Topic des Childfree-No Kid : pas de débat relatif au choix d'avoir des enfants ici

[Iseult la rousse]

La solution au fait que les enfants c'est chiant et que tu n'as pas une minute à toi ? Ça consiste à savoir ce que c'est et à prendre sur toi, parce que c'est pas aux autres de ramasser ta merde. Il suffit de se renseigner cinq minutes pour savoir qu'un enfant c'est des emmerdes à n'en plus finir. Les gens sont si cons que ça ? Ou alors ils veulent leur poupée bourrée d'avantages égotiques et ils se disent que quelqu'un les aidera ? Ils auraient tort de se priver, on subventionne à tout va les crèches, les assistantes maternelles, les MAM, l'école est gratuite, etc. En plus ils touchent de l'argent pour ca : la PAJE, les allocations familiales si au moins deux gosses, les parts et demi-parts fiscales, et j'en passe.

Le village il est là, ce sont nos impôts. Ce sont les priorités accordées aux parents pour tout, dates de vacances, partir plus tôt/arriver plus tard, congés enfant malade, arbres de Noël etc. Bref, être parent, c'est un statut qui offre un paquet de privilèges. En face, il y a des inconvénients. C'est normal.

 

[uefuef]

@Chat-au-Chocolat

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[Lyt'chiie]

J'ai passé la journée avec un ami dans un lieu super sympa qui propose des activités en journée et de déjeuner sur place.
J'ai eu la très agréable surprise de découvrir qu'ils ont partagé l'espace en 2 : les familles avec enfants d'un côté, les adultes de l'autre.
A part pour déjeuner où tout le monde était un peu mélangé. C'était vraiment chouette car on n'a pas été dérangés de la journée (à part au déjeuner où 2 mamans derrière nous comparaient la beauté de leurs filles dont une avait seulement 3 semaines...)
Mais ça a duré une minute sur toute la journée. C'était vraiment très bien.

 

[Lyt'chiie]

Désolée dp.
J'ai pensé à vous en écoutant Faustine Bollaert au micro de Louise Aubery dans inpower podcast (très intéressant par ailleurs).

Elles parlent de désir d'enfants dans le dernier quart d'heure et il m'est apparu dans son discours plusieurs choses.

D'abord, une réponse à une question qu'on se pose souvent ici.
Elle expliquait qu'en gros son désir de devenir mère était là et elle y a accédé tout simplement. Elle disait que si on questionne son désir et qu'on se pose des questions, on ne fait pas d'enfants et qu'il n'y a pas de bon moment, c'est toujours un gros bordel et c'est juste la vie et les circonstances qui décident.
Souvent on se pose ces questions en se disant "comment les parents peuvent encore croire à un avenir positif etc ?" en fait ils se demandent pas. Tout simplement.
Et ça me semble être la réponse finalement la plus logique parce que sinon il y a toujours un élément décourageant ou perturbateur dans la vie pour de si gros projets.

Ensuite,
Louise lui disait qu'elle ne sait pas si elle veut des enfants car elle aime sa liberté et en gros Faustine lui répondait qu'elle avait travaillé jusqu'à la fin de sa grossesse, avait emmené ses enfants très jeunes au Canada, qu'elle avait repris très tôt après son accouchement etc. Et que donc elle n'était pas privée de liberté. Pour elle, ce que tu fais pour l'enfant et non plus pour toi (dans l'idée de se faire passer après) est nourri par l'amour de cet enfant et donc l'amour t'impose ce choix que tu embrasses avec plaisir. En gros tu aimes ton enfant donc tu aimes lui appartenir en différentes occasions et te faire passer au second plan par amour. Ça t'apporte plus de satisfaction que de te faire passer au premier plan.
J'ai trouvé ça, ce 2nd point précisément, à la fois intéressant et hyper privilégié. C'est sans doute vrai pour plein de gens mais remettons quand même en perspective que c'est une femme blanche cis hetero en santé en mariage heureux avec un homme blanc cis hetero célèbre et qu'ils ont beaucoup d'argent et de confort de vie.
Donc elle a la chance/le privilège de le voir ainsi. C'est une perception personnelle et intime dont elle fait une généralité.
Je ne suis pas sûre que chez des personnes plus défavorisées et moins chanceuses qu'elle, la perception de la liberté/privation de liberté soit la même.

Et en dernier,
Je n'ai apprécié son discours quand elle a dit que pour elle, on ne regrette jamais un enfant. Elle s'est reprise en disant "enfin si certaines femmes regrettent d'avoir un enfant mais c'est pas l'enfant qu'elles regrettent c'est l'expérience elle même de la maternité". Je trouve que c'est encore nier l'existence du regret maternel et se bercer d'illusions sur l'amour inconditionnel. Et j'imagine des femmes qui regrettent d'avoir eu un enfant comme A. Hurault de Ligny entendre ça, bichette j'ai mal pour elles.
Je trouve ça terrible d'être prise entre l'amour qu'on a pour un enfant et le regret d'avoir fait le choix de l'avoir. Appuyer là dessus c'est pas cool je trouve.
Et ce propos idéalise terriblement les rapports parents enfants pourtant éminemment complexes et régulièrement violents.

