Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici

[NorthmanAddict]

Quand j'étais plus jeune, j'étais terrifiée par mon père (même maintenant, sept ans après son décès, je continue à faire des cauchemars) . Mes parents ont fait de leur mieux. Mais j'aurais aimé plus de compréhension. Plus de bienveillance (et pas me faire traiter de gamine idiote parce que mon bureau n'est pas rangé)
Je sais ce que ça fait de subir des remarques blessantes, alors quand je vois des parents dénigrer leur gamin en public, le secouer physiquement, j'ai juste envie de m'interposer et leur dire que ça ne va rien arranger.
Je te rejoins @Kaktus , les mauvais parents c'est une vraie vilaine plaie bien trop courante.

 

[Membre supprimé 366029]

Je suis franchement d'accord avec @RainyMood : à un moment, il s'agirait de se poser les bonnes questions.

Les gens considèrent souvent mes parents comme de bons parents, puisqu'ils m'ont apportés une éducation, un toit et de la nourriture sur la table. Et cela me fait soupirer si fort ! Le niveau est bien bas si cela suffit de faire d'un parent un bon parent. Car à côté de cela, ils étaient exactement comme les parents décris par @Deilephila elpenor. Lorsque je faisais une erreur ou que j'étais maladroite, j'étais vivement critiquée. Lorsque j'ai voulu donner libre lieu à ma créativité, c'était pareil : j'essuyais des critiques quoique je produisais. Le résultat, c'est que je n'arrivais pas à sociabiliser et que même aujourd'hui, j'ai extrêmement peur de me lancer et de sortir des clous. Je stresse et je fais des crises de panique assez régulièrement. Voilà le résultat de l'éducation de ce genre de parents.

Je ne comprends pas non plus comment on peut être aussi violent physiquement ou verbalement avec un enfant, son propre enfant de surcroît.

 

[Membre supprimé 177132]

@Deilephila elpenor :
Mais je t'en collerai moi aussi des baffes à ces parents de merde
Si ça se trouve, il y en a beaucoup qui vont te servir l'excuse "c'est le stress qui fait réagir comme ça, c'est facile de dire ça vous, vous devez pas avoir de gosses".
ça veut dire que si je suis super énervée, j'ai le droit de pousser les gens dans la rue qui vont trop doucement à mon gout ?

Comme l'a dit @Kaktus, il faut des compétences et connaissances pour être parents et être patient et savoir bien gérer son stress quand il y a plus de patience est probablement une des plus importantes.
Je le vois avec ma nièce. Pour résumer son caractère vite fait, il y a des journées où c'est Jean qui rit Jean qui pleure. Elle rit beaucoup mais elle râle aussi beaucoup. C'est pas des crises de larmes mais elle chouine et il y a des jours où c'est plus dur pour ma sœur. Pourtant, elle a jamais hurlé sur sa fille ou même tiré le bras. Incroyable.

D'ailleurs, ça me fait penser qu'il y a environ 10 jours, ils (ma sœur et son copain et ma nièce) sont allé aux urgences pédiatriques parce que ma nièce pleurait et ne voulait plus marcher. Résultat des courses : 2 fractures à la jambe et plâtre pendant 3 semaines. Je sais que la situation aux urgences pédiatriques est critique mais ma soeur a été témoin d'un truc où je me demande vraiment si la situation du service explique ça.
En gros, 2 infirmières se sont occupés d'administrer de force un doliprane à ma nièce (par voie orale heureusement), l'une la maintenait en place et l'autre essayait de lui donner le doliprane en disant "oh mais t'es pas coopérative là !"
Non mais tu t'attends à quoi ? Elle a 14 mois, elle est aux urgences alors qu'elle dort à cette heure-ci habituellement, elle a mal et à chaque fois qu'elle va au docteur, elle pleure (d'ailleurs l'autre fois, elle y va et c'était une autre docteure donc une autre salle de consultation. En veux tu en voilà des "dada dadaaa" et des sourires mais dès qu'elle a vu le stétoscope, c'était plus la même :lune"
et toi tu t'attends à ce qu'elle ouvre la bouche en babillant et en souriant ? Je suis quasi sûre que cette meuf si un patient a le malheur de faire une grimace ou de tressaillir après avoir eu une piqure, va dire "oh ça va, il y a pas de quoi en faire un fromage". En plus de ça, ma sœur m'a raconté qu'en voyant ça, elle était derrière les infirmières, elle a rien osé dire mais elle avait envie de pleurer. Moi, j'étais pas sur place mais ça m'a mis en colère.

Sinon, toujours pas d'envie d'être maman à mon tour. On en reparlera de l'horloge biologique
Et pourtant, j'aime ma nièce et je crois bien que j'ai jamais aimé quelqu'un comme ça. Je vois le bonheur de ses parents mais je vois aussi les moments difficiles. Je sais pas si j'aurais pu faire une bonne mère mais en tout cas, je vais faire en sorte d'être une très bonne tante et ça me suffit amplement.

