distraction, une alerte sonore comme dans le pomodoro peut être utile. Personnellement je suis plus sensible aux objectifs factuels, du genre "j'ai le droit de jouer x parties" ou "je regarde x vidéos", mais c'est selon chacun.e.
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Si je peux donner un conseil, je dirais : essayez de déplacer ce que vous faîtes en-dehors d'internet. Par exemple, si vous aimez vagabonder sur les Pinterest et les tumblr de cuisine (ou de couture, ou d'origami, etc), prévoyez de réaliser quelque chose. Rassemblez vos recettes/patrons/DIY préféré.e.s, regardez ce qui est le plus accessible par rapport à votre situation et démarrez un projet. Achetez ou préparez ce qu'il vous faut et programmez concrètement la réalisation. Ne partez pas sur des trucs pour lesquels la préparation est trop importante. Pour reprendre l'exemple de la cuisine, si vous voulez faire des lasagnes et que vous n'avez ni les plaques de pâte, ni un plat un minimum pratique pour les disposer et que vous ne savez pas faire de Béchamel, ce n'est probablement pas la recette à tenter en premier. Mais si la seule chose qui vous manque est de choisir une recette et de racheter du coulis de tomates, pourquoi pas la semaine prochaine ?
Je voulais écrire aussi sur le sens et les buts dans la vie mais mon message est déjà assez long comme ça je crois ! Plein de coolitude et de paix pour vous tous.tes !
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