Pour les 2-3 dernières pages, je suis d'accord à 100% avec vous !
Bon en ce qui concerne le magazine, je ne suis pas nostalgique de son contenu "d'avant" (je fais aussi partie des vieilles membres, autant par mon ancienneté sur le forum
que par mon grand âge ), car pour être honnête je ne m'en souviens pas vraiment... Mais je me rappelle juste de l'impression générale : j'y apprenais des choses, autres que celles qu'on apprenait en lisant Elle/Cosmo/Biba (c'est à dire le maquillage, les régimes et les fringues). Après je ne suis pas aussi sûre que vous que le magazine était aussi militant / culturel / inclusif qu'on le pense... Il y a toujours eu quelque chose de la part de la rédaction (et même de Fab) qui me mettait mal à l'aise, comme si je prédisais comment cela allait tourner en fait. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je n'ai jamais considéré Madz come un magazine/site proprement féministe et de lutte.
Après, je peux comprendre ce qu'il se passe depuis plusieurs années : les journalistes qui y participent doivent manger comme les autres, et pour payer des salaires, il faut bien des sponsors, et donc non le groupe L'Oreal ne va pas financer un mag qui va dire en gros "les produits de beauté tant mieux si vous aimez ça, mais en vrai c'est de la m***e et vous n'en avez pas besoin", n'en achetez plus (c'est un exemple parmi d'autres évidemment). Mais je comprends celles ici qui se sentent trahie par la lignée édito récente, de moins en moins féministe, et de plus Madame Figaro (le côté droite catho en moins quand même, bon on va dire Cosmo), car comme beaucoup, j'ai découvert ici que j'étais childfree. Avant ça, je n'avais même pas idée qu'il était possible de ne pas vouloir d'enfants sans être un ogre (en vrai j'adore les enfants, je n'en veux juste pas) !
Et sinon mon métier de prof me fait dire que la plupart les gens qui ont des enfants et qui te disent sans-cesse que la seule chose qui compte c'est leurs enfants, leur avenir, leur bien-être, et qu'ils sont vraiment préoccupés / interessés par eux, sont des menteurs qui se voilent la face. Si c'était vrai, tous les parents de France s'élèveraient contre le fait que les professeurs qui enseignent à leurs enfants soient si mal payés, mal considérés, soient recrutés n'importe comment sans aucune qualification parfois (ni vérification du casier judiciaire), que tout ce beau monde aille dans des écoles où les bâtiments sont parfois tellement délabrés que je n'y ferais pas dormir un chien, où il fait toujours trop chaud ou trop froid, où la nourriture est en quantité insuffisante et de médiocre qualité, etc. , à 35 par classes, le tout avec des examens de plus en plus abêtissants, stressants et qui ne sanctionnent plus rien de réel (on peut avoir un Bac avec mention en étant presqu'illettré) et ne forment plus à rien (et le bonus du grand n'importe quoi de Parcoursup : pourquoi les parents ne gueulent pas ?), etc.... Mais tout cela, aucun des parents qui pourtant revendiquent partout que leur enfant est la chair de leur chair ne s'en soucie réellement, ils veulent juste une garderie gratuite, pour pouvoir aller travailler pour le grand capital et payer une Play à leurs enfants afin que ceux-ci leur foutent la paix le soir en fait.
Alors non ce n'est pas tous les parents évidemment, mais vu le nombre d'enfants scolarisés et vu le nombre de parents (non-profs) qui soutiennent les profs, on peut se poser la question de la véritable implication des parents dans la vie et le futur de leurs enfants...