 

[Lyt'chiie]

@Holy_Raccoon non ca n'a rien à voir avec le service c'est de la maltraitance et de l'incompétence.
Un bébé ne sait pas ce que veut dire "coopérer". Et en comprends pas ce qui se passe.
Pour donner du doliprane à un bébé c'est dans une pipette. Il suffit d'activer le réflexe du succion de l'enfant. Soit tu lui présentes une phalange devant la bouche (de préférence des parents pour l'odeur), elle va téter et lui met doucement la pipette à la place, soit tu lui en met un peu sur les lèvres. C'est sucré ça lui donne envie et hop. Ca prend une seconde sur une enfant rassurée (isolée du monde, du bruit, et des stimulations visuelle). Vraiment rien de compliqué. J'aime pas d'enfants et ça n'est pas mon métier pourtant je maîtrise ce geste.
Si je devis le faire je demanderai à un parent de la porte, de la bercer légèrement et de chanter doucement à l'écart des gens. S'il y a de la lumière je mettrais un drap au dessus du visage pour taminer et faire oublier le lieu et bingo.
Quelle honte.

 

[Gringo]

@Lyt'chiie @Holy_Raccoon C'est pas si simple dans ce contexte là: dans un hôpital en service d'urgence avec du bruit, du stress, des pleurs, une douleur intense, un rythme de travail soutenu. Et en plus il est probable que le doliprane soit sans sucre (et il est vraiment moins bon!).
Par contre râler sur le fait qu'elle ne soit pas coopérante, ça elles auraient pu s'abstenir. Quand il faut contraindre, faut assumer ce qu'on fait. Par rejeter la dureté du geste sur l'enfant.

Par contre pour le vivre au quotidien, le fait de faire mal à des gens délibérément pour leur bien, c'est souvent que je m'énerve dans ma tête sur les personnes qui montrent beaucoup leur souffrance alors qu'elle est nécessaire. C'est comme si c'était plus simple de devoir faire mal à autrui quand on lui en veut et faut que je me fasse violence pour faire retomber mon agacement et montrer de la compassion (mais pas trop de compassion parce que sinon je n'arrive plus à faire le geste et ça ne sera pas non plus une bonne solution pour le patient qui aura toujours son problème)

 

[Membre supprimé 177132]

@Lyt'chiie : ah mais je suis d'accord avec toi (ou alors j'ai pas trop compris ton message). J'étais pas là mais d'après ma sœur, elles ont rien essayé pour l'amadouer, l'une la tenait et l'autre essayait de lui mettre la pipette dans la bouche. En gros, tu peux remplacer ma nièce par un canard et la pipette par un entonnoir.

 

[PousseMoussue]

Après moi honnêtement même si je déplore et méprise complètement la violence commune qui sert à "éduquer" les enfants... je sais pertinemment que je serais ce genre de parent. Voir pire. J'ai subi mon père qui avait son lot de violence et justement : je reproduirais.
C'est devenu une de mes répliques face aux gens qui insistent pour que je fasse des gosses d'ailleurs ! : "Non, ce n'est pas possible, je deviendrais violente et je finirais par lui lever la main dessus, je le sais."

Oui, parfois j'ai eu des regards désapprobateurs, parfois des : "Mais après c'est que quand on essais qu'on sait", mais en attendant la plupart des parents voient ça comme une excuse valide (même si inadéquate je l'admet).

 

[Lyt'chiie]

@Holy_Raccoon oui oui je te repondais par rapport au passage ou tu disais "je ne sais pas si c'est lié aux conditions de travail". Mais on est clairement d'accord !
@PousseMoussue beh au moins tu y as réfléchi, tu l'admets et tu décides donc de protéger un éventuel enfant. C'est responsable et mature ! Ca choquera toujours les gens qui croient que la parentalité c'est instinctif et blablabla mais c'est juste et honnête comme décision je trouve.

 

[Iris Chase]

Quand je lis le genre de scènes que vous avez racontées (et auxquelles j'ai aussi pas mal assisté), je ne m'étonne plus de me retrouver avec des ados insupportables en fait. Quand on t'a mal parlé toute ton enfance (bordel de merde, tu sers à rien, connasse, petit con, etc. oui je l'ai entendu de la bouche de parents à leurs enfants), quand la seule éducation que tu as reçue c'est celle de la peur des coups, ben pas étonnant que tu deviennes un relou qui parle mal et n'a aucun respect puisque tu as été dressé comme un animal et non pas élevé comme un être humain doué de raison, de sensibilité, etc. J'ai quel poids moi face à des ados qui n'ont aucun respect (parce que personne ne le leur a enseigné) et qui ne craignent que les coups (qu'évidemment en tant que prof je ne peux pas et ne voudrais jamais le faire de toutes les façons, donner), pourquoi je dois m'étonner qu'ils me parlent comme à un chien quand on s'est adressé à eux de cette manière depuis toujours ?

