Désolée dp.
J'ai pensé à vous en écoutant Faustine Bollaert au micro de Louise Aubery dans inpower podcast (très intéressant par ailleurs).
Elles parlent de désir d'enfants dans le dernier quart d'heure et il m'est apparu dans son discours plusieurs choses.
D'abord, une réponse à une question qu'on se pose souvent ici.
Elle expliquait qu'en gros son désir de devenir mère était là et elle y a accédé tout simplement. Elle disait que si on questionne son désir et qu'on se pose des questions, on ne fait pas d'enfants et qu'il n'y a pas de bon moment, c'est toujours un gros bordel et c'est juste la vie et les circonstances qui décident.
Souvent on se pose ces questions en se disant "comment les parents peuvent encore croire à un avenir positif etc ?" en fait ils se demandent pas. Tout simplement.
Et ça me semble être la réponse finalement la plus logique parce que sinon il y a toujours un élément décourageant ou perturbateur dans la vie pour de si gros projets.
Ensuite,
Louise lui disait qu'elle ne sait pas si elle veut des enfants car elle aime sa liberté et en gros Faustine lui répondait qu'elle avait travaillé jusqu'à la fin de sa grossesse, avait emmené ses enfants très jeunes au Canada, qu'elle avait repris très tôt après son accouchement etc. Et que donc elle n'était pas privée de liberté. Pour elle, ce que tu fais pour l'enfant et non plus pour toi (dans l'idée de se faire passer après) est nourri par l'amour de cet enfant et donc l'amour t'impose ce choix que tu embrasses avec plaisir. En gros tu aimes ton enfant donc tu aimes lui appartenir en différentes occasions et te faire passer au second plan par amour. Ça t'apporte plus de satisfaction que de te faire passer au premier plan.
J'ai trouvé ça, ce 2nd point précisément, à la fois intéressant et hyper privilégié. C'est sans doute vrai pour plein de gens mais remettons quand même en perspective que c'est une femme blanche cis hetero en santé en mariage heureux avec un homme blanc cis hetero célèbre et qu'ils ont beaucoup d'argent et de confort de vie.
Donc elle a la chance/le privilège de le voir ainsi. C'est une perception personnelle et intime dont elle fait une généralité.
Je ne suis pas sûre que chez des personnes plus défavorisées et moins chanceuses qu'elle, la perception de la liberté/privation de liberté soit la même.
Et en dernier,
Je n'ai apprécié son discours quand elle a dit que pour elle, on ne regrette jamais un enfant. Elle s'est reprise en disant "enfin si certaines femmes regrettent d'avoir un enfant mais c'est pas l'enfant qu'elles regrettent c'est l'expérience elle même de la maternité". Je trouve que c'est encore nier l'existence du regret maternel et se bercer d'illusions sur l'amour inconditionnel. Et j'imagine des femmes qui regrettent d'avoir eu un enfant comme A. Hurault de Ligny entendre ça, bichette j'ai mal pour elles.
Je trouve ça terrible d'être prise entre l'amour qu'on a pour un enfant et le regret d'avoir fait le choix de l'avoir. Appuyer là dessus c'est pas cool je trouve.
Et ce propos idéalise terriblement les rapports parents enfants pourtant éminemment complexes et régulièrement violents.
J'ai pensé à vous en écoutant Faustine Bollaert au micro de Louise Aubery dans inpower podcast (très intéressant par ailleurs).
Elles parlent de désir d'enfants dans le dernier quart d'heure et il m'est apparu dans son discours plusieurs choses.
D'abord, une réponse à une question qu'on se pose souvent ici.
Elle expliquait qu'en gros son désir de devenir mère était là et elle y a accédé tout simplement. Elle disait que si on questionne son désir et qu'on se pose des questions, on ne fait pas d'enfants et qu'il n'y a pas de bon moment, c'est toujours un gros bordel et c'est juste la vie et les circonstances qui décident.
Souvent on se pose ces questions en se disant "comment les parents peuvent encore croire à un avenir positif etc ?" en fait ils se demandent pas. Tout simplement.
Et ça me semble être la réponse finalement la plus logique parce que sinon il y a toujours un élément décourageant ou perturbateur dans la vie pour de si gros projets.
Ensuite,
Louise lui disait qu'elle ne sait pas si elle veut des enfants car elle aime sa liberté et en gros Faustine lui répondait qu'elle avait travaillé jusqu'à la fin de sa grossesse, avait emmené ses enfants très jeunes au Canada, qu'elle avait repris très tôt après son accouchement etc. Et que donc elle n'était pas privée de liberté. Pour elle, ce que tu fais pour l'enfant et non plus pour toi (dans l'idée de se faire passer après) est nourri par l'amour de cet enfant et donc l'amour t'impose ce choix que tu embrasses avec plaisir. En gros tu aimes ton enfant donc tu aimes lui appartenir en différentes occasions et te faire passer au second plan par amour. Ça t'apporte plus de satisfaction que de te faire passer au premier plan.
J'ai trouvé ça, ce 2nd point précisément, à la fois intéressant et hyper privilégié. C'est sans doute vrai pour plein de gens mais remettons quand même en perspective que c'est une femme blanche cis hetero en santé en mariage heureux avec un homme blanc cis hetero célèbre et qu'ils ont beaucoup d'argent et de confort de vie.
Donc elle a la chance/le privilège de le voir ainsi. C'est une perception personnelle et intime dont elle fait une généralité.
Je ne suis pas sûre que chez des personnes plus défavorisées et moins chanceuses qu'elle, la perception de la liberté/privation de liberté soit la même.
Et en dernier,
Je n'ai apprécié son discours quand elle a dit que pour elle, on ne regrette jamais un enfant. Elle s'est reprise en disant "enfin si certaines femmes regrettent d'avoir un enfant mais c'est pas l'enfant qu'elles regrettent c'est l'expérience elle même de la maternité". Je trouve que c'est encore nier l'existence du regret maternel et se bercer d'illusions sur l'amour inconditionnel. Et j'imagine des femmes qui regrettent d'avoir eu un enfant comme A. Hurault de Ligny entendre ça, bichette j'ai mal pour elles.
Je trouve ça terrible d'être prise entre l'amour qu'on a pour un enfant et le regret d'avoir fait le choix de l'avoir. Appuyer là dessus c'est pas cool je trouve.
Et ce propos idéalise terriblement les rapports parents enfants pourtant éminemment complexes et régulièrement violents.
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