Bon en ce qui concerne le magazine, je ne suis pas nostalgique de son contenu "d'avant" (je fais aussi partie des vieilles membres, autant par mon ancienneté sur le forum
que par mon grand âge ), car pour être honnête je ne m'en souviens pas vraiment... Mais je me rappelle juste de l'impression générale : j'y apprenais des choses, autres que celles qu'on apprenait en lisant Elle/Cosmo/Biba (c'est à dire le maquillage, les régimes et les fringues). Après je ne suis pas aussi sûre que vous que le magazine était aussi militant / culturel / inclusif qu'on le pense... Il y a toujours eu quelque chose de la part de la rédaction (et même de Fab) qui me mettait mal à l'aise, comme si je prédisais comment cela allait tourner en fait. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais je n'ai jamais considéré Madz come un magazine/site proprement féministe et de lutte.Après, je peux comprendre ce qu'il se passe depuis plusieurs années : les journalistes qui y participent doivent manger comme les autres, et pour payer des salaires, il faut bien des sponsors, et donc non le groupe L'Oreal ne va pas financer un mag qui va dire en gros "les produits de beauté tant mieux si vous aimez ça, mais en vrai c'est de la m***e et vous n'en avez pas besoin", n'en achetez plus (c'est un exemple parmi d'autres évidemment). Mais je comprends celles ici qui se sentent trahie par la lignée édito récente, de moins en moins féministe, et de plus Madame Figaro (le côté droite catho en moins quand même, bon on va dire Cosmo), car comme beaucoup, j'ai découvert ici que j'étais childfree. Avant ça, je n'avais même pas idée qu'il était possible de ne pas vouloir d'enfants sans être un ogre (en vrai j'adore les enfants, je n'en veux juste pas) !
Et sinon mon métier de prof me fait dire que la plupart les gens qui ont des enfants et qui te disent sans-cesse que la seule chose qui compte c'est leurs enfants, leur avenir, leur bien-être, et qu'ils sont vraiment préoccupés / interessés par eux, sont des menteurs qui se voilent la face. Si c'était vrai, tous les parents de France s'élèveraient contre le fait que les professeurs qui enseignent à leurs enfants soient si mal payés, mal considérés, soient recrutés n'importe comment sans aucune qualification parfois (ni vérification du casier judiciaire), que tout ce beau monde aille dans des écoles où les bâtiments sont parfois tellement délabrés que je n'y ferais pas dormir un chien, où il fait toujours trop chaud ou trop froid, où la nourriture est en quantité insuffisante et de médiocre qualité, etc. , à 35 par classes, le tout avec des examens de plus en plus abêtissants, stressants et qui ne sanctionnent plus rien de réel (on peut avoir un Bac avec mention en étant presqu'illettré) et ne forment plus à rien (et le bonus du grand n'importe quoi de Parcoursup : pourquoi les parents ne gueulent pas ?), etc.... Mais tout cela, aucun des parents qui pourtant revendiquent partout que leur enfant est la chair de leur chair ne s'en soucie réellement, ils veulent juste une garderie gratuite, pour pouvoir aller travailler pour le grand capital et payer une Play à leurs enfants afin que ceux-ci leur foutent la paix le soir en fait.
Alors non ce n'est pas tous les parents évidemment, mais vu le nombre d'enfants scolarisés et vu le nombre de parents (non-profs) qui soutiennent les profs, on peut se poser la question de la véritable implication des parents dans la vie et le futur de leurs enfants...
Dernière édition :
Franchement si Fab, Clémence Bodoc, Maïa Mazaurette etc. nous lisent, ils doivent savourer l'ironie, parce qu'à l'époque, je vous garantis qu'ils s'en prenaient PLEIN LA GUEULE et souvent à raison. Il y a TOUJOURS eu des gens pour dénoncer le féminisme opportuniste de la rédac, les partenariats commerciaux pas éthiques, le style des articles, les approximations et inexactitudes, le manque de professionnalisme des rédactrices et le fait d'aborder des sujets classiques de la presse féminine (maquillage, mode, cuisine...). Fab a aussi pris des initiatives qui ont été jugées douteuses rétrospectivement du type la "Seinte fresque", et le pire, c'était les conditions de travail des salariées révélées par Badmoizelle et plus tard Clémence Bodoc elle-même. Harcèlement moral, remarques intrusives et graveleuses, pratiques managériales toxiques, rémunérations ridicules, etc. Je ne sais pas où ça en est maintenant, mais je crois qu'à ce niveau-là il n'y a rien regretter.