 

[Iris Chase]

@RainyMood Ce qui est surtout grave c'est que les parents ne se rendent absolument pas compte qu'ils sont totalement responsables de l'addiction de leurs enfants aux jeux vidéos et reseaux sociaux. Quand tu mets un téléphone portable dans la poussette de ton bébé / enfant de 1 an pour ne pas avoir à interagir avec lui, quand tu en achètes un à un enfant de 8-9 ans, quand tu lui achètes et mets dans sa chambre console de jeux vidéos, télé, ordinateur (en plus du téléphone donc) dont tu ne contrôles absolument pas l'utilisation, parce que comme ça pendant que ton enfant est happé par les écrans qui l'entourent tu as la paix, tu n'as pas à t'occuper de lui, à l'éduquer, à lui parler, à lui faire découvrir des trucs ni de faire des trucs avec lui (livres, films, jeux, sorties, sports, etc. ), faut pas venir pleurnicher quand plus tard, il ne veut pas s'en décrocher de lui-même...

La plupart des parents, lorsqu'il se rendent compte qu'être parent exige un peu plus d'implication que simplement lui fournir nourriture/toît/vêtements (en gros non un enfant n'est pas une plante verte, il ne suffit pas de l'arroser et de le tourner vers le soleil pour qu'il grandisse et s'épanouisse, et encore même une plante il paraît qu'il faut lui parler) lâchent l'affaire, et au lieu de s'occuper de leurs enfants, ils leur achètent des choses (téléphones hors de prix, consoles, tablettes, vêtements de marque, etc.) pour avoir la paix, simplement Et du coup lorsque ça clashe pour de vrai, ils gueulent, frappent et une fois que les enfants sont adultes, ils se demandent pourquoi finalement leurs enfants s'en fichent d'eux. Ben peut-être que le fait de n'avoir jamais pris le temps de créer un lien avec ton enfant (certains de mes élèves ne savent pas où et quand sont nés leurs parents, ne se sont jamais réellement assis avec eux pour manger, n'ont jamais rien fait avec eux) en est la cause...

Et qu'on ne me dise pas que je suis classiste : certes mes élèves viennent tous de milieux très modestes, mais pour avoir travaillé dans des établissements avec des familles riches de chez riche, j'ai vu la même chose (des enfants élevés par les domestiques de la maison, avec comme argent de poche l'équivalent de 3 mois de mon salaire, voire ayant un accès direct sur la carte bancaire de papa-maman, mais dont les parents sont totalement absents, sauf pour défoncer physiquement leurs enfants quand ils mouftent un peu trop, genre tu peux te droguer, mais pas te faire chopper par les flics, ça fait mauvais genre...)... Bref tout cela me desespère...

 

[Lyt'chiie]

Puis alors l'approche des fêtes c'est la farandole des maltraitances.
Les parents trimballent les enfants de magasins en supermarché bondés en voulant tout faire vite, avec la boule au ventre de ne pas être à la hauteur du dîner du 25 et d'être jugés par la famille qu'ils font semblant d'avoir envie d'accueillir....
Passer des jours off à ça, stresser pour le budget etc. Les parents sont au bout. Et du coup...
Et vas y que je te traine, que je te parle mal, que je ne te donne ni à boire ni le goûter, que je te demande d'attendre pour faire pipi etc.
Joyeux Noël surtout !

 

[Chat-au-Chocolat]

@Iris Chase Totalement d'accord avec ton dernier message. D'où l'intérêt d'éduquer les gens à la parentalité, de les informer sur ce dont il s'agit vraiment (au-delà de l'image Instagram complètement édulcorée qui est véhiculée...), et d'arrêter de faire comme si c'était un passage obligé pour tout le monde. Ca ne l'est PAS, bordel. Arrêtez de faire se reproduire des gens qui ne sont absolument pas faits pour être parents, et qui engendrent encore plus de malheur, d'incivilités et de détresse psychologique dans ce monde.

Et alors clairement le truc des écrans... Ca me scandalise. J'en vois souvent, des parents qui balancent un écran dans les mains de leurs enfants (même s'ils ont genre 2-3 ans !!) pour avoir la paix. Mais à quel prix ? Ils ne se rendent pas compte qu'ils les lobotomisent complètement ? Pareil, la dernière fois j'étais dans une salle d'attente, et il y avait une mère et son fils à côté. La mère était plongée sur son téléphone, et ignorait à moitié son gamin qui était en train de lire un livre et la sollicitait pour connaître la définition de certains mots. Je ne sais pas, tu ne peux pas t'occuper de ton enfant en fait ? Ou en tout cas lui donner le bon exemple en évitant de te plonger dans ton écran de m**** quand ton gosse réclame ton attention ?

Enfin je ne sais pas, comment faisaient les gens avant ? Ca ne devait pas être si insurmontable Dans mon enfance il n'y avait ni téléphones ni tablettes et tout allait bien, on s'occupait avec des livres, des coloriages, des jeux, des peluches... Des trucs d'enfants quoi. Puis on va me dire que je fais ma vieille conne, mais j'ai l'impression que les enfants étaient quand même globalement mieux élevés.