@Coco l'asticot J'espère aussi même si je suis dans une petite parano à me dire que je suis entrée dans une spirale de l'échec.
Ce qui me fait penser à autre chose : en ratant jusqu'à présent mes permis de manière aussi lamentable, avec de nombreuses fautes éliminatoires et en prenant des décisions sur la route complètement stupides et insensées
, je me suis confrontée à un puissant sentiment de honte. Rarement je n'ai eu aussi honte. La honte de ne pas réussir à agir de manière rationnelle à l'examen, de me laisser submerger par l'émotion et de me faire, presque volontairement, passer pour une grosse débile.
Après l'examen vient aussi le fait d'assumer l'échec, de dire que j'ai loupé et que c'est entièrement ma faute mais que "hé je conduis bien en leçon hein !". La honte aussi d'aller à l'auto école et de me voir détailler et commenter toutes les absurdités que j'ai commises : "quand l'inspecteur dit à gauche c'est simple... il faut aller à gauche" (Non jure merci
). La honte de reprendre des heures et de refaire encore le détail de mes conneries avec le moniteur. La honte de devoir sourire et insister pour avoir encore une nouvelle chance tandis que le personnel de l'auto école fait quand même un peu semblant de pas m'entendre... "_Tu aurais une date pour elle en février ? _ Heu j'sais pas, à voir, c'est pas son premier passage."
Je n'ai pas l'habitude de l'échec et d'avoir honte. C'est peut-être bizarre dit comme ça mais j'ai réussis mes études avec une certaine facilité, j'ai eu mon code très vite et du premier coup et globalement dans la vie j'ai beaucoup de chance car je réalise mes rêves. Ce putain de permis me confronte à la manière de gérer l'échec et au lâcher prise. D'un côté, je trouve ça plutôt intéressant
merci la vie pour toutes ces belles leçons
Peut-être que je suis pas la seule ici à ressentir ça ?