Je me suis un peu jetée dans la gueule du loup hier soir, mais j'avais besoin de parler.
En fait, on s'est retrouvés dimanche soir et toute la journée d'hier après plus d'une semaine sans se voir, et même si c'était très sympa, je l'ai senti un peu distant, un peu ailleurs. Comme si on se retrouvait au bout de deux jours sans l'un sans l'autre, enfin j'ai peu ressenti sa joie de me retrouver...
C'est dans ses moments-là que j'aime notre relation, et le fait qu'on puisse vraiment parler de ce qu'on ressens sans se freiner de peur de déclencher une dispute. J'ai eu peur qu'il le prenne mal, mais on a pris l'habitude d'être francs et de le dire dès que quelque chose n'allait pas, pour ne pas que ça explose plus tard.
Du coup il m'a laissé parler, développer un peu, et puis rassuré sur le fait que je lui avais manqué oui, mais on n'a pas la même sensation de manque à chaque fois, pour lui une semaine c'est pas énorme. Et puis il avait encore la tête en vacances, il a passé une semaine h24 avec ses potes donc je peux le comprendre. Je cherche un peu la petite bête avec ça mais j'avais besoin qu'il me dise que tout allait bien, si tout allait bien.
On a aussi parlé de notre vie dans un an, parce que mine de rien dans un an on part tous les deux à l'étranger, et on ne sait pas encore où même si on veut plus ou moins partir au même endroit ça dépendra de nos concours. On pourrait être séparés. Alors certes c'est dans un an, mais dans environ 6 mois on choisira notre destination.
Il peut pas se projeter dans l'avenir autant que moi, ce que je comprend mais du coup il m'a un peu blessé. Il a eu raison quand il m'a dit que cette discussion, on l'aura le moment venu parce qu'en parler maintenant ça avance à rien du tout tant qu'on ne sait pas où on pourra être affectés. Il m'a répété que pour l'instant on était très bien tous les deux, donc qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Qu'au pire, on sera séparés 8 ou 9 mois et on se retrouvera après si il faut se retrouver. Mais moi je ne me sens pas capable de faire ce bout de chemin là sans lui, si on est toujours ensemble à ce moment là. Lui de répliquer "si ça se trouve, d'ici décembre t'en aura marre de moi et on cassera c'est pareil" mh je déteste parler de ça. Tout comme cette réplique, qu'il m'avait déjà sortie il y a peut-être un ou deux mois et qu'il m'a redite hier soir, sur le fait que si on ne pars pas au même endroit, notre amour sera détruit (il ne croit pas aux relations à distance, c'est même pas la peine d'essayer il cédera jamais) mais il ne veut pas qu'on se perde. Autrement dit, il ne veut pas me perdre, mais ça impliquera une amitié.
Ca m'a fait très très mal qu'il parle de ça, il m'aime et me le dit tous les jours, mais il en vient à parler de rompre si on est séparés de plusieurs milliers de kilomètres. Bon alors ok j'ai un peu cherché la merde, j'aurais pu ne pas parler de ça, mais ça m'angoisse tellement. Il est très serein avec ça et ça me ronge. Surtout qu'il parle d'un "nous" différent, amical, si jamais la distance cassait tout. Pour moi c'est un peu un constat d'échec, même si c'est certainement très réaliste et que je suis certainement trop fleur bleue.
Du coup j'essaye de faire comme lui, de penser à maintenant, à notre nous actuel où tout va bien, on s'aime, on se correspond, mais moi innocemment j'imagine de plus en plus l'avenir avec lui. Alors soit il est très terre-à-terre, soit on a pas la même vision de la relation, je ne sais pas. Et pourtant tout va très bien. Je ne sais pas là. Je me prends surement la tête pour rien mais depuis hier soir sa phrase n'arrête pas de tourner dans ma tête...
Je n'arrive pas à me dire "là, on est heureux, dans 6 mois on verra on y est pas encore".
J'aurais un peu besoin de vos avis sur tout ça, si vous avez eu le courage de lire tout cet énorme pavé...