 

[Whynaute]

@Lyt'chiie

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[Membre supprimé 364275]

Je suis encore assez énervée que le médecin généraliste de mon mari lui a dit un bon gros non pour la vasectomie.
Motif : Trop jeune, faut attendre 40 ans car les aléas de la vie. Monsieur peut se trouver une nouvelle compagne qui elle voudrait un enfant ou qu'on change d'avis (par magie).
Et qu'après tout si je veux pas d'hormones, il a toujours le stérilet en cuivre.
Mais PUREE JE LE SAIS. LACHER MOI LA GRAPPE.
Je sais qu'il faut des contact et faire de la recherche pour avoir un.e patricien.n.e. mais purée mon cul que la France, c'est le pays du choix et de la liberté.
Voilà en espérant que l'extrême droite passe pas au prochaine présidentielles avec à la clé la suppression de la contraception et l'IVG.
J'en ai ras le cul qu'on vienne parler de regret et qu'on risque changer d'avis à tout moment. Ça me gonfle, c'est comme si l'inverse n'existait pas.

 

[Arsinoée]

@Neko_ Un médecin traitant n'a pas à dire oui ou non pour une vasectomie, c'est le chirurgien qui peut dire s'il y a une contre-indication à l'opération ou non (un des uro avec qui je bossais me disais qu'il faisait systématiquement un toucher testiculaire à la 1ere consultation. Si le patient réagissait négativement, il opérait pas. Les autres chirurgiens n'ont jamais émis d'avis négatifs suite à une demande)
Ton mari peut soit prendre directement rdv avec un uro : soit l'euro sera pas chiant et le fera entrer dans le parcours de soin donc remboursement "normal" de la secu. Soit il sera chiant et le fera pas donc faut demander combien ça chiffre.
Soit il veut avoir un mot de son généraliste pour être sûr et il y retourne en lui disant qu'il veut juste un courrier d'orientation vers un uro, pas son avis, encore moins son autorisation pour un acte qui concerne son corps.

 

[Lyt'chiie]

@Whynaute

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@Deilephila elpenor il y a un énorme tabou sociétal sur le désamour familial. Personne ne veut entendre quelqu'un dire "je n'aime pas mon père, ma mère, mon enfant".
Je pense que c'est l'un des nombreux stigmates de la société nataliste.
Je pense qu'il y a des gens qui n'aiment pas être parents mais aiment leurs enfants en tant que personne (je connais une personne dans ce cas) et je pense aussi que certaines personnes auraient aimé être parents d'autres enfants que les leurs. Et d'autres encore n'aiment ni l'un ni l'autre.
Déni collectif + société nataliste + culture familiale à la française = ce genre de discours.

@Neko_ totalement déconnecté le MG il a quoi à faire là dedans lui ? Sur le groupe Facebook stérilisation il y a des recommandations de chir qui acceptent la vasectomie sur des patients jeunes et sans enfants si vous le souhaitez.
Du reste je m'associe à ton souhait sur l'avenir.

 

[Gringo]

@Neko_ Une bonne excuse pour aller voir un uro: je pisse souvent, bien plus souvent que mes amis et là j'en ai marre car ça devient handicapant de devoir pisser en pleine rue parce que je ne peux plus me retenir plus d'une heure d'affilée.
Et ensuite dire à l'uro que c'est du bullshit parce que son médecin généraliste est fermé sur la question et qu'il vient pour savoir si une vasectomie est envisageable.

 

[Whynaute]

@Lyt'chiie

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[Chat-au-Chocolat]

@Lyt'chiie J'ai écouté le podcast aussi, et j'ai tiqué sur les mêmes points que toi
(Je ne suis juste pas d'accord sur le fait de dire qu'il n'y a jamais de bon moment pour faire un enfant. Bah, de manière très pragmatique... si. C'est une évidence qu'il vaut mieux être stable sentimentalement, psychologiquement et financièrement pour faire naître un être humain. Entre une femme qui a 19 ans, qui est en train de faire des études, d'expérimenter la vie et qui n'a pas d'argent, et une autre qui a 35 ans et une carrière stable, par exemple, il y en a quand même une qui est mieux placée que l'autre !)

Pour le reste, ce truc de "mais avoir un enfant ça n'enlève rien à ta liberté", c'est tellement naïf en effet ! C'est sûr que quand tu gagnes très bien ta vie et que tu peux te payer des palanquées de nounous, c'est plus facile. Mais va dire ça à une personne lambda, même pas forcément précaire, mais juste "dans la norme". Bien sûr qu'avoir un enfant ça t'enlève une grande partie de ta liberté. C'est hyper dangereux de cacher ça, ou de faire comme si ça n'avait aucune importance/aucune conséquence. Parce que ça en a, et c'est là que souvent viennent se nicher les désillusions.

Et pareil, "on ne regrette jamais un enfant"... Oh là là mais please, on peut arrêter ce discours guimauve un peu ? D'autant qu'elle sait très bien que c'est possible, elle qui a une émission de témoignages depuis des années et qui a probablement déjà rencontré des femmes concernées. Je trouve ça tellement toxique, ce discours mi-neuneu mi-naïf en mode "chaque enfant est un miracle, l'amour parent-enfant est inconditionnel, blablabla". Mais NON en fait. Si c'était le cas, les maltraitances (ou pire, les décès d'enfants sous les coups de leurs parents) n'existeraient pas, et personne ou presque n'irait voir un psy. Ça me paraît beaucoup plus sain, et évidemment plus honnête, d'admettre qu'on PEUT regretter (dans les deux sens : de ne pas avoir eu d'enfants, ou d'en avoir eu). Et que la famille, contrairement à la propagande nataliste dont on nous bourre le crâne, n'est absolument pas un lieu de bonheur, de plénitude et de sécurité pour tout le monde. Ça peut bien se passer, comme ça peut mal se passer. C'est pareil pour la maternité. Ça peut te rendre heureuse, comme super malheureuse.

Franchement un peu de nuance sur ces sujets complexes, ça ne ferait pas de mal

 

[Chat-au-Chocolat]

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